samedi 18 septembre 2021

Les vingt-quatre heures du jour

Pour le septième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Quand ils avaient vingt ans, on les appelait les Trois Mousquetaires, parce qu'ils étaient des amis irréprochables. Trente ans après, ils ne se voyaient plus. Ils se nommaient Louis Aragon, André Breton, Philippe Soupault. » [ ... ]

Cf. Philippe Soupault cité par Dominique Bouquet pour le Surréalisme (2003)

« Les mousquetaires sont quatre et non trois, c'est bien connu. Pour le surréalisme, le quatrième fut Paul Eluard. »

Cf. Dominique Bouquet – À la rencontre des œuvresLes auteurs surréalistes (2003)

« Dans le Dictionnaire abrégé de 1938, ont droit à une notice les auteurs suivants – on relève l'absence notable d'Apollinaire et de Rimbaud, naguère encensés et dont on se contente désormais de citer une formule par-ci, par là) : [ ... ]

« Charles Baudelaire (1821-1867). En lui Rimbaud reconnaissait « le premier voyant [ parmi les Dioscures d'Étiemble ] – roi des poètes, un vrai Dieu ». [ ... ]

[ Hermès – l'Homme aux semelles de vent – Rimbaud de l'air – le Rimbe aux deux aires – Deux fois Grand : « grand par sa poésie, grand par son silence ». ]

On doit la formule à Verlaine : le Rimbe – l'Homme aux semelles de vent ...

La mesure, à Alain Borer : deux fois grand ... [ Cf. Rimbaud en Abyssinie de 1984 ]

« Rimbaud, celui qui avait fui ce monde, me paraissait le seul guide. » [ Après la première guerre mondiale. ]

Cf. Philippe Soupault – Profils perdusLes pas dans les pas (1963)

Ces jeux de mots et certaines représentations alchimiques du caducée de l'Hermès Duplex nous ont fait réfléchir sur les ordres de grandeurs du Trismégiste – le Trois fois Grand.

Ordres de grandeurs que les Dioscures et la biographie rimbaldienne rendent consécutifs dans les séquences de leur magnitude mais que les cinq triades du kali yuga étendent à travers leurs cohortes d'une façon périodique et cyclique.

Périodicité qui a du être disputée puisque l'imam al-Ghazali nous propose sa vivification des sciences religieuses dans la perspective d'un cycle de cinq cents ans qui est celle du Phénix aux six mille lunaisons un siècle avant les théophanies du Muhyi'd-Dîn.

Cette alternative est liée à la modification du Janus dans le calendrier julien qui passe de cinquante à soixante jours en allongeant de onze jours – avec un jour bissextile – une année de douze lunaisons.

On se retrouve donc avec une triple théophanie de douze mille lunaisons ou de douze cents ans qui n'est apparemment que la moitié d'un cycle dans une représentation de la matrice arithmétique semblable au Tao.

Que le nombre du kalpa – 64.800 unités – et celui de cette représentation – 24.000 lunaisons – soient différents n'en modifie pas le principe – et son rapport avec une période de 2.400 ans reste celui du manvantara par rapport à son kali yuga (1/10e).

Ce qui accrédite notre assimilation des six jours de la semaine quand ils sont ceux de la création à une période théorique de 64.800 lunaisons qui s'étendent en réalité sur 5.400 ans quand chaque jours est théoriquement étendu sur mille ans.

L’œuvre de Rimbaud se présente elle-même comme un triptyque que la thèse de Margherita Frankel met en rapport dès 1973 avec celui de Dante ; mais un triptyque que la Saison en enfer situe au-delà de son œuvre poétique.

Son lieu d'assomption et son purgatoire se trouve alors à Harar en Abyssinie dans la grandeur du silence magnifiée par Borer et non pas dans les Illuminations que la thèse d'Henry de Bouillane de Lacoste va déplacer en 1949 au-delà de cet horizon.

L'aventure existentiel du poète – celle qui avait mouché nos Trois Mousquetaires – devient une simple aventure littéraire dénoncé par Breton dans son Flagrant délit – « Rimbaud devant la conjuration de l'imposture et du truquage » (1949).

« André Breton – écrit Étiemble – réaffirme le « caractère sacré du message » de Rimbaud et se félicite d'avoir quant à lui célébré plusieurs fois ce culte [ puis ] contribue à recréer un couple dioscurique [ sic ] Rimbaud-Nouveau [ ... ]

Ce couple – pour le bibliographe – revigore « une association qui temps à remplacer le couple usé Rimbaud-Lautréamont ». Les hypostases sont multiples chez Étiemble mais le prototype ignoré – celui qu'un jeu de mots rapproche de Baudelaire.

Rimbaud serait lié – toujours selon Breton repris par Étiemble – à une Gnose païenne que Si Hamza Boubakeur contredit par Borer identifie en 1979 à l'Islam. Avant son séjour à Harar (1881) c'est peu vraisemblable mais dans son agonie, c'est probable...

al-'Alîm est Plus Savant et al-Karîm est Bienveillant !

« Rimbaud est surréaliste dans la pratique de la vie et ailleurs. »

Breton dans le premier Manifeste de 1924

   

    

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