mercredi 12 novembre 2025

Le cœur d'Attâr

...

Retour vers les demeures du Sabbat

Pour la demeure de la seizième semaine sidérale
qui vient avec le Sabbat :

« C'est cette année là [ en l'an 778 ] que l'on situe l'épisode de ce que l'on ne sait classer dans les légendes mythiques, dans les contes locaux ou tout simplement dans l'histoire de Lourdes.

« Je veux parler de l'histoire de Mirat le musulman devenu chrétien, sous le nom de Lorus, qui fait partie de la culture lourdaise et mariale depuis mille-deux-cents ans et se perpétue toujours dans les armes de la ville

« Mirat, l'ancêtre présumé de la famille de Lorde [ éteinte au début du XXe siècle ] dont la tradition légendaire rapporte qu'il devait devenir le premier Comte de Bigorre et qu'il fut assiégé par Charles premier dit le Grand – Charlemagne, futur Empereur d'Occident.

« Cette histoire est racontée dans un vieux document trouvé aux archives de Pau dont Gustave Bascle de Lagrèze [ + 1891 ] à fait la traduction :

« Mirat ne voulut pas se rendre aux soldats, mais à la Vierge noire venue d'Orient. [ Notre-Dame du Puy-en-Velay ] Il consentit à se faire chrétien, mais comme il entendait s'engager librement, il voulut que son Comté ne relevât jamais que d'elle seule.

« Charlemagne accepta. Le Maure prit le nom chrétien de Lorus et c'est ainsi que la Reine du Ciel devint Comtesse de Lapurdum – plus tard Lurda ou Lourda, Lorda, Lorde, Lourde et Lourdes.

« L'histoire nous apprend par ailleurs, que l'évêque et ses successeurs ont bien confirmé la consécration à la Mère de Dieu de tout le Pays de Bigorre dont elle avait été désignée la Glorieuse Patronne.

« Les droits de Marie, Mère de Dieu et Comtesse de Lourdes furent toujours reconnus à travers les siècles par les Comtes élus et les divers rois de France ou d'Angleterre qui possédèrent le Comté. »

Cf. Pierre Pène (2004) – Lourdes, les secrets – L'héritage – Les Sarrazins

Notre-Dame du Puy-en-Velay ou d'Anis : plus probablement Artémis reconnaissable à l'Armoise sur le berg d'Alsem ou à l'Absinthe – l'herbe amère.

Reine de France depuis le règne de Louis XIII par redditions successives du Comté de Bigorre au Royaume de Navarre et de la Navarre au Royaume de France.

Dès le XIIe siècle dans l'antienne cistercienne du Salut à la Reine du Ciel sur l'un des huit sièges patriarcales de la Sainte Église Romaine :

Les trois sièges pétriniens, les trois sièges grégoriens, la Sainte Baume de Saint Maximin et Notre-Dame de France au Puy-en-Velay.

« ... 600 ans avant Guénon, Dante Alighieri avait dans toute son œuvre essentiellement initiatique abondamment fait allusion au drame templier, crise capitale de l'Occident chrétien,

« ... et représenté la rupture qui s'ensuivit entre ésotérisme et exotérisme par le symbole de la mort de Béatrice. »

« Il en résulte que cette date de 1314 [ qui remémore le martyr de Jacques de Molay en mars 1313 ] est une date essentielle dans la chronologie traditionnelle [ qu'il faut mettre en rapport avec l’enchaînement des temps apocalyptiques de 360 ans. ]

« Remarquons [ ... ] que 1314 + 600 donnent 1914 ; cette dernière date [ dont on ne voit guère ici le sens ] était également obtenue par l'addition 1806 + 108.

« On sait que 1806 est la date de l'abolition du Saint-Empire romain germanique par Napoléon [ dont la fondation par Otton en 962 trouve son origine dans l'invention de la sépulture de Charlemagne cent vingt ans après son inhumation.

Invention qui n'est que le prototype hagiographique de la sépulture légendaire de Christian Rosenkreutz dans la programmation de l'imperium rosicrucien de 1604 à partir de son enchaînement magique.

L'enchaînement des temps apocalyptiques trouve alors son origine en 1244 dans l'ordalie des Cathares de Montségur et sa destinée (1964) en deçà de l'heure où les minutes (60) sont autant d'années avant la parousie du Christ (8).

Ces principes sont mis par Denys Roman au service de l’œuvre qui les énonce : ]

« L'importance du cycle de 600 ans a été signalée par Guénon dans « Le langage secret de Dante et des Fidèles d'Amour » [ ... ] et celle [ du cycle ] de 108 ans dans « L'homme et son devenir selon le Védânta » [ ... ]

[ Il faut toutefois préciser que c'est à propos du Christ et du Sceau des prophètes que René Guénon constate une similitude avec ce que la généalogie matthéenne désigne comme la déportation à Babylone – cf. Mt I 17 + Ap XI 2 et 3 :

« ... d'Abraham à David : quatorze générations ; de David à la déportation de Babylone : quatorze générations ; de la déportation de Babylone au Christ : quatorze générations ».

Ce qui en fait quarante-deux : « 3 x 14 » et « 42 x 30 » = « 1.260 » soit autant d'années que de jours pour autant de mois que l'Apocalypse attribue à ses deux témoins.

Guénon ne va pas plus loin mais c'est à partir de là qu'on peut prolonger cette perspective dans l'organisation des triades du Kali Yuga comme il nous y invite en suggérant qu'il y aurait là une piste à suivre – celle du Sheykh al-Akbar en particulier.

Le nombre « 108 » est mis en rapport avec le Védânta mais nous constatons qu'il s'inscrit dans la fraction (24) d'un Kali Yuga de 2.592 ans qui est celle des heures du jour, des avataras de Vishnu dans le Mahabarata et des prophètes du Noble Coran. ]

Cf. Denys Roman – René Guénon et les destins de la Franc-Maçonnerie – Le Temple, Ordre initiatique chrétien (1995) :

« La question des Templiers est tellement importante qu'il ne faut pas s'étonner s'il a fallu plus de 600 ans pour élucider certains points mystérieux touchant les rapports entre cet Ordre et l'Ordre maçonnique. »

Notons encore que « 24 » et « 36 » font « 60 » : Il y a soixante jours du Samain au Solstice d'hiver et soixante jours pour le Janus du Calendrier julien qui ne sont séparés que par les deux jours des portes solsticiales ultérieures.

De même, il y a trente-six jours entre le Solstice d'hiver et la Chandeleur et trente-six jours entre les Prémices de la Parentelle et l'équinoxe du Printemps qui ne sont séparés que par les seize jours de la purification du jeûne.

« 16 » devient ici la complémentaire de « 36 » puisqu'il n'y a que cinquante-deux semaines pour les deux premières saisons de l'année réparties entre la Catabase du Samain et l'Anabase des Prémices sur des périodes de 252 et 112 jours.

Décomptes des périodes pour lesquels on invoque Laure et Seth quand le démembrement d'Osiris lui attribue avec la crue du Nil ce nombre de jours (16) plutôt que celui des parts (14) qu'on retrouve encore sur les stations de la Passion du Christ.

« Y a-t-il alors pour le cœur d'Attâr une douleur telle que la sienne ? »

L’écart entre leurs deux cœurs n'est plus que celui entre ces deux nombres là.

   

    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire