dimanche 24 octobre 2021

at-Tawḥid al-Imân

Pour le dix-huitième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Le premier des quatre piliers de la théosophie sheykhie apparaît à la fois comme comme le « Tawḥid » qui génère le Noble Coran et comme le Sceau des prophètes qui génère l'Imam dans sa Maison – « al-Bayt » – à partir de Fatima Zohra.

À partir de ces quatre piliers – « awtâd » – la théosophie sheykhie ajoute le « Bâb » en identifiant le « Tawḥid » au Sceau des prophètes ; le « Bâb » étant alors l'intercesseur entre l'Imam caché et les croyants.

Il occupe la place du Calife auprès du Pôle caché dans la « tarîqa » ḥammadienne du Sceau des saints muḥammadiens auquel on attribue ici une réalité occulte que le Point du Bayân a voulu manifester en 1844.

Le Sheykh al-Akbar identifie ces piliers aux angles – « arkân » – de la Ka'ba en les définissant dans ses « Futuhat » comme la Foi – « al-Imân » – la Sainteté – « aw-Wilâya » – la Prophétie – « an-Nubuwwa » – et la Mission prophétique – « ar-Risâla ».

Ils forment alors la base – « ad-Dâ'im » – du temple de la Tradition primordiale – « al-Bayt ad-Dîn al-Qayyûm » – cette Tradition – « ad-Dîn » – comprenant à la fois la religion et sa spiritualité – « aẓ-Ẓâhir » [ wa ] « al-Bâṭin ».

La Foi correspond ici au « Tawḥid », la Prophétie au Sceau des prophètes, la Mission prophétique au Noble Coran et la Sainteté à l'Imam ; ce qui confirme notre distinction entre les deux premiers piliers qui sont liés par la théosophie sheykhie.

C'est donc dans l'ordre de la Sainteté que celle de l'Imam du Tawḥid – le Muḥyi'd-Dîn – s'étend au Sceau des saints muḥammadiens – le Qutb al-Maktum – puis au Sceau de la sainteté universelle – « al-Mâlik Yawm ad-Dîn » : Sayyidina 'Isâ ibn Maryam.

On peut identifier les douze apôtres de l'église chrétienne aux douze imams de l'imamisme akhbarien et aux quatorze immaculés en leur ajoutant le Christ et sa Mère comme on ajoute aux imams « alawite » le prophète et sa fille.

Mais il semble que la tradition gnostique des Paroles cachées ait préféré le didyme de Jésus – Dhû'l-Kifl – à la Mère du Christ avant même qu'elle ne devienne Celle de Dieu ; non sans laisser quelques traces sur les « alides » et les « ahl al-Ḥaqq ».

Nous pouvons en dire autant pour les quatre évangiles qui sont comme les quatre piliers du Nouveau Testament et qu'on identifie aux quatre figures du Vivant d’Ézéchiel : l'Ange pour Matthieu, le Lion pour Marc, le Bœuf pour Luc et l'Aigle pour Jean.

Au centre de ces figures, le Vivant c'est le Christ et c'est aussi ce qu'il faut comprendre quand le Point du Bayân ajoute aux quatorze immaculés ceux avec lesquels ils forment les dix-huit lettres du Vivant – « al-Ḥayy ».

Ces lettres ne font référence qu'à la valeur numérique de ce Nom puisqu'elles ne sont que deux – le « Ḥa » (8) et le « Yâ » (10) – pour désigner avec le « Bâbu'l-Bâb » et le Point du Bayân le second point du Bâb.

Pour les quatre évangiles, nous pouvons dire que l'Aigle et l'Ange forment sa face antérieure – celle où se trouve le Pôle entre ses deux colonnes – c'est à dire le Pôle et son ange ; la face postérieure étant liée à ses capacités d'extensions.

Par capacité d'extension nous entendons la Prédication aux Juifs – celle de Marc que nous identifions aux épîtres de Jean l'Ancien – et la Prédications aux Païens – celle de Luc qu'on identifie aux Actes des apôtres et aux épîtres de Paul.

Ce qui signifie que le Pôle se trouve dans la Prédication universelle du quatrième évangile et dans l'annonce du second témoin par l'Apocalypse de Jean ; en deçà des développements théologiques du Théologien qui introduit le Prologue johannique.

D'autres exemples peuvent être évoqués tels que les quatre prophètes immortels, les quatre pairs de la Sainte Ampoule (496), les quatre bâb de l'Imam caché (942) ou les quatre docteurs de l’Église médiévale (1295) ...

Rappelons simplement que Jésus à dit : « Je suis la Voie – « at-Tarîqa » – la Vérité – « al-Ḥaqq » – et la Vie – « al-Ḥayy ». « Maranatha ! » – « Viens Seigneur Jésus ! » ... Et que sa grâce soit avec nous – cf. Jean XIV 6 et Ap XXII 20 et 21.

   

    

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