dimanche 6 mars 2022

Le ministère du Christ et sa Parousie

Pour le vingt-neuvième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Dans le chapitre qu'il consacre en 1961 au calendrier du ministère public de Jésus, Van Goudoever recense deux traditions au sujet de la durée de ce ministère qui commence avec le baptême du Christ au Jourdain :

- la tradition synoptique des trois premiers évangiles qui lui donne un ministère d'un an

- la tradition johannique du quatrième évangile qui lui donne un ministère de trois ans

Les Valentiniens et les Basilidiens gardent la tradition synoptique en se référant à l'année de grâce du Seigneur proclamée par Jésus dans l'évangile de Luc et aux 365 éons de l'Abraxas qui lui correspondent – cf. Luc IV 18 et 19 à propos de la prophétie d’Isaïe :

« L'esprit du Seigneur est sur moi
parce qu'Il m'a oint pour annoncer l'évangile aux pauvres :

Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,
pour proclamer aux captifs la délivrance
et aux aveugles le recouvrement de la vue,
pour renvoyer libres les opprimés
en publiant l'année de grâce du Seigneur. »

La naissance spirituelle du Christ intronisée par son baptême se confond ici avec l’Épiphanie dionysiaque du 6 janvier avant qu'on ne la déplace vers le Solstice d'hiver en mémoire du « Sol Invictus ».

C'est à partir de ce déplacement qu'on réveillonne à Noël pour célébrer à trois reprises – aux complies, aux matines et aux laudes – une triple naissance du Christ à la fois charnelle, spirituelle et cosmique.

Les Docètes et les Alogi firent de même ainsi que Clément d'Alexandrie avec la même justification qu'Eusèbe de Césarée nuance en donnant à la tradition synoptique un autre commencement – celle de l'incarcération du Baptiste et de son martyr.

La tradition johannique est défendue par Méliton de Sardes et par Irénée de Lyon. Le baptême du Christ est déplacé au 13 janvier. Et Clément qui n'entre pas dans la métaphore signale la naissance de Jésus un 17 novembre.

Van Goudoever mentionne encore trois théories :

- « Certains [ théologiens chrétiens ] se servent du nombre [ trois et demi ] d'après les prophéties de Daniel et de Jean. » Mais dans l'Apocalypse ce nombre ne s'applique qu'à des temps de 360 jours qui sont ceux des ans – « 3,5 x 360 = 1.260 ».

- « Selon Origène, le ministère de Jésus sur la terre fut de trois ans plus quarante jours ... » Mais la tradition médiévale nous montre que ce nombre de jours (40) quand ils reviennent à Seth comme autant d'années ne concerne que sa vie paradisiaque.

Outre que cette théorie confirme l'identité entre le Christ et Seth qui prend parfois la place d'Hénoch auprès d’Élie, elle rappelle les quarante pontificats de la Prophéties des papes qui succèdent à celui de Sixte V à partir de son axe – en décembre 1587.

- « D'autres soutiennent que ce fut un ministère de deux ans [ ... ] car les trois Pâques chez Jean peuvent trouver place en deux ans. » Mais il est alors impossible de le faire commencer au baptême qui lui fut dévolu en janvier.

Ces traditions et ces théories ont une incidence sur la Parousie et on retrouve en islam parmi les signes de la fin des temps une période de sept, huit ou neuf ans qui vient compléter la décade dans une quarantaine – celle qui précède la révélation du prophète.

Ce qui reste là – invariant – c'est les trente ans du Lam (30) dans la vie charnelle du Christ avant son ministère ; mais le comprenant chez Clément pour qui elle se finit au jour de sa Passion, éludant son repère – le baptême.

On ne saurait résoudre la contradiction qu'en étendant ce ministère sur une durée de deux ans et un quart ; ce que laisse entendre le règne de David qui dura quarante ans à partir de trente : trente-trois à Jérusalem et sept et demi à Hébron – cf. 2 S V 4 et 5 :

« David était âgé de trente ans lorsqu'il devint roi
et il régna pendant quarante ans.

Il régna sept ans et six mois sur Juda à Hébron
et trente-trois ans sur tout Israël et sur Juda à Jérusalem. »

Donc trente-deux et demi si le nombre « 40 » reste signifiant ; et à partir du terme signifié par la Prophétie des papes sur une période de 444 ans, la Parousie qui pourrait commencer entre 2023 et 2025 devrait débuter en septembre 2024.

Le demi qui se met dans le règne de David se retrouve dans la Prophétie des papes où les 888 ans qui se répartissent autour du Solstice d'hiver en 1587 se prolongent entre septembre et décembre 1143 (1/4) et donc entre décembre 2031 et mars 2032 (1/4).

La conformation au Christ de l'alter-christus en septembre 1224 qui ne correspondait ni aux temps apocalyptiques des deux témoins (1260) ni à la succession des cohortes du kali-yuga (1200) prend ici un tout autre sens dans l'univers des signes.

Un tout autre sens qui n'est pas moins étrange que la fin du califat ottoman quand elle coïncidait en 1924 avec la disparition du siège pontifical du Bogdo Khan qui présidait jusque là à l'économie cyclique de la tradition orientale.

Même si le Bogdo Khan s'était en quelque sorte assujetti au Dalaï Lama, il restait le vicaire de Gengis Khan en tant que représentant de Sri Kalki – l'avatara du Kali yuga et le dernier des dix avataras du manvantara.

Du point de vue des nombres, la durée du ministère du Christ peut aussi s’interpréter à partir de ses limites : « 1 + 30 + 2 » – « Aleph + Lamed + Beth » – en rapport avec l’Étoile du matin qui est celle de la Lumière blanche – Zohra / Notre-Dame d'Alba.

L'unité primordiale est celle qui correspond à la tradition synoptique et sa dyade téléologique ou son diabolo au développement théologique de la tradition johannique dans la perspective eschatologique de l'apocalypse des deux témoins (1.260 / 2).

Jehovah dans les assemblées

Aleph – Lamed – Beth

Jahbulon au milieu des ruines
   

    

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