mercredi 16 mars 2022

L'Unique engendré

Pour le deuxième cycle du dixième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous avons vu qu'en deçà de la Décade et de la Dyade que nous plaçons dans le Lâ-hût et le Jabbârût, la Monade resurgit au niveau de ce que la théosophie orientale qualifie de Malakût pour désigner le monde des âmes et des anges.

La Monade de ce monde qui est celle du Roi et de son royaume comme son nom l'indique est celle de tout ce qui concerne l'art royal comme expression des réalités contingentes qui caractérisent la Nature dans sa quiddité.

Et c'est celle de l'Unique-Engendré que le Théologien décrit comme un Verbe incarné plein de grâce et de vérité dont le Noble Coran réfute la divinité et dont nous devons définir la primauté – cf. Jean I 14 et 18 où Il apparaît comme le Fils du Père :

« ... le Verbe s'est fait chair et Il a habité parmi nous
et nous avons contempler Sa gloire,
gloire qu'Il tient du Père comme Unique-Engendré
plein de grâce et de vérité. »

« Nul n'a jamais vu Dieu ;
le Fils Unique-Engendré qui est dans le sein du Père,
Lui [ nous ] l'a fait connaître. »

Zeus – lui-même – quand il apparaît pour l'âge de Fer à l'époque de Tarquin l'Ancien comme le Père des pères n'est que le Premier d'entre-eux ; et le Fils, celui des enfants de Dieu qui ont accueilli le Verbe en son Nom – cf. Jean I 12 pour la Lumière véritable :

« ... à tout ceux qui l'ont accueilli,
il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu,
à ceux qui croient en son Nom. »

[ Dans le Nom du Fils puisque Jésus n'est pas nommé par ce Prologue. ]

et au quatrième verset :

« Tout ce qui fut [ dans le Verbe ] était la Vie
et la Vie était la Lumière des hommes ... »

La Monade du Malakût n'est pas l'Unique du Hâ-hût où l'Ipséidé est au-delà de Tout ce qu'Il n'est pas dans le Tout du Là-hût où se trouve la Décade mais le Premier des deux dans la Dyade du Jabbârût où il apparaît comme un Tiers pour la Somme des deux.

C'est ce Tiers quand il s'inscrit dans la Dyade – « Σ 2 = 3 » – qui se manifeste en-deçà du Jabbârut comme l'élément de Synthèse qui préside à l'économie cyclique du monde des hommes – le Nasût – dont il est la Lumière et le Verbe dans son propre univers.

L'Unique – Lui – le « Hâ » (5) du « Huwa » – ne se manifeste pas bien qu'il soit au cœur de la Décade sous la forme du nombre Cinq où Il apparaît comme un élément solitaire au centre des quatre paires la Décades qui se répartissent autour sa Somme – « Σ 10 = 55 ».

C'est donc au niveau du Lâ-hût que se répartissent les quatre « Awtad » et les deux « Imams » qui entourent le « Pôle » tandis que la primauté du Monarque ne se manifeste qu'en-deçà de la Dyade dont Il représente la Synthèse, sa Vergogne et sa Voie.

C'est comme Synthèse qu'Il s'inscrit dans la réalité cyclique qui le caractérise là où Il préside les cohortes (600) dans les triades (1.800) du Kali yuga comme le Phénix aux six mille lunaisons présidait autrefois au cycle de la Sagesse (500).

Rappelons que la descente des âges s'accomplit ici dans la quadrature du cycle de l'écliptique à partir des nombres de la Tétraktys qui constituent la Décade et que c'est le plus petit d'entre-eux (1/10) qui se répartit en quatre saisons.

Il n'y a qu'une cohortes par saison et après la période résiduelle qui les complète (192) – bien que nous en ayons compté onze pour les cinq triades qui les traversent – il ne faut pas s'attendre à ce que cette économie cyclique se poursuive.

L'âge d'or s'inscrit dans une réalité cyclique beaucoup plus large où ne subsiste que le cycle du Phénix qui organise la distribution des jours bissextiles et où ne se manifeste que les dix avataras qui accomplissent sa quadrature – celle d'un manvantara de 25.920 ans.

Le premier d'entre-eux est celui qui préside au Tao dans la triple enceinte de la Décade : c'est le Manou adamique de ce cycle que le plérôme de ses avataras identifie à Sri Matsya – le « Mat » du Tarot – et la répartition des âges, au Janus.

Sur la face ancestrale du Janus se trouve l'Ancien des jours qui s'identifie au Grand Pan et pour celle du Vivant – « al-Ḥayy » – à la figure mythique d'al-Khidr qui personnifie l'économie cyclique d'un grand renouvellement qui s'accomplit au printemps.

Mais dans la lumière automnale de l'âge de fer qui précède l'été – puisque le cour du temps repart ici en arrière – cette vénérable figure est celle du Père et la face juvénile du Janus, celle du Fils de la Vierge qui identifie Jésus à Dionysos ou à Bacchus.

 Remontée des saisons
à l'âge de fer 

Or

Pan

Dionysos

Été

Argent

Kronos

Saturne

Automne

Airain

Aphrodite

Vénus

Hiver

Fer

Zeus

Jupiter

Printemps

 Descente des âges
du cycle de l'écliptique 

« Plus que le pin lui-même, [ sa ] pomme [ ... ] issue du culte de Cybèle [ ... ] symbolise la multitude et la prolifération des êtres, des œuvres et des expériences au travers des cycles de [ la ] vie.

« Lorsque le dieu Dionysos, principe de la végétation, parcourait le monde, il était suivi d'un cortège de Satyres tenant un bâton – le Thyrse – surmonté d'une pomme de pin, autour duquel s'enroule une tige de lierre. » [ ... ]

« Le Thyrse [ ... ] de Dionysos et des membres de son cortège était constitué d'une longue tige de roseau surmonté d'une pomme de pin, de feuille de vigne ou de lierre où s'enroulaient des bandelettes de laines, symboles [ ... ] de la fertilité et de la [ ... ] Lune. »

« [ ... ] le lierre manifeste les cycles permanents de la vie tel Dionysos à la fois jeune homme solaire [ ... ] et adulte se dirigeant vers la mort selon le cycle annuel de transformation [ des saisons ] [ et des âges pour le cycles humain ]. »

[ Mais dans la symbolique du Janus qui correspond à l'âge d'or, ce vieillard s'identifie plutôt à un dieu ancien dans lequel on pourrait aussi retrouver un Kronos grec sous la figure d'un Saturne romain.

Notons toutefois que Thérèse de Lisieux en se vouant à l'Enfant Jésus et à la Sainte Face du Christ en abjection qui est celle du Roi de Canaan nous propose une image dionysiaque du Janus plutôt semblable à celle qu'on nous propose. ]

Cf. Erwann Theobald – Les énergies bénéfiques des arbres. Reconnaître ses arbres protecteurs et leurs fabuleux pouvoir – [ le ] Pin, [ le ] Roseau [ et le ] Lierre (2001)

Notons encore que l'âge d'airain ou du bronze se caractérise par un métal composite qui restitue dans l'identité du héros le mélange des dieux et des hommes où l'inversion des rôles entre la déesse et la Vierge est patente.

Cette inversion qui correspond à celle des saisons dans les mystères de l'Antiquité n'est pas étrangère sous les Luminaires à cette impossibilité formelle où l'on voit le Père féconder la Vierge par l'oreille pour engendrer un Fils unique à la fois homme et Dieu.

Et pourtant le cycle se referme et le fils de la Vierge est son seul monarque : c'est la fête du Christ-Roi vers la fin du cycle liturgique, le dernier dimanche d'octobre depuis le 25 décembre 1925 quand elle fut instituée par le pape Pie XI.

D'après Theobald, elle correspond dans son calendrier « druidique » aux mois du Lierre et du Roseau qui se succèdent entre le 27 et 28 octobre et qu'il met en rapport avec le Pin entre le 24 octobre et le 11 novembre.

Bien que les principes de ce calendrier nous apparaissent pour le moins étranges comme la plupart des reconstitutions néo-druidiques, ces coïncidences autour de Dionysos et du Christ-Roi ne nous laissent pas tout à fait indifférent.

Corrigeons par la même la date la plus vraisemblable pour sa Parousie en la rétrocédant de l'équinoxe d'automne au solstice d'été en 2024 si le ministère public du Christ se limite en 32 sur une durée de deux ans et un quart entre le solstice d'hiver et l'équinoxe du printemps.

« La mer voit et s'enfuit, le Jourdain retourne en arrière ... »

Psaume 113 Verset 3
   

    

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