mercredi 16 novembre 2022

Les reliques byzantines

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Nous avons constaté que l'imagerie du Linceul confirme largement le récit néotestamentaire de la Passion du Christ mais que ce récit ne mentionne pas l'existence d'image sur les reliques assez précisément décrite pas l'évangile de Jean.

Or, Petitfils mentionne l'existence d'un texte de la liturgie mozarabe qui en fait mention :

« Pierre courant au sépulcre avec Jean
vit les traces récemment mises sur les linges du mort qui avait ressuscité. »

Mais ce texte ne daterait que du VIIe siècle et ne fait que confirmer l'époque de leur invention quand on en prit connaissance.

Cf. Jean-Christian Petitfils – Jésus – La Résurrection – Le tombeau vide (2011)

En évoquant l'analyse contestée du Linceul au carbone 14, Petitfils mentionne aussi la datation du Suaire que le laboratoire de Tucson aurait daté entre 642 et 769 et celui de Toronto entre 653 et 786.

Certes, ce mode de datation n'est pas toujours fiable mais le plus vraisemblable c'est que les laboratoires d'Oxford, de Zurich et de Tucson n'ont daté d'une façon somme doute assez précise que les lisières médiévales du Linceul – entre 1260 et 1390.

Petitfils mentionne également la Mentonnière mais l'écarte d'une façon quelque peu arbitraire en faveur du Suaire qu'il qualifie de « sudarium » dans son évocation du récit johannique où les « othonia » ne désignent que les linges funéraires.

Il nous semble qu'il se focalise sur le Linceul, le Suaire et la Tunique pour y trouver une confirmation sur l'identité d'un groupe sanguin qui devrait se trouver aussi sur la Mentonnière et que le sépulcre rend plus proche du Linceul que les armes de la Passion.

Reste le témoignage de saint Cyrille que Petitfils date de 340 en évoquant la Résurrection et le Linceul où l'image négative à peine estompée n'est pourtant qu'une illustration du supplicié comme absent à lui-même ou profondément serein.

Raison pour laquelle cette Résurrection suggère plutôt l'image du Voile où l'expression du visage a quelque chose de facétieux et que le roi d'Édesse aurait reçu de Thadée ou d'Addaï à l'époque où le didyme de Jésus – Jude Thomas – part vers Srinagar.

Que le Linceul fut plié en quatre pour ne montrer que son visage ne nous révèle pas la nature du Mandylion et nous supposons que le Voile de Rome retrouvé à Manoppello est celui d'Édesse où par ce chemin il proviendrait de cette origine.

C'est le Voile iconique apporté à Rome vers 705 par le pape Jean VII que Petitfils identifie à une copie « du visage de l'homme du Linceul » dont il ignore le prototype mais qu'il reconnaît comme celui conservé à Édesse sous le nom du Mandylion.

Des inscriptions paléographiques retrouvées en surimpression sur le visage de l'homme du Linceul indiquent en grec son identité avec en latin son acte de décès :

ΙΗΣΟΥΣ   ΝΝΑΖΑΡΗΝΝΟΣ

ΙΝ ΝΕϹΕM   ΡΕΖѠ

Le redoublement des consonnes grecques est la translittération d'un phonème araméen mais ce qu'on nous présente en latin comme un archaïsme est répertorié comme un « Ot » cyrillique pour la forme glagolitique d'un Oméga grec.

Là aussi une datation antérieure à celle du Suaire est très improbable !

Comme l'authenticité des reliques byzantines restait problématique, on a cru trouver des objets témoins – deux pièces de monnaie estampillées sous l'empereur Tibère imprimées sur les paupières du macchabée – qui seraient « au mieux » des « illusions d'optique ».

Signalons enfin qu'à la disparition du Voile de Rome pour lequel on aurait détruit le domaine de saint Pierre afin d'y édifier la basilique qui devait lui servir de reliquaire on l'aurait remplacé par une copie assez grossière encore très à l'honneur à Palmar de Troya.

De même, la Sainte Face de Tours dont le culte avait marqué la vocation religieuse de Thérèse de l'Enfant Jésus à Lisieux n'est qu'une interprétation du Linceul sur ce modèle antérieur à celle révélée par la photographie de Secondo Pia le 28 mai 1898.

   

    

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