lundi 30 novembre 2020

Sous Montserrat

Pour le premier cycle du deuxième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Le Mahdi est une personne promise par la tradition pour le relèvement de la religion. Les traditionalistes ont imaginé la fonction du vivificateur qui la relèverait tous les siècles après que l'un d'entre eux ait écrit un traité sur la vivification des sciences religieuses.

La rédaction de ce traité par l'imam al-Ghazâlî coïncide avec le cinquième centenaire de l'hégire et cette quintuple périodicité séculaire avec le cycle du phénix aux six mille lunaisons auquel on a identifié la résurrection du Christ au début de l'ère chrétienne.

Il n'y a pas de vivificateur avant Ghazâlî dont la fonction n'ai été attribuée par les traditionalistes à posteriori après la rédaction de son traité dont on l'a tiré avant qu'il ait été repris par Muyi'd-Dîn pour son imamat comme imam du Tawid coranique.

De fait, pendant plus de deux siècles et demi, une guidance spirituelle de la communauté religieuse a été maintenue dans la Maison du prophète et dans celles de son imam le plus éminent – Ja'far as-Sâdiq – jusqu'à ce que son absence inquiète l'illustre savant.

Son legs qui revient par la suite à l'imam du Tawid se présente comme celui du Sceau des prophètes et du fils de Marie dont la périodicité fut la même, les uns par rapport à l'autre, un siècle après sa théorisation savante par l'imam de la scolastique islamique.

Dès lors qu'elles étaient semblables, ces périodes et leur fonction vivificatrice théorisée préalablement par al-Hakim at-Tirmidhî comme celle du Sceau des saints muammadiens ne pouvaient être réitérées que six siècles plus tard par le Qutb al-Maktum.

Bien qu'elle soit assimilable à sa subordonnée, la fonction vivificatrice du Sceau des saints ne peut être réduite à celle du Qutb al-Aqtab que la hiérarchie initiatique de leur gouvernement accorde au Sheykh abd al-Qâdir al-Jilânî ou au Ghayb abu Madyan.

Et comme ce legs est celui des témoins de l'Apocalypse de Saint Jean, on retrouve la même fonction chez Césaire d'Arles qui l'attribue pour Grégoire-le-Grand à un Grand Monarque qui doit apparaître comme un Souverain Pontife.

L'aspect royal et sacerdotal de cette fonction pontificale et monarchique recouvre toute l'étendue des registres fonctionnels que nous reconnaissons dans la vivification du Sceau des saints chrétiens telle qu'elle se renouvelle au sommet de sa hiérarchie.

Son éminence sommitale est celle de la Conformité de l'Alter-christus au Christ ressuscité qui transcende la hiérarchie cosmique par l'ultime médiation d'un Séraphin qui le met en-dehors du monde là où la créature participe à sa propre création.

Le Padre Pio et le pape Jean-Paul I ont scellé de façons remarquables les seuils subliminaux de la sainteté chrétienne comme le Sceau amadien a scellé celui d'une sainteté spécifiquement muammadienne qu'il ne faut plus s'attendre à trouver en-deçà.

Par là-même, il ne faut pas identifier la sainteté à la simple acquisition d'une piété édifiante – aussi héroïque fut-elle – mais à cette participation créatrice que nous évoquons en décrivant le seuil du Sceau franciscain.

Si le Sceau akbarien ne semble pas connaître la même clôture, c'est parce que son double héritage entretient un rapport spécifique avec une sainteté universelle qu'on identifie à la Parousie de Sayyidina 'Isâ ibn Maryam.

Cette sainteté universelle est une réalité émergente dont on ne peut donner aucun exemple avant qu'elle ne surgisse de cette Parousie dans une clarification évidente de sa fonction et de l'équivalence qu'elle réalise pour la tradition orientale.

La tradition orientale a pris en charge l'économie cyclique au-delà des temps impartis à nos deux témoins quand leurs centres de commandement ont assimilé l’autorité califale sous la gouvernance du Sheykh al-Akbar et le pontificat lamaïque du Bogdo Khan.

Le bouddhisme mahâyâna a ses propres sceaux que nous qualifions de bodhisattva mais qui se présente dans leur nirmâakâya comme les bouddhas du Tibet – Padmasambhava – et du Japon – Daishonin Nichiren – sous la Lumière infinie d'Amitâbha.

La Lumière infinie d'Amitâbha est une émanation de Vajradhara qui personnifie l'Esprit du bouddha Sakyamuni. Cet Esprit est comparable à Celui qui émane de la Parousie du Christ en configurant la sainteté universelle dont il est le Sceau.

Cette configuration n'est pas seulement un dépassement des horizons confessionnels qui la précèdent mais aussi le retour d'un fond originel qui correspond à la face ancestrale d'un Janus dont Jésus représente à la suite de Seth sa face juvénile.

La nature originelle de cette face ancestrale est celle du bouddha primordial et de Sri Matsya qui correspond à ce qui est valide dans les traditions païennes quand elles sanctifient la sacralité d'un monde intact et inaccessible à toutes nos profanations.

C'est parce que l'aurore arrive que la nuit devient sombre avant les pâleurs de l'aube. Nous n'avons pas d'autre consolation. Toi qui pâlis sous son ombre aux abords d'un tombeau, laisse les morts enterrer leurs morts et avance dans les eaux profondes.

   

    

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