mercredi 7 décembre 2022

Le signe de Jonas

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« Au cours du séjour de Jésus en Galilée [ en 31 ] une délégation de sadducéens et de pharisiens est venue à sa rencontre, comme une autre naguère avait été envoyée à Jean le Baptiste. Ils lui demandent d'accomplir devant eux un signe du Ciel.

« Jésus leur répond sévèrement qu'à cette génération mauvaise et adultère il ne sera donné d'autre signe que celui de Jonas, ...

« ... avant de leur tourner le dos et de recommander à ses disciples de se méfier du « levain des pharisiens et des sadducéens » – cf. Mt XVI 1 à 6.

« Le livre de Jonas – du nom d'un petit prophète de royaume du Nord [ qui aurait ] vécu au temps de Jéroboam II [ ... ] – est habituellement daté du Ve siècle avant [ l'ère chrétienne. ]

« C'est un un conte populaire, inspiré d'une fable grecque mettant en scène Héraclès [ Hercule ] : ayant désobéi à l'ordre divin d'aller prêcher le repentir aux habitants de Ninive, capitale de l'empire assyrien, Jonas s'est enfui sur un vaisseau.

« Mais une tempête survient. Pour l'apaiser, l'équipage jette Jonas par-dessus bord. Il est avalé par un monstre marin, dans les entrailles duquel il passe trois jours et trois nuits à prier et chanter les louanges du Seigneur.

« Le gros poisson finit par le régurgiter. Il gagne la terre ferme et part cette fois porter la Parole de Dieu à la grande cité païenne.

« Jésus utilise l'anecdote pour évoquer sa mort et sa résurrection « au troisième jour », signe de la toute-puissance de Dieu et de sa sollicitude envers son envoyé. »

Cf. Jean-Christian Petitfils – Jésus – Le signe de contradiction – Les sadducéens (2011)

« Un autre dieu aussi [ autre que Baal et Achera ] a son temple à Tyr, Melkart – autrement dit Héraclès – en l'honneur duquel on célèbre des jeux quinquennaux. »

Cf. Op. Cit. – De Jérusalem au ministère postgaliléen – Jésus en Phénicie (2011)

« ... le tétradrachme de Tyr [ en usage à Jérusalem ] était gravée d'une figure du dieu syrien Melkart – Héraclès. »

[ « Tout israélite de sexe masculin âgé de trente ans et plus devait payer entre le 15 d'Adar et le 1er de Nisan (mars-avril) un demi-shekel au titre d'impôt du Temple.

« Le versement se faisait impérativement en ancienne monnaie tyrienne, qui n'avait plus cours depuis l'occupation romaine... » ]

Cf. Op. Cit. – Jérusalem et le ministère judéen – Les marchand du Temple (2011)

Hercule et ses douze travaux étaient déjà en rapport avec les coordonnées spatio-temporelles de la méditerranée dont les repères géomythiques étaient centrés sur l'oasis d'Amon dans le désert libyen. Et il en va de même pour la fable de Jonas.

Le monstre marin est mis en rapport avec la bête du treizième chapitre de l'Apocalypse du corpus johannique et le séjour de Jonas dans ses entrailles avec son chiffre (666) et avec la Sagesse du dénombrement – cf. Ap XIII 17 et 18.

Certes, la durée de ce séjour fut mis en relation avec celui de Jésus au tombeau et avec la Résurrection du troisième jour dans son microcosme qui entretient un rapport symbolique avec sa Parousie dans le macrocosme.

Mais il faut noter que c'est le nombre des phases (3) qui s'étendent de la veille du Sabbat à l'aurore du Jour dominicale en correspondant au nombre des jours (3) et à celui des nuits (3) tandis que le troisième jour de la Semaine est celui du Mardi.

C'est donc bien le nombre des phases (6) caractérisées par l'alternance des jours et des nuits qui est ici en rapport avec celui les jours de la Semaine et de la Création (6) entre deux Sabbats, semblables aux branches d'un chandelier (6) autour d'un tabernacle.

Et c'est le nombre de ces phases (6) qui correspond alors à ceux du chiffre de la bête (666) dans les dénombrements de la Sagesse comme étant ceux des deux témoins et du Seigneurs de la Terre qui est le Roi du Monde pour la tradition orientale – cf. Ap XI 4 :

« ... car c'est un chiffre d'homme et son chiffre est Six cents Soixante [ et ] Six. »

« Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent
devant le Seigneur de la Terre. »

Apocalypse XIII 18 et XI 4

Cette imagerie biblique se heurte toutefois à sa précision : leurs témoignages font deux fois « 630 » qui s'expriment en nombre de jours (1.260), en nombre de mois de trente jours (42) ou en nombre de temps de douze mois (3,5) comme autant d'années :

« 630 x 2 = 1.260 = 42 x 30 = 12 x 30 x 3,5 = 3,5 x 360 »

Et le règne du Seigneur de la Terre n'est de Six cents ans (1260-1860) qu'à deux unités près (1858-1860) déplacées soixante ans plus tard (1920-1922) avec Ungern-Sternberg (1920-1921) et Enver Pacha (1921-1922) – deux étoiles vers l'Orient.

La suite de la prophétie appartient à la fin des temps apocalyptiques et aux temps de la fin pour l'Orient que la Rose+Croix des rosicruciens (1244-1964) et le Sacré-Cœur des jésuites (1313-2033) enchaînent au XVIIe siècle entre 1604 et 1673 :

« 2 x 360 = 720 » [ et ] « 3 x 120 = 360 »

Les sceaux de nos deux témoins se succèdent à partir de la naissance du Christ jusqu'en 1800 sur la même périodicité (600) que le règne du Seigneur de la Terre rend conforme au signe de Jonas à l'exception notable de la Conformation de l'Alter-Christus en 1224.

Slimane Rezki signale dans son étude sur l’œuvre de René Guénon que la fin du califat ottoman et celle du Bogdo Khan à Urga coïncident sept cents ans plus tard d'une façon étrange mais non sans rapport avec la chute du sultanat moghol en 1858.

La période qui sépare ces événements remarquables (1858-1924) est alors de Soixante et Six ans. C'est ici la Sagesse : que celui qui écoute et qui entend dénombre le siècle de la bête à la fin du kali yuga (2.592) et le retranche de la quarantaine de Seth (1992-2032).

Car ce que la Rose+Croix et le Sacré-Cœur de Jésus comptent par groupe de « 120 » dans leurs miroirs magiques pour les temps de la fin, la bête le compte par siècle (100) et celui-là lui appartient.

   

    

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