samedi 16 octobre 2021

Sagesse

Pour le quinzième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Revenons vers les quatre déclarations solennelles du Sheykh al-Akbar.

Le Muḥyi'd-Dîn commence par s'identifier au Sceau des saints en précisant qu'il n'est que le Sceau des saints muḥammadiens et que le Sceau de la sainteté universelle ne désigne que Sayyidina 'Isâ ibn Maryam pour sa Parousie – le Salut et la Paix soient sur lui.

C'est dans ce sens que le Muḥyi'd-Dîn se désigne à la fois comme l'héritier du Messie d'Israël et comme celui du Sceau des prophètes – Sayyidina Muḥammad – le Salut et la Paix soient également sur lui.

Mais en quittant l'Andalousie et en se rendant à Fès au Maghreb, le Muḥyi'd-Dîn déclare avoir rencontré le Sceau des saints muḥammadiens ; introduisant par là même une extériorité dans son identification préalable.

On a cherché en vain l'attribution d'une telle charge à un contemporain du Muḥyi'd-Dîn et par ailleurs sa réponse au questionnaire d'al-Hakim sur le Sceau des « awliyâ' » dans ses « Futuhat » démontre qu'il en détenait la fonction.

C'est donc au Sheykh Aḥmad at-Tijani – qu'Allâh préserve sont précieux Secret – et sur le lieu même de son investiture qu'il faut attribuer cette extériorité dans la charge dont le Muḥyi'd-Dîn avait alors la fonction.

Cette réalité s'éclaire quand le Muḥyi'd-Dîn décrit le maqâm muḥammadien – celui de la lumière bleue que détient également la Vierge Marie dans le maqâm d’Artémis – où se trouve le Sceau des prophètes et un personnage qui lui reste inconnu.

Ce dernier l'invite à les rejoindre sur l'estrade qui caractérise le maqâm en raison d'une ressemblance qui l'identifie à ce personnage – ressemblance qui présente par ailleurs un caractère cyclique tout à fait remarquable.

Si le Sceau des « awliyâ' » s'est authentifié comme le Qutb al-Maktum dans une charge qui lui est propre, le Sheykh al-Akbar se caractérise par celle de l'Imam du « tawḥid » en rapport avec la Maison du prophète – le Salut et la Paix soient sur elle.

Il y a là aussi une ressemblance avec le Sceau des prophètes qui sert d'Imam pour la Parousie du Messie comme le Muḥyi'd-Dîn assume son « imamat » pour celle du Qutb al-Maktum – qu'Allâh préserve pour chacun d'eux leurs Précieux secrets.

Et si les saints muḥammadiens ont un Sceau – d'une certaine façon, ils en ont même deux – il en est de même pour les saints chrétiens dont la sainteté spécifiquement chrétienne précède en quelque sorte celle qui vient avec la Parousie du Nouvel Adam.

La messianité d'al-Malik qui est celle de Dâwûd pour la Maison d'Israël ne comprend pas à proprement parlé l'intelligence prophétique avant sa Parousie – c'est l'objection des pharisiens qui nous parait de ce point de vue là tout à fait recevable.

Mais cette intelligence prophétique lui vient d'une façon complète et définitive, préfigurée par sa Passion avec sa Résurrection qui est celle de cette Parousie universelle qui s'adresse à tous – ce y compris dans la Lumière infinie de la Sagesse orientale.

Les sceaux de cette sainteté spécifiquement chrétienne sont en rapport avec celle du Grand Monarque annoncé comme Suprême Pontife par Césaire d'Arles (590-604) et avec celle du Poverello d'Assise que le Séraphin d'Amour a conformé au Christ (1224).

Leurs signes furent évident dans le bref pontificat du pape Albino Luciani (1978) et dans la longue prédication du Padre Pio (1918-1968) qui ne doivent pas nous tromper sur le sens éminent de leurs avènements : « fuyez vers Dieu » car Dieu vient !

   

    

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