mardi 19 septembre 2023

De l'équerre au compas

...

« Je viens de parler du plan octogonal dans quelques formes de labyrinthes – cette forme est devenue circulaire par altération.

[ Bayard reproduit d'après Arné un plan du labyrinthe de Reims de 1290 qui aurait été détruit en 1779. C'est peut-être une coquille pour 1789.

L'enceinte centrale de ce labyrinthe a la forme d'un octogone flanqué sur la périphérie d'un carré de quatre alcôves dont les octogones se présentent comme autant de quartiers.

Ce qui rend la figure assez proche de la Triple enceinte où le labyrinthe propose un chemin pour traverser l'enceinte médiane en-deçà de ses quartiers. ]

« C'est le retour du chiffre huit cher aux Templiers mais l'époque mérovingienne construisait aussi ses fonds baptismaux à partir de l'octogone.

[ Bayard qui ne veux pas décrire ici des labyrinthes qu'il qualifie de chrétiens cite néanmoins pour mémoire ceux de Reims, Amiens, Saint-Quentin, Saint-Omer, Chartres, Ravennes, Pavie et Rome. Nous avons parcouru celui de Saint-Omer. ]

« Cependant le labyrinthe a dû avoir une forme elliptique et par suite rectangulaire. » [ ... ]

Cf. Jean-Pierre Bayard – Le monde souterrain – Un couloir initiatique : le labyrinthe souterrain (1961)

Ce qui complète ce qui précède – de l'octogone au cercle puis de l’ellipse au rectangle – faisant de l'octogone la forme originelle.

En réalité, la Triple enceinte est toujours carrée et l'octogone ne s'y manifeste que par rapport au chemin qui mène de la périphérie vers le centre à travers une médiation.

Sur la Croix celtique : de « Keugant » (81) à « Gwenwed » (9) en passant « Abred » (29).

C'est « Abred » qui donne à « Gwenwed » sa forme octogonale parfois ornée d'alcôves qui ne sont pas celles des quartiers hémisphériques de la Croix celtique.

Leurs quatre arcs de cercle sont d'ailleurs ceux que Bernard Maillier trace sur l'un des carrés à Chinon que nous avons peut-être un peu vite rapproché de celui que Bayard situe dans l'ancienne église d'Ardin.

La forme propre de « Gwenwed » que Bayard identifie à la béatitude du « Paradis blanc » devrait être circulaire quand elle est perçue du point de vue de sa propre réalité.

Mais du point de vue des angles le carré (4 x 90°) est une équivalence du cercle (1 x 360°) tandis que le triangle équilatérale (3 x 60°) n'est que la moitié d'un cercle semblable aux arcs qui constituent ses alcôves dans leurs quartiers.

Le pentagone (5 x 108°) qui préside en réalité à la division de cet espace primordial au centre de la Triple enceinte présente d'autre particularité puisque « 108 » est un 1/24 de 2.592 – le dixième de la Grand Année cosmique sur le cycle de l'écliptique.

Quant à la somme de ces angles (540), elle exprime le dixième du cycle adamantin dont les années (5.400) multipliées par le nombre de leurs lunaisons synodiques (12) exprime le nombre des unités dans la matrice arithmétique du Temps (64.800).

Les quartiers hémisphériques de la Croix celtique qui définissent la forme de l'octogone dans l'enceinte médiane de la Triple enceinte expriment la dualité des sphères qui caractérisent la croix sur les tangentes du carré.

« Lorsque les « Compagnons du Devoir et de la Liberté » affirmèrent leur esprit libéral et qu'il furent traqués, ils pensèrent que leur seule chance de survie était d'intégrer parmi eux des hommes puissants ; [ des maçons acceptés ]

« ... ils s'adressèrent donc à une élite intellectuelle qui modifia peu à peu le rite [ des Compagnons. ] Vers 1459 le labyrinthe disparaît mais l'équerre et le compas prennent une place importante.

« Et la constitution qui naît en avril 1459 à Strasbourg ressemble bien à la constitution primitive de la franc-maçonnerie qui peu à peu allait prendre la direction morale de cette organisation. »

Cf. Jean-Pierre Bayard – Op. Cit. Ibidem (1961)

Il y a bien évidemment un contre-sens dans cette dernière proposition où la « constitution primitive » prend « la direction morale » d'une organisation qui lui ressemble.

   

    

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