mercredi 15 mars 2023

Les quatre-vingt jours du Sabbat

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Le Pôle (1) est au cœur de la Sphère céleste (12) et la Sphère céleste est au cœur de la Sphère solaire (100) qui du point de vue de ses nombres est comme un damier (10 x 10) dont les angles (4) sont semblables aux dames.

C'est ce que nous enseigne les lettres arabes à partir de leurs palindromes et la femme solaire dont nous avons reconnu les fonctions dans le désert de la préexistence où elle enfante le Monde.

Entre la Sphère céleste et la Sphère solaire – puisque du point de vue des degrés le damier (4 x 90°) et le cercle (360°) sont équivalent – nous traçons un octogone pour les nombres de Son palindrome à partir des quatre-vingt jours du Sabbat.

Le jour du Sabbat est le septième de chaque semaine (52) et la treizième de chaque saisons (28) où les quatre jours du Sabbat entourent le jour complémentaire qui résulte de leur treizième mois entre le Janus (2) et sa décade (10).

Là sont les six cents phases (10 x 30 x 2) et les soixante jours du Janus (2 x 30) avec les quatre-vingt jours du Sabbat et là sont les six jours complémentaires dont le sixième double pendant cinq cents ans au rythme du Phénix aux six milles lunaisons (0,242).

Nous avons mis les cinq jours complémentaires qui sont ceux de la lettre «  » en dehors des mois et le sixième qui est celui du Pôle en dehors des semaines puis nous leur avons assigné le Solstice d'hiver et l’Équinoxe du printemps.

Nous avons fait doubler le sixième en voyant qu'il était le Premier quand apparaissent les deux qui L'occulte ; ce que ne font jamais les quatre qui L'entourent quand le cinquième qui est au centre leur apparaît comme le Dernier.

C'est le secret de la lettre « Mîm » qui est celle du Monde que la femme solaire enfante dans le désert de la préexistence et qui est aussi celui du Sabbat quand on l'envisage par rapport à ceux du « Wâw » et du « Nûn ».

Et c'est aussi celui de la lettre «  » (10) dont la décade au cœur de Son palindrome se tient sous l'émanation du Pôle (1) qui se trouve au centre de la Sphère céleste en deçà de la Sphère solaire (100) qui la contient.

« Alif »

« 1 »

«  »

« 5 »

« Wâw »

« 6 »

«  »

« 10 »

  ► « WâW » ◄  

  « 6 + 6 = 12 »  

« Mîm »

« 40 »

  ► « MîM » ◄  

  « 40 + 40 = 80 »  

« Nûn »

« 50 »

  ► « NûN » ◄  

  « 50 + 50 = 100 = 10 x 10 »  

   
Parmi les lettres d'ibn Sînâ – Grill en voit dix-neuf mais n'en donne que dix-huit :

- le Créateur – « Bâr'i' » = « Alif » (1) et «  » (5)

- l'Intellect – « 'aql » = «  » (2) et « Wâw » (6)

- l'Âme – « Nafs » = « Jîm » (3) et « Zay » (7)

...

- la production des êtres – « ibda' » = «  » (10) = (2 x 5)

- le commandement – « amr » = « Lâm » (30) = (5 x 6)

- la création – « khalq » = « Mîm » (40) = (5 x 8)

...

- les deux lettres de l'existence : «  » (10) + « Mîm » (40) = « Nûn » (50)

Mais son approche spéculative n'apporte rien de plus à notre propos : « Avec l'expression quelque peu systématique du philosophe, il démontre que la lettre de la Révélation contient l'explication de l'Origine et de la Manifestation. »

Cf. Denis Grill – La science des lettres avant et après ibn 'Arabî – Deuxième section du deuxième chapitre des « Futûhât » (1988)

Les lettres du Créateur dont les nombres sont ceux des jours complémentaires sont aussi celles du Nom de Majesté – « Allâh » – dont les « Lâm » (30) apparaissent dans le mot « AZaL » comme un lien entre l'Essence éternelle et Ses attributs perpétuels.

Ils apparaissent également dans une symbolique du Trône en rapport avec la Majesté qui s'y trouve et qu'on peut mettre en correspondance avec les deux mois du Janus qui se retrouvent alors entre Sa tête et Ses pieds.

C'est par rapport à cette symbolique qu'il convient d'inverser l'image de Sa présence comme dans un miroir à rebours de la marche du temps où le visage de Dieu nous fait face et Se manifeste au-delà de Ses apparences.

La lettre « Zay » (7) qu'ibn Sînâ place avec la lettre « Jîm » (3) au niveau de l'Âme – « Nafs » – juste en-dessous de l'Intellect forme ici le domaine de l'Apparent – « aẓ-Ẓâhir » – et celui du Sabbat qui nous révèle les structures du temps.

Celui qui est caché – « al-Bâin » – se tient avec l'Intellect sur le Trône là où le Soleil invaincu nous apparaît entre Ses pieds puis entre Ses montants quand ils L'occulte ou quand les migrations du Phénix nous Le rendent apparemment présent.

C'est Lui qui meurt au cœur de l'hiver et c'est Lui qui renaît au printemps, c'est Lui qui nous montre Son visage a l’apogée d'un jour qu'Il a placé hors du temps et c'est Lui qui Le voile quand Il tourne la page du Livre où Il L'inscrit avec l'encre du firmament.

    

    

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