mercredi 27 octobre 2021

La quête du rivage

Pour le vingtième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous venons de recenser les écueils qui obscurcissent la quête du rivage :

- l'introduction du Tsade (90) dans les écritures sémitiques

- l'introduction du Zéro parmi les nombres imaginaires

- la modification du Janus dans le calendrier julien

- la transformation du Phénix pour le Kali yuga

Il y a sans doute une raison pour laquelle le Tsade (90) se trouve sur la dix-huitième lame du Tarot de Marseille qui est consacrée à la Lune.

Cette indication doit néanmoins être circonstancié : Falconnier l'attribue à la Nuit sur une vingt-deuxième lame et Christian l'attribue au Crépuscule sur celle de Lune (18) avec sa valeur (90) que Falconnier identifie au Zéro (0).

Mais les quatre lames qui la précèdent montrent que Falconnier prend en compte sa valeur (90) dans l'ordre où elle se trouve chez Enel et chez Wirth.

Sa place (XVIII) et sa valeur (90) sont évidemment celles de l'alphabet hébraïque avec lequel elles sont coordonnées et c'est la Lune qui doit retenir ici notre attention.

Son phonème est un composé du « Tav » (400) et « Shin » (300) qui achèvent l'alphabet hébraïque bien que sa valeur (90) soit un déplacement du « Tet » (9) dans son ennéade qui correspond à la place qu'on lui donne.

Il n'y a pas de raison de lui attribuer le « Samekh » (60) bien que sa correspondance en grec – le « Xi » (60) – associé avec le « Kappa » (20) correspond au même déplacement – celui du « Stigma » (6) – qui est une variante du « Digamma » (6).

Falconnier note « T-S » (0) – la Nuit (XXII) – et le place à la suite du « S » (300) – la Couronne (XX) – et du « T » (400) – l'Athée (XXI) – avec la même inversion des lettres entre le « Tsade » (90) et le « Stigma » (6).

On peut lire « ST » + « Gamma » (3) où les deux phonèmes ont la valeur de deux Gamma (2 x 3) et « TS » + « Dalet » (4) qui se place devant les quatre dernière lettres : « Qof » (100) – « Resh » (200) – « Shin » (300) et « Tav » (400).

Enfin, on accorde au « Sampi » (900) une valeur qui outrepasse celle de l’Oméga (800) à partir d'un déplacement du « Thêta » (9) vers le « Qoppa » (90) dont la valeur est celle du « Tsade » (90).

La dix-huitième lame du Tarot de Marseille est par conséquent en correspondance avec celles du Monde (XXI) et du Mat dans une inversion des lettres hébraïques chez Wirth qu'Enel énumère dans l'ordre de l'alphabet.

La Couronne (XX) et l'Athée (XXI) chez Falconnier, celle des Mages (XXI) et le Crocodile (0) chez Christian leur donnent des valeurs en correspondance avec des lettres latines ou égyptiennes – « Sichen » (300) et « Thou » (400) – qui respectent cet ordre.

La clef de toutes ces énigmes est peut-être au pied des Chrismes où les deux cédilles d'un « Stigma » (6) enlacent le pied d'un « Tau » (300) qui s'élève entre un « Alpha » (1) et un « Oméga » (800) parfois jusqu'à la anse d'un « Rho » (100).

Wirth n'a pas voulu représenter le « Resh » (200) sur la lame du « Jugement » (XX) et c'est une énigme de plus puisque la anse du « Rho » (100) représente sur le Chrisme le Crâne du Golgotha qui correspond à son idéogramme hébraïque..

Les cédilles du « Stigma » (6) représentent ici les anneaux d'un Serpent qu'on a cloué sur un Poteau semblable au « Tau » (300) ou à la Croix pour la treizième lunaison sidérale dans sa maison zodiacale chassée de l'année synodique.

Il y aurait bien un rapport entre la Lune et la modification du Janus dans le calendrier julien où on lui ajoute dix jours en passant de cinquante à soixante jours pour une année de 365 jours – « (12 x 30) + 5 » – contre celle de Romulus – « [ (10 x 29,5) + 50 ] + 5 = 355 ».

En fixant la valeur synodique des lunaisons qu'on retrouve dans le calendrier de l'hégire avec une alternance des mois de vingt-neuf ou trente jours, celui de Romulus conserve une décade avec son Janus originel et des jours complémentaires.

En donnant au Janus des mois semblables à ceux de la décade, le calendrier julien édifie une série duodécimale mais en perdant un rapport qui devait exister entre les cinquante jours du Janus et les cinq cents ans du Phénix aux six mille lunaisons.

Le Phénix s'étendra à partir de là et rétrospectivement sur une cohorte de six cents ans et il y en aura quatre semblables aux saisons pour un Kali yuga de 2.592 ans avec 192 années complémentaires.

Cette analogie avec les saisons s'impose parce qu'elle est déjà présente dans la métaphysique des mystères orphiques ou dionysiaques semblable aux étapes d'une remonté vers l'âge d'Or pendant l'âge du Fer.

Notre entreprise n'a de sens que dans la perspective d'une telle métaphysique où la saison dédiée à Saturne qu'il faut mettre en correspondance avec le Kronos de l'âge d'Argent est souvent confondue avec le retour d'un âge d'Or qu'elle précède.

Les cinq jours complémentaires (5) qui apparaissent dans le calendrier julien comme dans celui de Romulus sont eux aussi distribués au gré des saisons et pouvaient être mis en relation avec ceux du Janus (50) et du Phénix (500).

Et il est probable que la modification du Janus (60) avec la transformation du Phénix (600) s'accompagne de l'introduction d'un sixième jour complémentaire (6) qui entraînera aussi l'apparition d'un jour bissextile en rapport avec la valeur originelle du cycle – « 365,242 ».

C'est sans doute la raison pour laquelle Jules César et Auguste apparaissent au milieu de la décade avec les mois de Juillet et d'Août qui sont précisément les cinquième et sixième mois à partir des quatre qui ont gardé pour leurs noms l'ordre de leurs nombres.

   

[ C'est la Mère du Monde de Rɶrich ]

    

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