samedi 4 juin 2022

La Rose des vents

Pour le huitième cycle du Janus
quand la nuit absorbe le jour :

« La rose des vents a été développée pour faciliter la navigation, les branches principales de la rose marquant les quatre points cardinaux et des branches plus petites pour les directions intermédiaires.

« Sur une rose des vents, la position du Nord est traditionnellement représentée par le symbole de la fleur de Lys, aussi utilisé comme symbole héraldique de la royauté [ française ].

« À l'époque médiévale, la direction du Nord est aussi connue sous le nom de Septentrion, d'après les sept étoiles de [ la constellation de ] la Grande Ourse – « Ursa Major » – dont la position désigne l'étoile Polaire.

« D'ailleurs, le symbolisme de l'ours est très présent à la fois dans la mythologie arthurienne et dans celle du Graal.

« Il prend la dimension de gardien dans les [ Dossiers ] du Prieuré de Sion, et l'un des noms de l'étoile Polaire – « Stella Maris » – est attribué à Notre-Dame. »

Cf. Simon Cox – Le Da Vinci décrypté – Rose Ligne ( 2004) [ Nous déplaçons la nomenclature. ]

Il y a une confusion entre l'étoile Polaire et celle du Matin (Vénus) dans son identification à l'étoile de la Mer et une confusion dans son attribution au Christ et à la Vierge.

La deuxième épître de Pierre et l'Apocalypse de Jean font référence à l'étoile du Matin en désignant explicitement Jésus et la Parole prophétique que le jour voit poindre dans les cœurs sous l'action de l'Esprit Saint – cf. 2 P I 19 et Ap XXII 16.

L'hymne ambrosienne à l’Éternel créateur du monde y fait référence au IVe siècle en qualifiant de « lucifer » le héros du jour qui délivre le ciel des ténèbres et il n'y aucune raison de ne pas l'identifier à Jésus qu'elle invoque ensuite quand le chantre chancelle.

L'hymne évoque la succession des temps qu'il assimile à leur gouvernement dans l'alternance des nuits et des jours en séparant la nuit profonde de la nuit finissante par la clarté nocturne de l'aube.

Cette clarté n'apparaît qu'au veilleur de la nuit profonde mais aussi au marin et aux voyageurs quand la houle des flots et des épreuves s'apaise faisant dès lors par là même de l'étoile du Matin une étoile de Mer.

Mais au XIe siècle dans l'Antiphonaire de Moromond, un hymne qu'on attribue à Herman de Reichenau identifie la Mère du Rédempteur à la Porte du Ciel et à l'étoile de Mer dans une même recherche d'apaisement.

Nul part il n'est question de l'étoile Polaire mais de l'identification de l'étoile de Mer – « Maris Stella » – à celle du Matin – « Stella Matutina » – en identifiant l'astre de l'Apocalypse à celui des Nombres vétérotestamentaires – cf. Ap XXII 16 et Nb XXIV 17 :

« Stella splendida et matutina »

« Orietur Stella ex Jacob »

Le rejeton de la postérité de David devient alors le rameau de Jessé qui fleurit chez Isaïe et l'étoile de Jacob, la Vierge qui enfante le Sauveur – cf. Is XI 1.

Alma Redemptóris Mater
quæ pérvia Caeli Porta manes
et Stella Maris

Succúrre cadénti
súrgere qui curat pópulo

Tu quæ genuísti
Natúra Miránte
Tuum Sanctum Genitórem

Virgo
prius ac postérius

Gabriélis ab ore
sumens illud Ave
peccatórum miserére

Antienne mariale de l'Antiphonaire de Moromond
attribuée à Herman de Reichenau

Hymne à la Mère du Rédempteur

   

    

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