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Retour vers la demeure des lettres
Pour
la demeure de la quatrième sphère
parmi les sept sphères
célestes de la douzième lettre :
« Lâm »
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« [ Le ] gisant [ de Clément V ] en marbre blanc de Carrare témoigne encore [ dans la collégiale d'Uzeste en Gironde ] de la complexité de cet homme.
« La tête reposant sur un coussin, le pape vêtu d'une dalmatique, d'une chasuble et d'un amict brodé porte la manipule au bras gauche.
« Il a les mains jointes et les pieds appuyés sur un griffon, cet animal fabuleux qui régnait de façon symbolique sur la terre par son corps de lion et dans l'air par sa tête et ses ailes d'aigle.
« D'abord considéré comme un diable en quête d'âmes, le griffon devient avec Dante le symbole des deux natures humaines et divines de Jésus-Christ en raison de sa double appartenance aux domaines de la terre et de l'air.
« Le griffon est aussi l'emblème de l'art du change en Italie » [ qui symbolise son autorité sur la politique monétaire et financière de son pontificat (1305-1314). ]
Cf. Philippe de Bercegol – Clément V – Bertrand de Got d'Aquitaine en Avignon – Le crépuscule (2006)
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« ... au deuxième siècle de [ l'ère chrétienne ] un gnostique du nom de Basilide prétendra que Simon [ de Cyrène ] a été crucifié à la place de Jésus d'après saint Irénée – cf. Adversus Hæreses I 24, 4.
« Puis le [ Noble ] Coran – S 4 V 157 – reprendra le motif tant une mort aussi ignominieuse ne convenait guère à un prophète de Dieu. »
Cf. Charles Perrot – Jésus – La Croix – Les événements – L'exécution (2000)
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Faute de source, le motif reste une hérésie propre à l'adversité irénique que Massignon semble reprendre comme telle pour le mémorial oriental de sa conversion où il invoque à Bagdad la prière du Cyrénéen à moins que ce ne soit celle du Juste – cf. Luc II 25 :
« Il
y avait à Jérusalem un homme juste et pieux appelé Siméon
qui
attendait la consolation d'Israël. »
Quant à la glose coranique qui nie la Crucifixion, elle s’insère au verset suivant dans un préambule où l'élévation précède la Résurrection du Messie pour le jour du Jugement qui est celui du témoignage des témoins de l'Apocalypse devant le Seigneur de la Terre.
Il est vrai que nos deux témoins – le Christ et son Prophète – sont parfois identifiés à Idrîs et Ilyâs – Hénoch et Élie – qui doivent revenir à la fin des temps avec Jésus – 'Isâ ibn Maryam – en compagnie d'al-Khiḍr qui symbolise la totalité du cycle.
Seth prend également la place d'Hénoch quand il côtoie Jésus avec Élie dans une configuration qui rappelle celle de la Transfiguration néotestamentaire où le Christ apparaît sur la montagne avec ce dernier en compagnie de Moïse.
Il s'agit d'une investiture où Jésus apparaît d'abord entouré de ces deux témoins avant d'être à son tour le premier témoin du Seigneur de la Terre avec le Sceau des prophètes puis lors de son retour, le Roi du Monde avec ses deux témoins.
Élie apparaît alors deux fois – au début comme à la fin – contrairement à Moïse qui cède finalement sa place à Hénoch – ce qui explique peut-être pour Guénon une identification à « Dhû'l-Kifl » différente de celle que nous proposons avec Jude Thomas.
Et rappelons qu'au Carmel le prophète Élie est une représentation de l'archange Mikaël dans l'aboutissement d'un alignement dont l'origine en Irlande est l'arme et l'instrument de la tradition celtique de saint Colomban.
Seth et al-Khiḍr complètent ces hiérarchies en occupant successivement dans l'histoire de l'investiture du Pôle christique son quatrième pilier : celui de la communauté originelle du fils de l'Homme – Adam – puis celui de son extension universelle.
Ce qui nous trouble dans les monuments à la conversion de Massignon, c'est le saint qu'il invoque à l'Orient mais qui n'apparaît pas dans la version armoricaine de ce mémorial en organisant cette ambiguïté du catholicisme musulman dans le legs du Sheykh admirable.
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« Ajoutons un dernier détail rapporté par des traditions postérieures : Pilate a été exilé à Vienne en Gaule et Hérode Antipas à Saint-Bertrand de Comminges – « Lugdunum Convenarum ». Mais pour d'autres motifs que « L'affaire Jésus. »
[ Selon Perrot qui reprend ici le titre d'un ouvrage (1982) d'Henri Guillemin. ]
Cf. Charles Perrot – Jésus – La Croix – Les événements – La condamnation (2000)
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Nous ne pouvons pas évoquer « L'île des veilleurs » d'Alfred Weysen (1972) sans revenir vers l'élection de l'antipape François qui fut élu le 13 mars 2013 après la renonciation au siège pontifical du pape émérite le 28 février de la même année.
Déjà la date du 28 février qui est celle du jour bissextile – six jours avant la fin des calendes de Mars – avait quelque chose d'impossible puisqu'elle convoquait un double spectral là où il n'a pas lieu d'être – 2013 n'étant pas un multiple de quatre.
Mais la date du 13 mars qui s'afficha ensuite dans toutes les églises romaines avait bien quelque chose de subliminal qui convoquait à la fois « 1313 » avec les Templiers et « 333 » avec une « Quête du Graal » où saint Laurent apparaît comme le Gardien du Var.
Et les coïncidences ne s'arrêtent pas là puisque la renonciation de Benoît XVI évoquait en 1294 celle de saint Célestin V dont le portrait est supposé cartographier l'île du Verdon tandis que celle de saint Bonniface nous confirmait dans une sorte de tropisme belge.
L'église de l'évêque de Lausanne sur son lieu natal à Ixelles recèle en effet une petite effigie pontificale portant le nom de Célestin que seul le thème de la renonciation nous permet d'inscrire à partir de là dans une bien curieuse triangulation.
Il n'est pas moins curieux de constater que notre chronique nécrologique s'arrête encore en 2025 vers cet endroit où le Serpent vert du Val d'or nous en propose d'autres plus intimes ou plus personnelles qui ne nous écartent pas vraiment de notre sujet.
Ces triangulations – en effet – finiront bien pour ceux qui contemplent le Ciel par leur désigner une étoile. À la dame du Var et à ses enfants – Lancelot reconnaissant.






