lundi 5 décembre 2022

Le Fils de l'homme

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« ... [ Jésus ] utilise à plusieurs reprises [ ... ] l'expression insolite et mystérieuse de « Fils de l'homme ».

« Impossible d'y voir une création de l’Église, appliquée rétrospectivement : elle disparaît du langage chrétien avec une rapidité étonnante.

« Dans les Actes des apôtres [ ceux de Pierre et de Paul ] on ne la repère qu'une fois, au moment de la lapidation du diacre Étienne. [ Donc avant la conversion de Paul ]

« Elle ne figure pas plus de deux fois dans l'Apocalypse de Jean, selon la même formulation : « quelqu'un de semblable à un Fils d'homme » – cf. Ap I 13 et XIV 14.

« Paul ne l'utilise jamais. [ On peut donc conclure qu'elle est résiduelle pour la prédication judéo-chrétienne et qu'elle appartient à la prédication originelle en Galilée et en Samarie. ]

« On ne la retrouve pas non plus dans le Symbole des apôtres [ du deuxième siècle de l'ère chrétienne. ]

« Manifestement, elle n'appartient pas à la christologie primitive [ celle du Symbole ] en dehors de groupes sectaires qui la récupèrent par archaïsme. [ Façon peut amène de signaler les récipiendaires de ce dépôt. ]

« Son enracinement historique dans la vie de Jésus est donc certain. »

« L'expression est d'origine sémitique. L'hébreux « ben Adam » – littéralement « fils d'Adam » (Adam étant l'homme) – ou l'araméen « bar énash » [ « an-nâs » pour la dernière sourate du Noble Coran ] désignant l'homme en général, n'importe quel homme.

« Si Jésus l'utilise, ce n'est pas dans ce sens indéterminé, mais très clairement comme un titre de pouvoir, renvoyant à la figure eschatologique [ celle de Seth ] évoquée au chapitre VII du livre du prophète Daniel » [ les versets 13 et 14 ] ...

[ ... où la figure ancestrale de l'Ancien des jours – le Vieillard – lui donne avec les nuées du Ciel une souveraineté éternelle, une gloire universelle et une royauté indestructible. ]

« L'expression revient quatre-vingt-deux fois dans les évangiles [ que Petitfils s'évertue à citer en commençant par Jean. ] Elle est fréquemment signe de toute-puissance.

« Jean [ I 15 ] : « Amen, Amen – je vous le dis – vous verrez les cieux ouverts et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme. »

« Matthieu [ XXVI 64 ] – Marc [ XIV 62 ] – Luc [ XXII 69 ] : « Mais – je vous le dis – vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la Puissance et venant sur les nuées du Ciel. »

« Dans la pensée sémitique, la place réservée à la droite du maître est celle de l'héritier. »

Cf. Jean-Christian Petitfils – Jésus ... et ses disciples – Jésus croyait-il être Dieu ? (2011)

Petitfils fait correspondre la figure séthienne du « Fils de l'homme » avec celle du « Fils de Dieu » qui est celui du Père pour la théologie johannique quand elle adoube l'effigie royale du messie dont l'eschatologie est celle de sa Parousie.

Mais Seth est presque nommément absent des corpus néotestamentaires où il apparaît néanmoins pour la généalogie du Christ dans l’Évangile de Luc comme le « fils d'Adam » – cf. Luc III 38.

Même absence pour le Noble Coran tandis que le Sheykh al-Akbar lui attribue cependant une Sagesse qui suit directement celle d'Adam – la Sagesse incantatoire dans le Verbe de Seth après la Sagesse divine dans celui d'Adam.

Ce qui nous a permis d'identifier la Prophétie des papes, le Noble Coran et les Paroles cachées du Didyme de Jésus à partir du nombre de leurs devises, de leurs sourates et de leur logia comme autant de corpus dont la gnose relève de ce Verbe.

Dans l'ouvrage que Michel Chodkiewich consacre au Sceau des saints où il identifie celui des saints muḥammadiens à l'Imam du Tawḥid, l'héritier du Sceau des prophètes apparaît « dans les pas de Seth » comme celui des engendrés et ce faisant comme le troisième.

Compte-tenu des triades dans lesquelles s'inscrivent ces figures, nous distinguons la triade akbarienne où l'Imam apparaît sous le double héritage du Messie et du Sceau des prophètes de la triade aḥmadienne où celui des saints muḥammadiens succède à l'Imam.

Ces triades se rattachent à la figure hénochienne du Trismégiste qu'on retrouve pour la généalogie du Christ dans l’Évangile de Luc et parmi les Sagesses des « Fusûs al-Hikam » pour celle Très-Sainte du Verbe d'Idrîs qui suit celui de Noé.

Chodkiewich en s'attachant au Sheykh al-Akbar s'écarte du Qutb al-Maktum de la triade aḥmadienne où il est le détenteur d'une investiture qui fut aussi celle de son précurseur en vertu de leur ressemblance dans l'économie cyclique du kali yuga.

Et nous n'avons aucune raison valable d'ajourner « sine die » le Sceau des engendrés qui est celui de la sainteté universelle que le Fils de l'homme acquière « dans les pas de Seth » pour la Parousie du Christ en l'identifiant au « dajjal » ou à l'antéchrist.

Les tréteaux de leur parodie le jour de notre Jugement seront ceux du führer de l'Obersalzberg et du génie de la Place Rouge où ils sortiront des couloirs du temps pour s'abîmer dans leur anéantissement.

Car c'est au Sceau de la sainteté universelle que reviennent le Règne, la Puissance et la Gloire du Père dans l'éternité.

   

    

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