mercredi 9 novembre 2022

Le Trône divin

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« Quand – en octobre 152 avant [ l'ère chrétienne ] – l'étole et la pourpre de grand prêtre du Temple furent confiées par le roi grec de Syrie Alexandre Balas à Jonathan [ ... ] – [ le ] frère de Judas Maccabée – d'une classe sacerdotale de la lignée d'Aaron, ...

« ... un certain nombre de Juifs pieux – [ les ] Hasîdîm – se retirèrent dans le désert avec le grand prêtre déposé – [ ... ] Simon [ le ] fils d'Onias III de la lignée légitime de Sadoq, grand prêtre du temps de Salomon – qu'ils appelaient le « Maître de Justice », ...

« ... et s'installèrent à Sokoka – l'actuel Qumrân. [ Mais le site aurait pu connaître une occupation hassidique plus récente – sous l'occupation romaine – et le Maître de Justice serait mort en exil à Damas. ]

« ... Jonathan [ ou son successeur ] l'usurpateur cupide et corrompu, l'orgueilleux « Prêtre impie », le « cracheur de mensonges » [ ... ] harcela les membres de la secte, persécuta le Maître de Justice et l'assiégea vainement avec les siens dans leur fortin du désert. »

« Les [ Hasîdîm ] [ nos Sadducéens réfractaire qui s'identifient aux « Fils de la Lumière » et que Petitfils qualifie d’esséniens tout en récusant le mythe des adeptes du New Age ] ne bougèrent pas de leur repère, ...

« ... tandis que la dynastie indépendante des Hasmonéens – issue de la révolte des Maccabées contre les séleucides de Syrie – se maintenait à Jérusalem [ ... ].

« Ils ne bougèrent pas non plus quand Pompée s'empara de la Ville sainte en 63 avant [ l'ère chrétienne ] faisant passer la région sous l'autorité de Rome.

« Ils ne se manifestèrent pas d'avantage quand Hérode le Grand – le fils du gouverneur Antipater nommé par César – obtint d'Octave et d'Antoine la couronne de Judée et entreprit de reconstruire le Temple. » [ ... ]

[ Petitfils fait naître les Pharisiens et le judaïsme rabbinique d'un courant hassidique modéré sous la dynastie hasmonéenne mais qui aurait pu s'y opposer sous l'occupation romaine à l'époque de Jean Hyrcan qui serait alors le Prêtre impie réprouvé par la secte.

Il signale « vers 88 avant [ l'ère chrétienne ] le cruel Alexandre Jannée – roi et grand prêtre hasmonéen – [ qui ] fit périr [ sur la croix ] en pleine Jérusalem huit cents rebelles pharisiens qui avaient fait appel au roi séleucide Démétrios III. » ]

[ « Vers la fin de juin 68 après [ l'ère chrétienne ] [ le monastère cénobitique de Sokoka ] connu une fin tragique » [ ... ] « devant l'avancée de la dixième légion [ ... ] conduite par Titus Flavius Vespassien » dont Josèphe reprendra le nom. ]

Cf. Jean-Christian Petitfils – Jésus – Qumrân et les manuscrits de la mer morte (2011)

Petitfils mentionne un « vieux calendrier solaire sacerdotal de 364 jours qui donnait les fêtes religieuses à date fixe » et un « calendrier luni-solaire de 354 jours » pour les prêtres de Jérusalem.

L'année de 364 jours est celle des treize lunaisons sidérales de vingt-huit jours en cinquante-deux semaines. L'année de 354 jours est celle des douze lunaisons synodiques qui alternent entre vingt-neuf et trente jours.

Les sépultures de Sokoka sont orientées au Nord vers le Paradis de Justice et la Montagne du Trône divin ; séjour qui est celui du Christ pour l'eschatologie islamique où il reste avec le Haram de Yathrib à l’abri de l'emprise du dajjal et de l'antéchrist.

Une filiation hassidique chez son Précurseur – Yayâ le Vivant – pourrait expliquer l’hostilité proverbiale des premiers Chrétiens à l'encontre des Pharisiens ; hostilité qui semble ensuite déplacée dans le contexte d'une eschatologie judéo-chrétienne.

Du point de vue de cette eschatologie qui est aussi celle de l'Islam, ce n'est pas seulement le catholicisme romain qui aurait dilué les spécificités du judéo-christianisme mais ce dernier qui aurait forgé la perspective universelle de cette filiation islamique.

   

    

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