jeudi 16 décembre 2021

Le Sceau du svastica

Pour le septième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Claude Vorilhon a fait connaître en 1974 les symboles qu'Oswald Wirth aurait configuré en 1912 et sur lequel il s'exprime en 1927 dans son commentaire sur le Tarot des imagiers du Moyen-Âge qui par ailleurs n'a rien de médiéval :

« Lors de la fondation de la revue « Le Symbolisme », nous nous sommes permis, en 1912, un anachronisme dans le mariage de deux symboles, l'un d’une prestigieuse antiquité, l'autre ne remontant qu’au judaïsme et à la Kabbale. »

Cf. Oswald Wirth – Le Tarot des imagiers du Moyen-Âge de 1927 cité par Wikipédia dans son article sur le Mouvement raëlien

Mais il y a au moins trois symboles dans la vignette que l'ouvrage de 1927 reprend à la revue de 1912 quand la Svastika et son Sceau s’insèrent dans un cercle.

Si la prestigieuse antiquité du Svastika précède celle du Sceau que la kabbale et le judaïsme attribuent à David ou à Salomon, nous supposons qu'elle est antérieure aux déportations des tributs d'Israël du premier millénaire avant l'ère chrétienne.

Et si l'emblème de Vorilhon pouvait avoir quelque chose de choquant en 1974, il n'en va pas de même pour les symboles de Wirth dont l'usage en 1912 précède celui que le national-socialisme allemand réserve à l'un d'entre-eux.

On ne sait pas vraiment d'ailleurs d'où ce dernier en tire l'usage et on ne peut rien tirer du fait qu'ils ignorent tous le caractère dextrogyre que nous accordons à son prototype pour des raisons qui nous paraissent quelque peu divergentes.

Wirth a pu suivre le sens des fuseaux horaires et le national-socialisme, celui de son expansion territoriale en Europe centrale ; Vorilhon qui évoque une mystique scientiste de l'espace et du temps reprenant les symboles configurés par le premier.

À l'aune des élucubrations qu'on prête parfois aux sources occultes du national-socialisme, nous penchons pour la Science des astres et de l'âme de la Lumière d’Égypte que Burgoyne publie dans la Bibliothèque de Chacornac dès la fin du XIXe siècle.

Mais le Langage des étoiles et la Dynamique céleste du théosophe ne nous renseignent pas sur l'intelligence du symbolisme de Wirth qui nous parait à la fois cohérente, récurrente et redondante ; comme s'il s'agissait de confondre ce qu'elle agence.

Il est en effet probable que cet agencement s'inspire de la représentation des quatre éléments alchimiques qui serait alors comme les quatre Gamma (3) de la Croix gammée pour les douze constellations qui résultent de leur guématrie.

On retrouve aussi ces quatre éléments dans la distribution des douze signes zodiacaux et le nombre de leurs maisons zodiacales dans la distribution géométrique des angles qui organisent ici le Sceau du svastika.

Et donc, il y a sans doute un sens profond dans cet agencement qui défie à la fois le temps et l'histoire : celui qui a rebours de ces résurgences s'inscrit sous le cadrant dans la quadrature du cycle de l'écliptique.

Thomas Henry Burgoyne (1855-1894) :

- The Light of Egypt I (1889)

- The Language of the stars (1892)

- La Lumière d’Égypte ou la Science des astres et de l'âme en deux parties traduit par René Philippon (1895) – Tome II pour la Bibliothèque Astrologique dans la Bibliothèque Chacornac en 1899

- Celestial Dynamics (1896)

- La Dynamique Céleste – cours de métaphysique astral par l'auteur de la Lumière d’Égypte (1899) – Tome III pour la Bibliothèque Astrologique dans la Bibliothèque Chacornac

- The Light of Egypt II (1900)

- Le Langage des étoiles par l'auteur de la Lumière d’Égypte (1914) pour le Tome I de la Bibliothèque Astrologique dans la Bibliothèque Chacornac

   

    

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