jeudi 30 décembre 2021

Des cieux et des vertus

Pour le douzième cycle du neuvième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Dans les traditions grecques les plus anciennes – probablement d'origine syriaque – qui concernent l'assomption du corps de la Vierge et sa glorification dans la dormition, il est question d'une douzaine de cieux.

À ces cieux correspondent les neuf degrés des trois hiérarchies célestes théorisés par Denys l'Aréopagites auxquels nous ajoutons la hiérarchie ecclésiale qui caractérisent la consécration des évêques, l'ordination des prêtres et la confirmation des baptisés.

Les sacrements qui sacralisent ces trois degrés ont un caractère initiatique qu'on ne peut guère étendre aux rites de l'initiation chrétienne – le baptême et la communion – qu'on associe à la confirmation.

On peut en dire autant de la pénitence qui rétablit les baptisés dans l'onction qui les a confirmé et de l'extrême-onction qui les confirme dans une égalité fraternelle au-delà des degrés où ils se trouvaient dans la hiérarchie.

La mariage et le sacre devraient être considérés comme les formes particulières de l'ordination avec tous les privilèges et les responsabilités qui leur incombent compte-tenu des spécificités qu'on leur accorde – telles que le célibat ou la conjugalité et le règne.

Il est néanmoins avéré qu'on retrouve dans la confirmation un élément originel et spécifique qui reste accessible à tous et que les gnostiques appellent la consolation pour désigner la forme solennelle de la bénédiction.

Cette solennité est liée à un privilège que les générations établissent les unes sur les autres à partir de leur ascendance bien que la nécessité puisse maintenir cette solennité en-dehors de toute relation intergénérationnelle.

Cette relation intergénérationnelle qui caractérise sa forme ordinaire est aussi celle de l'ordination des prêtres qui ne concerne à l'origine que des presbytes et des acolytes – c'est à dire les prêtres et les diacres du troisième et du deuxième âge .

De-même, il existe quelque chose de comparable à l'autre extrémité des hiérarchies célestes dans la conformation au Christ que le séraphin accorde au sceau sous la forme d'une béatitude accomplie par la sainteté.

Il est sûr que les gnostiques en avaient connaissance et la reconnaissaient comme une forme de l'endoura qu'ils accordaient à leurs évêques quand ils en avaient comme le sceau de leur consécration épiscopale.

Et il semble évident que le pape Innocent III a été amené à la reconnaître dès 1210 dans la vision qu'il eût de François d'Assise où le saint soutenait la cathédrale de Rome qui vacillait avant même que le séraphin lui accorde les stigmates en 1224.

Tout cet ensemble de degrés célestes et ecclésiales avec leur en-deçà et leur au-delà apparaît donc semblable du point de vue du nombre (14) au plérôme des vertus qui s'expriment dans leurs hiérarchies.

Les vertus cardinales que l'église chrétienne reprend à la philosophie platonicienne et qu'elle pratique dans l'amour du prochain avec l'adage de sa règle d'or – « aime-le comme toi-même » – sont au nombre de quatre.

Paul ne parle que de trois vertus théologales la Foi, la Charité et l'Espérance – mais les dons de l'Esprit Saint qui sont de même nature sont au nombre de sept où ils apparaissent deux par deux dans une trinité que la crainte de Dieu récapitule pour son septénaire.

Ces dix vertus théologales sont représentées sous la voûte du temple de Junon à Juvigny sur le Loison qui est consacré aux reliques de Sainte-Scolastique – la sœur jumelle de Benoît de Nursie – dans le département de la Meuse.

Que son église soit dédiée à l'Aéropagite sous le patronyme de l'évêque de Paris cache à peine le thème dionysiaque de leurs vertus que les reliques de Saint-Benoît étendent sur la Loire à toute les Gaules dans l'angle occidental de la svastika.

Et toi qui cherche encore l'Or du val,
va sous la colonne du stylite où se trouve la colline
que nul ne gravit sans en atteindre le sommet.

La foudre gouverne Tout !

   

    

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