dimanche 20 février 2022

Le symbolisme axial

 Pour le vingt-cinquième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Le dernier addenda de l'ouvrage que Charles-André Gilis consacre en 2006 à la lettre « Qâf » et aux mystères du Coran Glorieux complète un chapitre consacré au cheval de l'Apocalypse par un commentaire sur la Prophétie des papes.

Ce commentaire est d'autant plus remarquable qu'il préfigure celui que le Sidi Abd ar-Razzâq Yaḥyâ consacre en 2009 à la Perle de la perfection dans son ouvrage sur l'héritage doctrinal de Michel Vâlsan avec l'équation « 12 = 11 + 1 ».

Il n'y est pas question des règlements de comptes à l'encontre d'Amadou Hampaté Bâ que l'auteur porte au crédit du vénéré Cheikh Mustafâ Abd al-Azîz mais de la symbolique axial de l'Arbre de Lumière auquel il consacre également un ouvrage en 2012 :

« L'arbre béni mentionné dans le Verset de la Lumière [ ... ] [ cf. Cr S24 V 35 :

« Allâh est la lumière des cieux et de la terre.
Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe.
La lampe est dans un verre comparable à un astre étincelant ;
elle est allumée grâce à un Arbre béni,
un olivier ni oriental ni occidental,
dont l'huile éclairerait même si nul feu ne la touchait. » ]

« [ ... ] est aussi un « arbre de gloire » dont le symbolisme axial est analogue à celui du Coran Glorieux.

« Il est évoqué, dans la prédiction appelée la « prophétie des papes », par la devise finale : « De Gloria Olivæ ».

« En effet, si le nombre total des devises est « 112 », il convient de considérer ce nombre comme étant la somme de « 111 + 1 », car la dernière devise – « Petrus Romanus » – se rapporte au Jugement dernier, [ ... ]

« [ ... ] c'est-à-dire au « passage à la limite » qui marquera la fin du présent cycle. À ce point de vue, elle ne peut être réunie avec les autres. »

Cf. Charles-André Gilis – Qâf et les mystères du Coran Glorieux (2006)

« 112 » est le nombre des années que les généalogies bibliques accordent à Seth après la mort d'Adam. Années qui doivent être interprétées ici comme un nombre de pontificats.

Le nombre des devises généralement retenues est « 113 », ce qui est en effet le cas si celle de « Petrus Romanus » est considérée comme la dernière.

Charles-André Gilis ignore une devise intermédiaire qui faut attribuer au pape François en la situant « à l'extrémité de la suite » des temps où il siège.

Le nombre de référence des corpus sethiens est en réalité « 114 » et peut être lu « 112 + 2 » où le « 2 » exprime en effet une limite par laquelle nous devons passer.

Cette limite est constituée par la prêtrise du pape émérite et par le jugement d'un juge terrible qui doit juger son peuple à la fin.

Si « 111 » est un nombre polaire – celui des lettres arabes du mot « Qutb » d'après leurs valeurs – il faut lire « 110 + 4 » où le « 4 » est alors celui de la Décade.

Cette lecture est semblable à celle des « 10 + 1 » qu'on accorde à la Perle de la perfection où le « 1 » ne fut redoublé par les disciples du Cheikh que pour bénéficier de la bénédiction qui lui était alors réservé.

Nonobstant cette application qui nous parait encore une fois inappropriée, le commentaire qui poursuit sur la devise pontificale de Benoît XVI reste fondé :

« La devise « De Gloria Olivæ » occupe le cent onzième rang, qui symbolise le Pôle suprême.

« Quelque soit l'interprétation que l'on donne de cette désignation, il ne fait aucun doute qu'elle annonce un événement cyclique majeur dans l'ordre ésotérique. » [ ... ]

Cette annonce est d'autant plus remarquable que nous savons à présent que le pape émérite – « Petrus Romanus » – est aussi celui qui porte la devise de l'Olivier pour en assumer la fonction.

Dans l'ordre coranique des sourates, la limite est assumée par les « muhawwidhatan » (113 et 114) – « al-Falaq » wa « an-Nâs » – mais la dernière sourate est celle du Secours et de la Victoire (110) – « al-Naṣr » wa « al-Fatḥ ».

On doit toutefois considérer « l'Ikhlâ » (112) comme son Pôle suprême et lire « 1 + 111 » où le « 1 » est assumé par la « Fatia » (1) qui dit-on les contient (=).

Cette contenance qui est celle de ses sept versets et des deux sourates (113 et 114) est aussi celle de la triple unité qui s'applique également au point de la lettre « Bâ » et à l'entête liminaire de la « Fatiḥa ».

   

    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire