samedi 11 mars 2023

La hiérarchie des lettres

...

« Dès le début [ du monde ] les lettres ont été répartie en quatre degrés hiérarchiques. Ceux-ci correspondent à quatre type d'êtres : la Présence divine [ ... ], l'Homme, les Djinns [ et ] les Anges. »

[ Mais le Sheykh al-Akbar note que cette répartition est celle de ceux « que subjuguent leurs propres intelligences ».

Celle de ceux « qui on éprouvé la réalité des choses » les répartissent en six degrés ou celui des anges comprend ceux des animaux, des plantes et des minéraux. ]

« Les trois lettres de la Présence divine représentent les trois réalités fondamentales qui permettent d'appréhender le Divin : l'Essence, l'Attribut et le Lien – « Râbita » – [ entre ] l’Être absolu [ et ] l’Être contingent. »

[ Ces réalités correspondent aux ] trois lettres de ce degré : « Alif » – « Zay » – « Lam » [ qui ] forment le mot « AZaL » : l'éternité en tant que négation de l'antériorité, c'est-à-dire de toute forme de relation. »

« La lettre « NûN » [ propre ] à l'Homme constitue par son symbolisme graphique et géométrique l'expression adéquate de la correspondance transcendante entre les plans divin et humain.

[ La valeur de son palindrome (2 x 50) correspond ici aux âges (40 + 30 + 20) et aux générations (3 x 30) de l'existence humaine avec ses états (10) embryonnaire, fœtal et puéril exprimés par leurs semaines (9), leurs mois (9) et leurs années (9).

Les trois semaines antérieures qui précèdent la vie embryonnaire constituent une préexistence où s'exprime la concupiscence de ses géniteurs. C'est cette concupiscence qui s'exprime sur la vie embryonnaire. ]

« Le « NûN » est un cercle [ semblable au Soleil ] dont seul la moitié inférieure et le centre apparaissent [ ... ] et dont la moitié supérieure appartient au non manifesté. Sa réalisation totale représente la perfection de l'existence.

« Mais [ ... ] le « NûN » renferme aussi le secret de l'éternité divine [ ... ] à partir [ duquel ] il est possible de retracer les trois lettres du mot « AZaL ». [ ... ]

[ Et réciproquement, « le degré divin » est représenté sous cet aspect solaire par la lettre « NûN » qui en introduit une autre : le « WâW » sous la forme d'une « damma » qui relie ses deux hémisphères.

La valeur de son palindrome (2 x 6) est alors celui de la sphère céleste avec ses douze maisons zodiacales réparties autour du « Alif » sous la forme d'une « fatha ».

Le « damma » a ici la même fonction que le « Lâm » de l'éternité divine qui se compose graphiquement d'un « Alif » et d'un « Nûn » : le « Alif » de la sphère céleste et le « NûN » de la sphère solaire. ]

« Les quatre lettres qui sont le propre des Djinns renvoient aux quatre directions de l'espace car ils sont maintenus sur un même plan d'existence sans capacité d'élévation ou de descente. »

[ Ils ont été créé d'air et de feu soixante mille ans avant l'Homme et ils n'ont pas de forme stable. ]

« Quand à l'Ange [ ou aux trois règnes du Vivant ] il reçoit [ ou ils reçoivent ] en partage les dix-huit lettres restantes » [ qui sont comme les dix-huit classes d'âge (18 x 5) en rapport avec l'initiation. ]

Cf. Denis Gril – La science des lettres – La hiérarchie des lettres – Première partie de la première section du deuxième chapitre des « Futûhât » (1988)

Mais ça n'en fait que vingt-six – « 18 + 4 + 1 + 3 » – sur les vingt-huit lettres de l'alphabet arabe au nombre des mansions – « manâzil » – du cycle sidéral de la lune où il en manque deux.

Il s'agit apparemment des deux lettres du Vivant – « al-ayy » – dont les valeurs numériques – celles du « Ḥâ » (8) et du « Yâ » (10) – forment les dix-huit lettres de la vie angélique qui animent ses trois règnes. ]

    

    

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire