lundi 13 juin 2022

La précession des règnes

Pour le dix-septième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

La Chandeleur et les Prémices que nous identifions à l'Anabase et à la Parentelle nous permettent de dégager deux repères calendaires sur le même principe à partir des jours qui suivent le Solstice d'hiver et de ceux qui précèdent l’Équinoxe du printemps.

Le nombre de ces jours (36) est dans les deux cas celui des Pâmes ou des Syncopes qui composent les Secondes dans un système sexagésimal qu'un dicton persistant attribue aux chandelles processionnelles de la Chandeleur.

Le nombre de ces chandelles apparaît comme celui des jours qui précèdent leur consécration depuis le Solstice d'hiver si on donne aux mois la valeur constante qui leur revient (30) pour rétablir une période complémentaire de cinq jours autour de son apogée.

La Chandeleur est une fête pastorale qui repose sur l'observation du règne animal – l'hibernation de l'ours ou de la marmotte – les Prémices, une fête agricole pour laquelle on observe la nature au début de sa croissance végétale.

Il serait donc illusoire de leur attribuer des dates fixes puisqu'elles dépendaient à l'origine d'un contexte environnemental qui les déterminait en fonction d'une observation comme celles du cycle des lunaisons par rapport au rythme des saisons.

Mais dès lors que nous leur accordons une valeur métaphysique, nous acceptons aussi la convention qui nous rappelle leur réalité originelle : la fin des hibernations animales précède l'ébauche des croissances végétales.

Cette réalité nous imposait une période de jeûne qui se caractérisait par une reprise des activités sociales dans la frugalité des ressources encore disponibles au début d'une période de germination qui n’apparaît au grand jour qu'à partir des Prémices.

En déplaçant la Nativité du Seigneur qu'ils identifiaient à l’Épiphanie du 6 janvier vers le Solstice d'hivers, les chrétiens ont identifié la Chandeleur à la Purification de la Vierge qui coïncidait avec les Lupercales au terme d'une période de quarante jour.

La période de jeûne qui caractérise une tradition pastorale correspond à la fin de cette quarantaine que la liturgie catholique fait commencer à Noël et ne dure que les dix-sept jours qui séparent la Chandeleur des Prémices – « 36 + 17 + 36 = 89 ».

Cette période de sobriété qui s'étend entre deux syncopes consacre le trente-troisième et le cinquantième jour du Janus que nous plaçons le Vendredi 33 et le Lundi 50 à la fin d'une période où le calendrier romain avant sa réforme commençait alors sa décade.

Le calendrier romain ne comprenait en effet que dix mois qu'on augmentait au rythme des saisons et auxquels on ajoutait un Janus de cinquante jours avec sans doute un premier jour complémentaire d'une façon très aléatoire.

C'est ce premier jour complémentaire que nous considérons comme le sixième et son bissextile que nous plaçons pour l’Équinoxe du printemps en-dehors des semaines trente-six jours après les Prémices de l'Anabase qu'on consacre à la Parentelle.

   

    

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