vendredi 9 juillet 2021

Les réceptacles

Pour le premier cycle du septième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour
 :

L'usage que nous empruntons quand nous parlons des sceaux ne doit rien à l'Apocalypse de Saint Jean qui en mentionne sept au cinquième chapitre et qui seront brisés par l'Agneau aux trois chapitres suivants.

Ces sceaux sont comme les jours de la semaine et se réfèrent à une période en rapport avec intervalle qui sépare le témoignage des deux témoins dont fait mention le onzième chapitre quand retentit la septième trompette.

Nous ne devons rien non plus aux exégèses qui attribuent des périodes aléatoires aux sept églises de l'Asie Mineure que la dédicace des trois premiers chapitres leur consacre en commençant par Éphèse pour la première d'entre elles.

Nous nous bornons à ce qui est explicitement énoncé de plusieurs façons en nombre de jours par témoin – « 1260 / 2 » – par mois – « 42 x 30 » – ou par temps – « 3,5 x 360 » – en tenant pour acquise l'analogie entre les jours et les ans.

Nous tenons donc aussi pour acquise l'analogie entre les mois et les générations et la solidarité des maillons qui s'enchaînent à travers ces nombres comme des périodes qui reviennent spécifiquement pour chaque témoin.

La fonction que nous accordons alors à ces deux témoins revient d'abord au second que nous qualifions de Sceau des prophètes : l'Agneau et le Sceau sont les deux témoins dans la succession des jours de la semaine où ils apparaissent comme le septième.

L'extension de cette dénomination au Sceau des saints revient d'abord au dialogue qu'entretiennent à travers leurs œuvres 'Alî al-Hakîm at-Tirmidhi et de Muḥyi'd-Dîn ibn 'Arabî al-Hâtimî avec l'assistance providentielle d'al-Khidr.

L'Imâm du Tawḥid se déclare alors comme l'un d'entre-eux en raison d'une ressemblance avec le Sceau des saints muḥammadiens tout en étendant la fonction au Sceau de la sainteté universelle qui revient à l'Agneau – 'Îsâ ibn Maryam.

Son accès au maqâm muḥammadien qu'il décrit comme celui de la lumière bleue évoque une première triade que nous qualifions d'akbarienne avec celle d'Îsâ ibn Maryam puis une seconde que nous qualifions d'aḥmadienne avec celle du Qutb al-Maktum.

Le Sceau des prophètes et le Sheykh al-Akbar se retrouvent dans chacune de ces deux triades qui apparaissent avec l'attribut d'Hermès Trismégiste à des moments différents marqués par la périodicité des quatre cohortes du kali yuga.

Deux autres triades se présentes alors dans nos investigations où le Grand Monarque apparaît comme le Souverain Pontife à la fois dans une triade pythagorique avec l'empereur Auguste et dans une triade chrétienne avec l'Alter-Chritus.

C'est l'antiquité de la triade pythagorique qui laisse penser à la possibilité de quelque chose de comparable dans le bouddhisme mahâyâna où la triade orientale se caractérise à la suite de Vajradhara par la présence de deux bodhisattvas.

Ces deux bodhisattvas se manifestent dans le trikâya du bouddha Sakyamuni au niveau de son nirmâṇakâya – c'est-à-dire sous la réalité métamorphique de Padmasambhava et du Daishonin Nichiren.

Le nombre de ces triades (5) et celui de leurs sceaux ou de leurs bodhisattvas (11) n'ont fait l'objet d'aucun préalable et sont par ailleurs discutables puisque Vajradhara n’apparaît comme bodhisattvas qu'au cœur de la réalité subtile de son sambhogakâya.

Mais sa présence comme représentation glorieuse de l'Esprit du Bouddha reste nécessaire à la cohérence de l'ensemble de leur plérôme.

Pour autant qu'on puisse s'en apercevoir, le passage du cycle aux six milles lunaisons qui caractérisent le Phénix aux cohortes du kali yuga suit la transformation du Janus dans celui du calendrier lunaire au calendrier solaire.

L'année passe alors de 355 à 365 jours et le Janus de cinquante à soixante jours tandis que le Phénix passe de cinq cents à six cents ans avec les réformes du calendrier julien alors que sa valeur initiale continue à répartir les jours bissextiles.

Cette transformation fut sans doute aussi conséquente que l'abandon à une date indéterminée des treize mois sidéraux de vingt-huit jours pour les douze mois synodaux de trente jours avec l'apparition des cinq premiers jours complémentaires.

L'expérience révolutionnaire montre qu'on abandonne difficilement les us antérieurs et que le cycle des cinquante-deux semaines sidérales accompagne toujours celui des mois synodaux et des maisons zodiacales.

On ne reviendra pas non plus sur la transformation du Janus qui accompagne toujours les dédoublements d'un sixième jour complémentaire qui fut probablement le premier des six dans les réformes du calendrier julien.

Mais la répartition de ces jours complémentaires reste mobilisable selon qu'on cherche à les confondre avec la réalité cosmique des quatre saisons ou au contraire à exprimer la réalité métaphysique des nombres du calendrier.

La réalité cosmique des quatre saisons a sa propre nature démoniaque qui est celle d'al-Khidr et notre propos n'est pas de la mépriser ; mais c'est le regard de l'humanité sur cette nature démoniaque qui engage sa réalité métaphysique dans leur équation.

   

   

Ô mon Dieu !

Répands Tes grâces et accorde le Salut à la Source de la Miséricorde dominicale,
Joyau serti au centre des intelligences et des intelligibles,
Synthèse adamantine des créatures détentrices de Ta vérité,
Éclair fulgurant qui précipite les nuées en pluies bienfaisantes
et comble les réceptacles de Ton océan,
Lumière étincelante dont Tu illumine Ton univers
en tout lieu et à chaque instant.

Ô mon Dieu !

Répands Tes grâces et accorde le Salut à la Source de Ta vérité
qui habite les tabernacles des réalités spirituelles,
Source la plus proche des connaissances transcendantes
qui s’épanche sur Ta voie parfaite par le Sentier droit.

Ô mon Dieu !

Répands Tes grâces et accorde le Salut au Témoin de la Vérité par la Vérité,
Trésor suprême qui émane de Toi vers Toi
dans le globe de Ta lumière incolore.

Répands sur l'Envoyé de Dieu et sur sa famille
des grâces par lesquelles Tu nous les fassent connaître.

« Jawhâratu'l-kamâl »

La Perle de la perfection interprétée à partir des translittérations et des traductions proposées entre 1996 et 2018 par Amadou Makhtar Samb, Cheikh Ibrâhîma Sall, Sidi Yaḥyâ Alawi, Mohamed al-Mansour Mohieddine Tidjani et Zachary Valentine Wright.

Le Sheykh Aḥmad at-Tijânî l'a reçue du Sceau des prophètes par l'intermédiaire du Sheykh ad-Damraoui. Son contenu se rapporte à la nature ésotérique de la réalité muḥammadienne.
    

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