samedi 25 décembre 2021

Les deux maqâmat

Pour le dixième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous avons théorisé deux thèmes ou deux tonalités dans la poétique des mythologies antiques : le maqâm marial d'Artémis et le maqâm solaire d'Amon-Râ.

Le maqâm d'Artémis, c'est celui de la mise au monde d'Apollon ; et nous qualifions son thème de marial parce que sa tonalité est celle de la mise au monde du Christ par la Vierge qui est la figure gauloise de Mara.

La femme solaire, c'est la Vierge de l'apocalypse nimbée par la lumière du Soleil et auréolée d'étoiles dans le ciel des douze constellations où elle apparaît avec Lètô comme la Voie lactée sous l'épanchement d'une grâce maternelle.

De ses épanchements laiteux sont nés le Soleil et la Lune représentés par ses enfants là où Marie prenant la place de Lètô dans le maqâm d'Artémis a fait du Christ un Nouvel Apollon qui conduit le char du Soleil pendant la nuit avec son arc d'argent.

Artémis et son arc d'or – comme la Diane française – est la représentation solaire du gîte où le Soleil se cache pendant l'hiver et l'antre où il se dissimule est celui de la réalité muḥammadienne que son vivificateur – Muḥyi'd-Dîn – décrit comme une lumière bleue.

Cette couleur qui est celle du ciel autour du Soleil est aussi celle du manteau de la Vierge dans ses représentations les plus iconiques ; tandis que la lumière du Soleil a la couleur du miel, de l'ambre et de l'or sous son dôme qui est celle des icônes.

Le maqâm d'Amon-Râ est représenté par le Sphinx qui est une représentation du Lion ; et nous qualifions son thème de solaire parce que sa tonalité est celle du Verbe de vie qui fuse de toute part comme une abeille autour de son rayon.

C'est dans le maqâm solaire d'Amon-Râ que s'accomplit la glorification des saints quand leur âme épouse le Vivant en pleine communion avec son Verbe où elle apparaît alors comme le Verbe incarné par les dépositaires de l'Attestation suprême – le Tawḥid.

Le champ illimité de la sainteté – comme celui de la bodhi du Bouddha – apparaît ici plus ou moins étroit en passant de la multitude de ses médiateurs à celle de ceux qui les représentent dans leur économie cyclique en-deçà de toute confession.

Ceux qui sont les dépositaires exemplaires de l'Attestation suprême par excellence se tiennent dans une lumière blanche qui se trouve en-deçà de la lumière solaire et ne peuvent apparaître dans la lumière bleue qu'à partir d'une réalité secondaire.

Du point de vue de cette réalité secondaire, la lumière apparente est un voile qui recouvre sa réalité ineffable comme le jour se cache dans la nuit avant d'apparaître avec un Esprit inintelligible qui se communique aux intelligences.

« Toutes [ les Muses et toutes les Grâces ] chantent à voix d'ambroisie,
Lètô qui a de beaux enfants
[ ... ]
Et moi aussi je la chante avec un autre chant. »

Hymnes homériques pour Artémis
   

    

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