lundi 24 octobre 2022

Sol et Mani

...

« Ces quelques exemples [ « le culte des collines, des arbres, des cascades ou des pierres » ] sont suffisamment éloquents.

« Ils expliquent aussi pourquoi j'ai tenter de substituer [ à des ] structures [ tri-fonctionnelles* ] trop abstraites et [ trop ] rationnelles une justification de la religion germano-nordique par le culte des grandes forces naturelle ...

« Soleil – Eau – Terre »

« ... incontestablement révérées depuis toujours sous ces latitudes.

[ * Structures tri-fonctionnelles que Boyer qualifie de « duméziliennes » par référence à celles que Dumézil attribue aux Indo-européens. ]

« Le Soleil, l'Air [ et ] le Feu constamment présent sous toutes sortes de symbolisations dans les gravures rupestres de l'âge du bronze [ de 1500 à 400 avant l'ère chrétienne ] ...

« ... non seulement sont personnifiés par des dieux – archaïques assurément – « Tyr » – « Tituaz », le ciel diurne signifie proprement Dieu – ou « Ullr » – « Uulthus », idée de splendeur céleste – ou – plus généralement – par la famille des Ases ...

« ... dont le nom peut – selon l'étymologie la plus communément reçue – renvoyer également à l'idée de splendeur de vie, ...

« ... mais ils ont peut-être même été vénérés en tant que tels, selon les espèces du couple « Sol »  proprement Soleil [ au ] féminin – et Mani – Lune [ au ] Masculin [ comme ] frère de « Sol ».

Cf. Régis Boyer – Le Christ des barbares [ dans ] Le monde nordique [ du neuvième au treizième siècle ]  Essai sur la mentalité religieuse des anciens scandinaves – Un monde de nature rurale et familiale (1987)

Luminaires qu'on retrouvent dans les Hymnes homériques – Artémis à l'Arc d'or / Apollon à l'Arc d'argent – et dans l'Apocalypse d’Éphèse – la femme nimbée du Soleil – qui fait correspondre Marie à Mara – cf. Ap XII 1 + H III 140 ; IX 5 et XXVII 6

Bien que le classicisme s'en souvienne à la Renaissance, le Coït alchimique de Mylius inverse leurs polarités en 1628 et le Cantique des créatures de l'Alter-Christus évoque dès le XIIIe siècle messire frère Soleil et sœur Lune avec les étoiles.

On peut démontrer par ailleurs que le Cantique franciscain du Poverello s'inscrit dans un septénaire qui place le Soleil et la Lune au début de la Semaine et notre sœur la Mort corporelle le jour du Sabbat.

La femme nimbée du Soleil qui apparaît dans l'Apocalypse comme une effigie semblable à celle d'Artémis foule la Lune sous son talon et s’auréole d'une douzaine d'étoiles qui remémore ici le plérôme des lunaisons synodiques plus que les tributs d'Israël.

Raison pour laquelle le Serpent qui représente avec sa maison zodiacale la treizième lunaison sidérale se retrouve sous la Lune comme l'une des étoiles qui s'y trouve associées dans le Cantique ombrien.

   

    

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