jeudi 21 octobre 2021

Le Pôle et son ange

Pour le dix-septième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Si nous nous tournons vers la hiérarchie initiatique du « tassaruf » akbarien nous retrouvons les quatorze immaculés que l'imamisme akhbarien identifie aux douze imams avec le Pôle de la Maison du prophète – Fatima Zohra – et son Sceau.

Le douzième imam apparaît alors comme celui du « tawḥid » qui constitue le premier Pilier de la théosophie sheykhie en-deçà du Noble Coran, de l'Imam et du Bâb et par rapport auquel le Sheykh al-Akbar se présente comme le frère du Saint Livre.

Le Tawid assume par rapport à leur gémellité la place que l'Imam caché occupe dans la théosophie sheykhie ; c'est-à-dire celle du Pôle qu'occupait la fille du prophète et dont seul le Bâb aurait désormais la pleine connaissance.

Pour les « bayanis » qui ont identifié le Bâb à l'auteur du Bayan, le Pôle caché est Celui que Dieu doit manifester et l'auteur des Paroles cachées que le Christ à confié à son didyme Dhû'l-Kifl selon toute vraisemblance, c'est-à-dire Yuz Asaf.

Celui que Dieu doit manifester dans le Bayan, c'est le Pôle qui doit correspondre à la suite du Pôle caché à la Parousie du Sceau des saints – non pas celui des saints muḥammadiens dont l'Imam du tawḥid à la ressemblance mais celui de tous les saints.

Le Sceau des saints muḥammadiens assume le caractère occulte de son imamat quand il apparaît comme le Pôle caché ; tandis que Celui que Dieu doit manifester dans le Bayan est le Pôle d'une révélation qui s'identifie avec le Vivant – al-ayy.

Dans cette identification avec le Vivant, il apparaît comme le Nouvel Adam qui assume la lieutenance califale du Christ à la suite de celle que le Noble Coran attribue au père de Seth avec celle de Dâwûd qui devient par là-même celle d'al-Malîk au jour du Jugement.

Parmi la hiérarchie initiatique du « tassaruf » akbarien, on compte sept substituts qui doublent les sept pôles effectifs de leur plérôme avec les quatre piliers qui soutiennent la base de toutes leurs représentations.

Sur un plan anthropologique nous identifions ces quatre piliers aux quatre saintes femmes qui entourent le Sceau des prophètes pour au moins deux d'entre-elles : le Sceau des prophètes apparaît alors comme leur Pôle entouré de ses deux imams.

On voit que le Pôle de la Maison du prophète est ensuite recruté parmi ces imams et que ces imams sont eux-mêmes issus de leur base ; ce qui explique qu'ils s'en dissocient au sein du plérôme après leur avoir été associés.

Sur un plan architectonique nous évoquons les quatre angles de la Ka'ba et celle de la façade de la cathédrale Notre-Dame à Paris avec ses deux tours qui prolongent en quelque sorte les deux angles supérieurs.

Parmi les quatre angles de la Ka'ba, nous savons que celui de la Pierre Noire qui est orienté vers le Mont Arafat indique le Pôle du pèlerinage. C'est pourquoi, on peut s'interroger sur la flèche de Notre-Dame qui rompt avec sa représentation médiévale.

Après tout, cette flèche n'est pas plus désaxée par rapport à la façade de la cathédrale que le Mont Arafat par rapport au cube de la Ka'ba ou que le Sceau des prophètes dans son ascendance avec le Pôle des gens de sa Maison.

On en comprend facilement le Principe si cher aux compagnons qui on réalisé leur chef d’œuvre en édifiant son sommet ; mais d'où vient que les bâtisseurs du Moyen-âge ne l'aient pas intégré à leur projet initial ?

D'après nous, il s'y trouve déjà mais inclus parmi deux semblables avec lesquels il se manifeste comme le premier d'entre eux. Et son édification ultérieure au-delà des tours sur la croisée ne fut dès lors qu'un manque d'intelligence.

Bien sûr cette malignité ne devient démoniaque qu'avec la Tour Eiffel puis par ailleurs avec la flèche de Ground Zero dont la pointe est privée de son axe comme un pyramidion sans pyramide.

Quand l'Amin intégra la Pierre Noire dans le nouvel édifice de la Ka'ba, il la fit porter sur un draps blanc jusqu'à l'angle d'Arafat par quatre nobles Quraych ; montrant par là-même sa parfaite intelligence dans ce qu'il était en train d'accomplir.

La Ka'ba quand elle se prolongeait sur son Hijr n'en comprenait que deux  vers Arafat et vers le Yémen  et le Sheykh al-Akbar fit précéder la Sagesse incomparable de Muammad par celle de Khâlid qui eût été prophète si son peuple ne l'eût pas rejeté.

La pierre qu'on rejeté les bâtisseurs est devenue une pierre d'angle cf. Ps CXVIII 22 etc.

   

    

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