mercredi 17 novembre 2021

Trois perspectives eschatologiques

Pour le vingt-sixième cycle du huitième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Nous venons de théoriser trois perspectives eschatologiques : celle du bouddhisme mahâyâna, celle de l'apocalypse johannique et celle que nous qualifions de pythagorique, d'hermétique ou de chevaleresque.

En distinguant la première dont les cycles sont sensiblement différents, nous avons toujours cherché à confondre les deux autres ; non sans constater que les temps des deux témoins (630) ne correspondent pas avec les cohortes de leurs sceaux (600).

Et nous ne doutons pas qu'il existe une forme d'intelligence dans leurs entrelacs dès lors que la perspective apocalyptique des deux témoins s'enchaîne en réalité avec la cohorte orientale du Kali yuga. Récapitulons :

Perspectives
eschatologiques

Valeurs
récurrentes

Soldes
résiduels

Termes
calendaires

Mahâyâna

5 x 500 = 2.500

5 x 50 = 250

2030

Hermétique

4 x 600 = 2.400

192 + 40 = 232

2032

Apocalyptique

2 x 630 = 1.260

600

1860

   
La perspective eschatologique du bouddhisme mahâyâna qui est sans aucun doute la plus ancienne exprime la valeur récurrente des cycles du phénix aux six mille lunaisons (500) avec le solde résiduel de leurs décimes (1/10e).

La perspective pythagorique exprime à partir du calendrier julien les saisons de l'âge de fer que nous identifions à leurs cohortes (600) avec le solde de cet âge qui correspond à la décime du cycle de l'écliptique et celui de sa quarantaine qui la coordonne.

La perspective apocalyptique que nous qualifions d'islamo-chrétienne en l'identifiant à ses deux témoins s’achève avec le raj britannique au terme d'une cohorte initiée par Gengis Khan dans la perspective des dix avataras du manvantara.

Ces trois perspectives eschatologiques n'épuisent pas notre sujet. Le solde de la quarantaine qui caractérise la perspective hermétique et que nous identifions au séjour paradisiaque de Seth ouvre des variations sur la fin des temps.

Mais il est difficile d'en rendre compte dès lors qu'il s'agit de données plutôt secondaires où la valeur des temps (360) qui caractérisent celle des deux témoins au début de la perspective apocalyptique se retrouve projetée vers la fin de sa cohorte orientale.

Dans les généalogies vétérotestamentaires, le nombre des années accordées à Seth après celles d'Adam est « 112 » qui ajoutées aux saisons de l'âge de fer aboutissent à partir du règne de Tarquin l'Ancien en 1912 – c'est-à-dire 120 ans avant 2032.

Cette période de 120 ans qui a son précédent dans la mystique impériale du Saint Empire s'inscrit ici comme le tiers d'un temps qui commence dès 1672 avec une mystique du Sacré-Cœur de Jésus régie par l'esprit d’Élie.

Ce temps est lui-même enchaîné par sa valeur récurrente (360) à un autre événement qui devrait se situer en 1312 et qui correspondrait à la fin du Temple des pauvres chevaliers mais qu'on a déplacé d'un an avec toutes les échéances de son enchaînement.

Ce déplacement – sur 1313 et 1673 puis sur 2033 en passant par 1793 et 1913 – montre qu'il s'agit d'un bricolage du XVIIe siècle corrigeant un modèle antérieur qu'on doit à une Rose+Croix judéo-protestante plutôt régie par l'esprit d'Hénoch.

La figure chevaleresque du templier était sans doute d'un meilleur aloi pour un jésuite du Grand Siècle que celle du cathare que le rosicrucien enchaîne en 1604 au bûcher de 1244 pour appareiller son vaisseau vers la maçonnerie de 1724 puis vers l’adventiste de 1844.

Mais si la périodicité de ces temps eschatologiques qui échappent à leur perspective apocalyptique nous éclaire sur les grandes étapes de leurs entreprises par ailleurs assez troubles, elle ne nous permet pas de conclure avec le modernisme en 1964.

On doit sans doute à Nostradamus le lieu et la formule qui inspirent la Prophétie des papes d'Alphonse Ciacconius depuis la fin du XVIe siècle et qui nous mènent à bon port d'une façon sur laquelle nous ne revenons pas.

Élie, Hénoch ou Seth sont les figures bibliques qu'on identifie à nos deux témoins et ce depuis le Précurseur du premier d'entre eux dont Seth serait comme sa préfiguration dans la Parousie du Nouvel Adam.

Rien n'empêche de lui accorder les années terrestres (112) qui l’insèrent dans l'économie cyclique de la fin des temps et le séjour paradisiaque (40) qui achève cette économie dans la perspective eschatologique de son concourant.

Les Paroles cachées du didyme de Jésus, le Noble Coran et la Prophétie des papes apparaissent ici comme des corpus séthiens marqués par le nombre « 114 » ; tandis que les lames du Tarot (21 x 30) s'inscrivent plutôt dans la perspective orientale du mahâyâna.

Le séjour paradisiaque de Seth serait en quelque sorte le résumer des deux sourates mu'awwidhatân (113 et 114) qui correspondent à la dernière devise pontificale – celle du pape émérite (113) avec la sentence du jugement (114).

La devise de l'antipape qui siège à la fin des temps (112) les précède et doit être interprété comme la fin d'un parcours terrestre pour le dernier fils d'Adam avant qu'il n'accomplisse le séjour paradisiaque dont il rapporte le Graal.

Le Graal des légendes chevaleresques apparaît ici comme un symbole qui exprime la totalité de la manifestation cosmique à la fin du cycle de l'écliptique et quand Seth en devient le détenteur, il accomplit une transfiguration qui devient celle du fils de l'homme.

Les Paroles cachées du didyme de Jésus que nous identifions à Dhû'l-Kifl et à Yuz Asaf n'ont pas conservé cette façon de conclure ; mais on peut se demander si la gémellité des mu'awwidhatân n'est pas tout simplement celle du Christ et de son semblable.

   

    

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