mardi 14 septembre 2021

ad-Dîn al-Hub

Pour le sixième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Pour les surréalistes, « ce qui ne se voit pas est aussi important que ce qui se voit ».

« Ce qui ne se voit pas [ ... ] c'est la surréalité. Celle-ci [ ... ] « serait contenue dans la réalité même », et [ ne serait donc ] aucunement contradictoire avec elle.

« Bien au contraire, les deux ensembles [ la surréalité et la réalité ] constituent une sorte de monde perdu, une mythique unité originelle* à la recherche de laquelle [ les fondateurs du surréalisme ] vont se consacrer corps et âme.

[ Mais que les surréalistes révolutionnaires voudront éradiquer. ]

« Le surréalisme est ainsi une quête d'absolu qui engage l'ensemble de l'existence de ses adeptes, une forme d'idéalisme ou de métaphysique qui s'aventure par moments aux marges de l'ésotérisme. » [ ... ]

Cf. Dominique Bouquet (2003) – Le surréalisme en France et en Europe – Théorie et Pratique – En théorie – Les principes [ * C'est l'auteur qui surligne en gras. ]

Aux marges de l'ésotérisme si elles indiquent autre chose que la référence fréquente « à l'alchimie, au spiritisme et aux pratiquent des enchanteurs et des sorciers » – ce qui est discutable au moins pour le spiritisme puisqu'elles n'interrogent que leur subconscient.

Ce qui pose alors la nécessité d'un exotérisme pour une complémentarité du caché et de l'apparent qui s’identifie au réel et au sur-réel non sans une inversion dans la perspective si le réel est la substance à laquelle vient correspondre toute métaphysique idéale.

Inversion qui sera aussi celle de l’existentialisme dans une fondations des essences en-dehors de l'ontologie et au-delà de l'idéalisme dans un humanisme abstrait, sans fondement.

La marginalité elle-même n'est pas requise pour situer une intériorité si ce n'est par la rupture dans le transmigration des métamorphoses où les surréalistes vont rompre sans retour avec la société ambiante après la première guerre mondial.

Le communisme serait donc devenu par nécessité l'exotérisme du surréalisme en 1927 et le surréalisme, l'ésotérisme du communisme français jusqu'en 1933 dans une sorte de complémentarité idéale pour le moins fugace et ambiguë.

L'ambiguïté de cette camaraderie fut en réalité celle d'une rivalité entre deux structures qui s'instrumentalisent mutuellement dans une conjoncture accidentelle à laquelle Louis et Elsa ont voulu donner une pérennité qui est parvenue jusqu'à nous.

L'amour charnel de la patrie et celui du couple idéal donnent au mythe originel sa nouvelle unité, une unité qui transcende le jour éphémère de toutes les merveilles que le poète à connu dans sa jeunesse avant qu'il ne renaisse des lèvres de sa compagne.

Ce mythe n'est pas surnaturel. C'est au contraire la réalité même qu'il cherche à donner au réalisme socialiste sous la contrainte d'une prise d'otages inextricable pour la famille d'Elsa et d'un tourment inextinguible pour celle de Louis.

Ceux qui l'éprouve ne cherche pas à l'hypostasier. Ils s’effacent. Et c'est le sacrifice qui donne au mythe de l'amour idéal sa matière charnelle et une spiritualité à sa religion.

« Je suis la religion de l'amour partout où se dirigent ses montures.
L'amour est ma religion et ma foi. »

at-Turjman al-Ashwaq [ du ] Muḥyî'd-Dîn

   

    

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