dimanche 18 décembre 2022

Le Précurseur

...

« Vous savez ce qui passé dans toute la Judée : Jésus de Nazareth, après ses débuts en Galilée [ et ] après le baptême proclamé par Jean – comment Dieu l'a oint d'Esprit-Saint et de Puissance. »

Cf. Actes X 37 et 38 [ « Ce discours de Pierre – de facture très ancienne – témoigne [ nous dit Petitfils ] de la foi des apôtres et des tout premiers chrétiens. » ]

Ce témoignage fait précéder ce qui s'est passé en Judée par le ministère de Galilée que Luc fait précéder dans son itinéraire par la campagne de Samarie auxquels succèdent la Transfiguration en Iturée et les Noces à Cana qu'Eusèbe situe en Phénicie.

Ce qui nous donne un récit qui anticipe l'Année de grâce prophétisée par Isaïe en se plaçant avant le baptême du Christ qui suit les Noces et la Transfiguration du Seigneur :

 Samarie 

 ► 

 Galilée 

 ► 

 Phénicie 

 ► 

 Judée 

 ► 

 Galilée 

« Mais voici encore une autre étrangeté.

« Aux abords de la quarantaine ... [ puisque la référence néotestamentaire au règne d'Hérode le Grand fait naître le Christ au moins quatre ans avant la date que Denys le Petit fixe au VIe siècle en 754 après la fondation de Rome. ]

« ... son père [ Joseph ] mort, Jésus demeure célibataire, bien qu'il ne soit pas un « nazir » comme Jean le Baptiste. »

Cf. Jean-Christian Petitfils – Jésus – Jésus et le Précurseur – Le baptême de Jésus [ et ] Un juif de son temps [ avec ] Ses curieux Nazôréens (2011)

Mais un tel déplacement ne devrait pas altéré les motifs symboliques de la trentaine à laquelle s'ajoute les complémentaires de la décade pour la Parousie du « Ta'eb » :

« Aleph » – « Lâm » – « Beth »
=
« 1 » + « 30 » + « 2 »
+
« 8 »
=
« 2024 – 2032 »

Rien à voir donc avec le village de « Nazareth » qui s'écrit au IVe siècle avec un « Tsadé » et qui permet « d'écarter l'une des explications faisant du surnom de Nazaréen un « nazir ».

« C'est bien la racine « netzer » – « bourgeon » ou « rejeton » – qui l'emporte » et qui sert de justification généalogique à l'ascendance davidique du rameau de Jessé.

Le Talmud de Babylone dira de Jésus qu'il a été jeté hors de son sépulcre comme un rejeton « méprisé », « horrible » ou « dégouttant », une « ordure » ou un « avorton » en citant Isaïe – cf. Isaïe XIV 19.

Le rameau des « Jesséens » permet d'expliquer le Nom du messie par une étymologie plus convaincante que le « Ieschoua » de Petitfils qu'il nous présente comme la contraction de « Yehôshoua » pour Josué – « le successeur de Moïse ».

« I H Σ O Y Σ »
=
« 8 8 8 »
=
« 1144 – 2032 »

La signification matthéenne de ce nom est « Emmanuel » pour « Dieu avec nous » et non « YaHWeH sauve » pour « Dieu est le Salut » qui ne renvoi ni aux Juifs ni au Seigneur mais au prophète Isaïe – cf. Mt I 23 + Isaïe VII 14 et VIII 8

Nous qualifions de « Nâzir » les deux témoins de l'Apocalypse – « Nâsiri al-Ḥaqq bi Ḥaqq » pour la prière de l'Ouverture sur le Sceau des prophètes – avec un « Zaïn » ; mais pas le Précurseur – Yaḥya le Vivant – comme le propose Petitfils quand il s'en écarte.

« Plusieurs édifices religieux revendiquent la possession du chef de Jean : en France l'église Saint-Jean-Baptiste à Saint-Jean-d'Angély et Notre-Dame d'Amiens, la grande mosquée des Omeyyades à Damas.

« Son corps aurait été retrouvé en 1976 sous le mur Nord de la grande église Saint-Macaire d'Alexandrie. »

Cf. Op. Cit. – Le signe de contradiction – La décollation de Jean le Baptiste (2011)

Cette dissémination induit le « Baphomet » des Templiers décrit comme un biface et que John Charpentier voyait en 1977 comme la charnière du Baptiste et de Mahomet dans une sorte de christianisme quelque peu mahométan.

Pour l'âge du Christ auquel Petitfils attribue allègrement les abords de la quarantaine, il reprend l'évangile de Jean où les Pharisiens lui reproche de n'avoir pas cinquante ans tout en notant qu'il n'est pas né un 25 décembre :

« Dans la liturgie latine, la fête de la Nativité a été fixée conventionnellement à cette date en 354 par le pape Libère, afin de christianiser la fête païenne du solstice d'hiver, ...

« ... celle du Sol Invictus – [ le ] Soleil invaincu – divinité païenne magnifiée par l'empereur Aurélien (270-275), et celle de la renaissance annuelle du dieu indo-iranien Mithra. »

Petitfils qui n'y voit aucune valeur historique ne signale pas le rôle de l'empereur Constantin dans cette convention ni l'origine de son déplacement fixée avec le baptême du Seigneur pour l’Épiphanie du 6 janvier qui caractérise une fête dionysiaque.

Clément d'Alexandrie qui réprouve ce genre d'élaboration situe la naissance du Christ un 17 novembre que le Sanctoral du Missel Romain consacre en 1962 à Saint Grégoire le Thaumaturge – pour mémoire.

   

    

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