lundi 11 septembre 2023

La part de l'ange

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Le nombre « 8 » apparaît comme celui de la Parousie au centre de la Triple enceinte et à la fin de la Prophétie des papes comme celle d'un nombre qu'on attribue au Saint Nom de Jésus (888) avec la triade des « ættir » et les vingt-quatre heures du Jour.

Il convient de revenir vers la source néotestamentaire pour reconstituer la décade qui complète la quarantaine où elle s'inscrit conformément à l'un des Grands signes de la fin du Monde dans la tradition islamique qui dit « 7 » ou « 8 » ou « 9 ».

Nous avons vu que « 9 » correspond à l'Année de grâce annoncé par le prophète Isaïe dans la tradition synoptique des trois premiers évangiles et « 7 » aux trois années dans lesquelles on inscrit le récit johannique du quatrième évangile.

Mais nous faisons valoir que les trois Pacques de ce récit peuvent s'inscrire sur deux ans en le commençant là où il se termine : du séjour à Jérusalem où Jésus chasse les marchands du Temple jusqu'à celui où on nous raconte de sa Passion.

Nous laissons ici de côté le trimestre qui doit forcement s'étendre de l'épiphanie où l'on situait jadis son baptême dans le Jourdain jusqu'au premier séjour du Christ en Judée où Jésus exprime son dépit en laissant libre cours à sa colère.

Le fait que la Passion du Christ soit un récit judéo-chrétien inventé pour la nécessité d'une cause qui n'apparaît pas encore à la fin de son évangile – celui de Marc – au début des années 40 ne doit pas non plus nous écarter de ce canevas.

Considérant qu'il y a forcément une archéologie syro-phénicienne attachée à la cause galiléenne que nous situons dans les année 30, nous situons la Campagne de Samarie dans une antériorité qui n'a de sens que par rapport à son récit.

Récit par ailleurs réduit à sa plus simple expression par les Actes des apôtres (VIII) dans les années 60 mais qui s'inscrit parfaitement dans cet entre-deux où l'on situe par la suite les trois Pacques du récit récit johannique entre deux balises.

Nous prêtons à cette Campagne des vertus qui transcendent l'idée que nous nous faisons de la gnose syro-phénicienne qui caractérisait les débuts de la Nouvelle Alliance annoncée par le Galiléen.

Vertus qui la transcendent mais que la prédication judéo-chrétienne travestit et qui tient principalement au statut du « nazir » – le premier des deux témoins que l'Apocalypse annonce dans les années 70 aux Juifs et aux Païens.

Paul qui a vainement cherché à s'inscrire dans une identité religieuse qui se dérobe à lui semble avoir fait retour vers ses origines galiléennes pour répandre une version assez singulière mais efficace de la gnose chrétienne dès les années 40.

Version que le judéo-christianisme tolère puis réprouve et enfin digère dans une dynamique complexe qui va produire une mutation à travers laquelle la secte apostolique va devenir l'assise d'une religion universelle – celle de Pierre et de Clément.

Mais le précurseur, le témoin et l'avorton restent les trois principaux vecteurs de cette transformation qui annonce la venue d'un second témoin – le Sceau des prophètes.

   

    

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