mercredi 2 décembre 2020

Armagh'eddon

Pour le deuxième cycle du deuxième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Russell déclarait que le commencement du temps de la fin a débuté en 1799 :

« ... du pouvoir persécuteur de la papauté prit fin en 1799. Date qui fut également le commencement du temps de la fin. »

Cf. Études des Écritures (vol. 3) – Que ton règne vienne (1891) cité par Christian Piette (1989) – Les faux prophètes de l'organisation des Témoins de Jéhovah – Premier faux prophète : Charles Taze Russell – Les erreurs et les mensonge de la Société [ ... ]

« Tout comme Russell, Rutheford déclarait que le temps de la fin a débuté en 1799 :

« 1260 depuis 539 après Jésus-Christ conduisent en 1799, ce qui est une preuve que cette dernière date est bien le point de départ du commencement de la fin. »

Cf. La harpe de Dieu (1921) cité par Christian Piette (1989) – Les faux prophètes de l'organisation des Témoins de Jéhovah – Deuxième faux prophète : Joseph Franklin Rutherford – Les erreurs et les mensonge de la Société [ ... ]
   

1799

1872

1874

1914

1918

1925

1926

1975

Ch. T. Russell

J. Fr. Rutherford

Knorr

   

  • 1799    Commencement [ du temps ] de la fin [ des temps ]

  • 1872    Début du millénium sabbatique – Septième millénaire du septième jour

  • 1874    Présence réelle du Seigneur comme époux et comme moissonneur

  • 1914    Fin de la bataille d'Armagueddon – Établissement du royaume de Dieu

  • 1918    Chute complète de Babylone au terme de la moisson de l'âge angélique

  • 1925    Début du millénium sabbatique et résurrection des patriarches bibliques

  • 1926    Début du millénium sabbatique – Septième millénaire du septième jour

  • 1975    Début du millénium sabbatique – Septième millénaire du septième jour

   
Parmi les dates recensées par Piette dans la littérature de la Société des Témoins de Jéhovah pour confondre leurs prédictions, nous ne reprenons que la première d'entre-elles bien que ce soit celle de 1914 qui retient d'abord notre attention.

Elle coïncide avec la deuxième échéance des trois termes du cycle du Sacré-Cœur qui s'étend de 1673 à 2033 en s'enchaînant aux imprécations templières du XIVe siècle. Nous situons cette échéance en 1913.

Sa variante est en rapport avec le début de l'année 1314 qui ne commence qu'à l'équinoxe du printemps et avec la malédiction du dernier grand maître des Templiers sur la mort de roi et sur celle du pape endéans l'année.

Clément V mourut le 20 avril 1314 et Philippe le Bel, le 29 novembre de la même année tandis que la malédiction du 18 mars 1313 sur la dynastie capétienne jusqu'à sa treizième génération définissait les cycles de leur enchaînement sur deux périodes de 360 ans :

« 2 x (12 x 30) = 720 » et « 1313 + 720 = 2033 »

Autrement dit, Russell (+ 1916) fait référence à la mort du roi en novembre 1314 plutôt qu'à celle de Jacques de Molay en mars 1313 pour annoncer six cents ans plus tard l'établissement du royaume de Dieu et la fin de la bataille d'Armagueddon.

Elle annonce la fin d'une lutte apocalyptique au début de la première guerre mondiale en réalisant un mythe séditieux où le martyr du pape Pie VI à Valence en août 1799 apparaît déjà comme une délivrance pour un adventiste du rite de York.

En 1877 – trente-trois ans après l'échéance de 1844 – Russel interprète sur ce modèle les sept âges de l’Église universelle que Barthélémy Holzhauser attribue vers 1650 aux dédicaces du premier chapitre de l'Apocalypse comme sept temps de 360 ans.

Cette périodicité est déduite des trois temps et demi du douzième chapitre de l'Apocalypse qui correspondent aux quarante-deux mois de trente jours ou aux 1.260 jours qu'on accorde aux deux témoins du chapitre précédent :

« Un temps, des temps et la moitié d'un temps. »

Rien – si ce n'est le legs de cette exégèse du XVIIe siècle – ne permet d'en doubler les jours comme autant d'années alors que le nombre des témoins nous invite à les diviser en distribuant les 630 ans par témoins qui reviennent au Christ et au Sceau des prophètes.

Mais Russel – fort de cette exégèse par ailleurs tendancieuse – étend jusqu'à l'échéance de 1914 une désolation pour Juda et pour Jérusalem qui commencerait en 607 avant l'ère chrétienne pendant une période de 2.520 ans.

Démontrer que Jérusalem ne fut détruite qu'en 586 avant l'ère chrétienne comme le fait Piette avec toutes sortes de références n'est évidemment pas la question. Car il faudrait alors reporter l'échéance vers 1934 et trouver une autre explication.

On comprend difficilement « la preuve » de Rutherford (+ 1942) dont le terme initial (1260) reprend le onzième chapitre de l'Apocalypse parce que sa date originelle (539) qui fait référence à la tradition irlandaise n'est pas identifiée.

Le prédicateur William Marrion Branham (+ 1965) dont la même ecclésiologie apocalyptique prolonge celle du protestantisme luthérien et du méthodisme de John Wesley (+ 1791) fait encore référence vers 1955 à Saint Colomban.

Colomban ne naquit à Navan – en Irlande – qu'en 540. C'est néanmoins de lui dont il est question et d'un patriarcat d'Armagh fondé par Saint Patrick en 444 dont le siège patriarcal est lié par la légende de 1588 à la Prophétie des papes de Saint Malachie.

Nous savons que la Prophétie des papes n'est pas de Saint-Malachie et qu'elle serait plutôt liée au siège grégorien de Séville 444 ans après son origine légendaire ; mais le siège patricien apparaît pour elle comme sa référence initiale.

On se souvient que Grégoire-le-Grand fit trois sièges grégoriens – Arles, Séville et Canterbury – pour étendre son obédience sur l'Occident en les joignant aux trois sièges pétriniens de l’Église romaine – Rome, Antioche et Alexandrie.

Rome fit encore dans le Sud de la France le siège léonin du Puy-en-Velay et le siège pascalin de Saint-Maximin. Mais avant que ces fondations ne s'opposent à la pentarchie byzantine de Constantinople étendue vers l'Orient, il existait déjà un siège pré-grégorien.

Le siège patricien d'Armagh rassemble sous son obédience à la fin des temps tous les rois de la Terre pour la fureur de Dieu annoncée par le seizième chapitre de l'Apocalypse où ce rassemblement est celui de la sixième coupe et du sixième jours.

Le millénarisme du septième jour est sans fondement ici bas et il n'y a pas de millénium sabbatique dans la décade de la sphère d'al-Khidr où les cohortes du kali yuga succèdent aux cycles du phénix dans la matrice arithmétique du Kalpa.

La « présence réelle » de 1874 nous indique l’origine de cette théorie millénariste où la fin des temps coïncide avec l'investiture du Sceau des saints muḥammadiens dans le maqâm incomparable du Qutb al-Maktum d'où descend le wad al-Kabir au niveau du gué.

   

    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire