vendredi 8 septembre 2023

L'Œuf du monde

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« Avec ce livre consacré au symbolisme [ du Monde souterrain ] nous sommes en présence de l'Œuf du monde. Les entrailles de la terre donnent naissance à la substance androgyne. Chaque homme naît du limon et y retourne.

« La grotte devient ainsi non plus un lieu féerique mais la matrice obscure où se forme la genèse du monde. [ Mais on ne voit pas ce qui sépare la féerie et la matrice de l'androgyne dans cette anthropogenèse. ]

« D'après Ossendowski ce centre du suprême est devenu souterrain il y a six mille ans au début de l'âge noir ; nous sommes encore dans une époque d'obscurcissement, de confusion : cette atmosphère de la Tour de Babel cessera cependant.

« Afin de trouver le point central fait de clarté et de force rayonnante, l'homme tente de communiquer avec la Terre Mère. »

Cf. Jean-Pierre Bayard – Le monde souterrain – Préambule (1961)

Les six mille ans de l'âge noir décrivent un cycle dont le prototype est bien sûr celui des six jours de la Semaine sans prendre en compte le Jour sabbatique qui est au centre de la Semaine comme sa matrice d'où rayonne le Premier des jours.

De même que l'âge sombre, obscure et noir qui est l'âge de l'Un sans second est aussi celui de la genèse d'où se déploie l'âge d'Or à partir de ses quatre cohortes qui sont comme les prémices de la jeunesse (40) après l'enfance (10).

Le quatrième âge – celui de l'enfance – apparaît alors comme le premier par rapport au premier des trois qui lui succèdent avec sa maturité (30) et sa vieillesse (20) dans la ronde des enchaînements générationnels de l'économie cyclique.

Mille est le nombre de la pérégrination des ancêtres vers la Myriade du Vivant au-delà de ce troisième âge où la féerie de l'âme échappe au cycle des réincarnations décrit par le nombre six et c'est aussi celui des intelligences prophétiques.

Mais par rapport à sa réalité cosmique – celle du cycle de l'écliptique que caractérise la précession des équinoxes – cet âge que la quadrature du cercle inscrit comme le dénominateur commun de la décade (1/10) ne fait que 2.592 ans.

On subdivise la Grande Année cosmique de 25.920 ans – « 360 x 72 » – par rapport à une Matrice arithmétique de 64.800 unités qui l'inscrit comme le premier membre de sa décade (4/10) dans tout ordre de grandeur – « 6.480 x 4 = 25.920 ».

Et cet ordre de grandeur varie dans la décade autour de son plus petit dénominateur commun (1/10) comme étant celui du Phénix aux six mille lunaisons (6 x 500) et celui des cohortes de son âge (4 x 600).

On ne tient pas compte ici des soldes complémentaires qui restent nécessaires pour correspondre à la réalité astronomique de ces cycles théoriques : les années font 360 jours pour douze lunaisons de trente jours et les cohortes laissent un solde de 192 ans.

La somme de notre décade fait donc 5.400 ans – « (6 x 500) + (4 x 600) » = « 3.000 + 2.400 » – c'est à dire 64.800 lunaisons (12 x 5.400) à raison de douze lunaisons par an.

Il ne fait aucun doute qu'au début de l'âge sombre la mesure du Temps se fait communément par lunaisons et que les unités de sa Matrice arithmétique se prêtent sans dommage à cette conversion.

Il est alors tout à fait concevable de considérer les six jour de la Création comme ceux des cycles du Phénix qui précèdent cet âge et par conséquent cet âge comme celui d'un jour sabbatique avant un nouveau cycle de création.

On peut aussi subdiviser ces cycles comme autant de secondes par minute (60) où les heures sont des mois de trente jours (1/100) à inscrire dans une alchimie des pâmes (36) il est vrai quelque peu alambiquée – « 36 + 24 = 60 ».

Mais ce genre d'analogie est prescrite pour cette conception hermétique du Temps où un jour pour l'homme est comme mille ans pour Dieu et où son Temple cosmique est construit entre son microcosme et la Vie divine – cf. 2 P III 8.

Rappelons qu'à contrario 'Isâ ibn Maryam occupe le centre de la Semaine pour les oraisons du Sheykh al-Akbar – c'est-à-dire le quatrième jour qui achève le Mercredi la réalisation des lieutenances califales après celles d'Adam et de Dâwûd.

Au-delà de ce centre, les jours de la Semaine se succèdent en s'éloignant dans l'ordre des réalisations prophétiques qui se présentent à rebours par rapport au Premier des jours qui est alors le huitième avec Idrîs comme détenteur des deux triades califale et prophétique.

Dans l'ordre de la réalisation des lieutenances califales, le cycle hebdomadaire ne commence comme dans celui des âges de la Vie qu'au-delà du troisième avec la Première d'entre-elles qui achève ce que les sciences libérales qualifie de « quadrivium ».

Pour le « trivium » des réalisations prophétiques, le Sheykh al-Akbar indique la station d'Ibrâhîm comme la plus proche du Jour dominical jusqu'à celle qui précède avec Mûsâ le jour de la « Jumu'a » – le sixième pour le Vendredi avec la yousufiyya.

   

    

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