jeudi 30 octobre 2025

Les théophores

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la première sphère
parmi les dix sphères célestes de la deuxième lettre :

« Bâ »

« Disperse les nuages de la journée
Et ceux qui errent sur le ciel nocturne
Afin que Ru puisse voir les étoiles
Et bien mener les siens vers les rivages. »

Chant polynésien pour le Voyage des étoiles du Sud vers la Pierre du Nord

I

I I

I I I

I I I I

I I

I I I I

I

I I I

I I I

I

I I I I

I I

I I I I

I I I

I I

I

   
Les troncs de la décade soutiennent la forêt du Ciel.

La Pierre apparaît dans le Cœur de l'octave sur les diagonales de l'enceinte centrale.

« Officiellement, l’Église nestorienne est née du schisme de Nestorius, patriarche de Byzance au cinquième siècle [ de l'ère chrétienne. ]

« Il lutta d'abord contre les Ariens puis créa sa propre doctrine christologique.

« Refusant de reconnaître Marie comme Mère de Dieu, il s'opposa avec l'école d'Antioche au terme [ de ] « Théotokos » – [ la ] « Mère de Dieu » – exprimant la maternité divine de la Vierge Marie, ...

« ... et préféra celui de « Kristokos » – [ la ] « Mère du Christ » – expliquant la nature humaine plus que la nature divine de Jésus-Christ. Celui-ci étant appelé Théophore – [ le ] « Porte Dieu ».

[ On se souviendra que l'évangile de Luc (I 3) et les Actes des apôtres (I 1) s'adressaient déjà à Théophile – « L'ami de Dieu ». ]

« Cette doctrine [ jugée ] hérétique fut condamnée au Concile d’Éphèse en 431. Nestorius qui avait refusé d'y comparaître fut déposé par l'empereur et exilé.

« Ses partisans créèrent alors leur propre Église hors de l'Empire [ byzantin ] qui s'étendit en Perse, en Asie centrale, en Inde et jusqu'en Chine.

« Mais cette version historique ne concorde pas avec le point de vue des nestoriens.

« Mar Narsay – archevêque assyrien de Beyrouth – devait me confier que longtemps avant le schisme dit nestorien le peuple assyrien partageait déjà cette thèse doctrinale.

[ « Élie IX montra sans ambages [ en 1629 ] combien il était éloigné de la vérité catholique car après avoir dit que sa foi était la même que celle des Romains et avait été plusieurs fois envoyée et approuvée à Rome ...

« ... il ajouta qu'il tenait fermement que Marie n'était pas la mère de Dieu mais la mère d'un homme [ pur ] et que cette foi tenue par les patriarches – ses prédécesseurs – était et resterait celle de son peuple ...

« ... car tout simples paysans qu'ils fussent, ils refuseraient de la sacrifier pour tout l'or du monde et se laisseraient plutôt tailler en mille morceaux.

« Élie IX ajouta que si quelques nestoriens avaient fait à Rome profession d'une autre foi, c'était uniquement de bouche et non de cœur – par considération de leurs intérêt temporels – et que revenus dans leur pays, ...

« ... ils avaient vécu de nouveau dans la foi nestorienne et y seraient morts. » ]

« Dès la conversion d'Akbar V – dernier roi d'Assyrie au troisième siècle – par deux missionnaires – Addaï et Mari – les Assyriens auraient adopté la croyance que le Christ était en même temps Dieu et homme ...

« ... mais que la Vierge Marie n'était que la mère de l'homme et non celle de Dieu. »

[ Il serait dès lors impossible d'identifier Addaï à Thaddée et Thaddée au Didyme de Jésus en les situant dans la lignée épiscopale qui s'identifie à l'apostolat de saint Thomas. ]

« Lorsque Nestorius fut nommé patriarche de Byzance, il ne fit qu'adopter les vues doctrinales des Assyriens ; ce qui suscita un désaccord avec Saint Cyrille – [ le ] patriarche d'Alexandrie.

« Par la suite, l’Église orientale assyrienne fut appelée par erreur l’Église nestorienne. »

« Pour les Nestoriens, il n'y a pas de doute : l'origine de leur Église remonte au tout premier siècle de la chrétienté au moment où les apôtres s'éloignent de Jérusalem pour répandre l’Évangile.

« C'est à saint Thomas affirment-ils qu'ils doivent [ l'apostolat ] de l’Église perse et de leurs croyances.

« Dans les écrits très anciens attribués à Origène, il est mentionné qu'à la dispersion des apôtres Thomas reçu la Parthie pour son lot.

« Rien d'étonnant à ce que cette évangélisation ait pu atteindre l'Inde lorsque qu'on sait que les princes parthes régnaient [ jusque là. ]

« Actuellement on dénombre toujours des groupes de nestoriens et de chaldéens sur la côte du Malabar converti par saint Thomas lui-même et qui vivent sous l'autorité spirituelle du patriarche de Babylone – Mar Paul Sheiko – résidant à Bagdad.

[ Saint Thomas s'il repose à Srinagar sous le nom de Yuz Asaf – Josaphat – n'a pas pu convertir les chrétiens du Malabar dont la conversion s'inscrit dans une extension des missions assyriennes en Inde et en Chine sous les dynasties turco-mongoles. ]

« Vers la fin du huitième siècle, le grand patriarche Timothée Ier pour appuyer la doctrine de la Vierge Mère du Christ et non de Dieu affirma aussi solennellement que possible l'antiquité de son Église en plaçant [ son ] évangélisation à la période apostolique, ...

« ... cinq siècles à peu prés « avant que naquît Nestorius » et vingt-ans environs « après l'ascension au Ciel de Notre Seigneur [ Jésus Christ ]. » [ Ce qui doit correspondre à la prédication paulienne décrite par les Actes des apôtres. ]

Cf. Paul-Jacques Callebaut – Rites et Mystères au Proche-Orient – Le dernier bastion nestorien du Kurdistan – Origine de l’Église nestorienne [ et ] Tentative d'union avec Rome (1979)

« ... les « Old Charges » [ ... ] ignoraient Hiram-Abif [ et ] reconnaissaient pour « Prince des Architectes » et troisième Grand Maître de l'Ordre Maçonnique un personnage nommé Amon – ou parfois Aymon – ...

« ... [ que ] Guénon [ ... ] a [ identifié au ] dieu égyptien du même nom [ en formulant ] de saisissants parallèles avec le triple mot sacré « Jah – Bel On » [ et ] la ville égyptienne d'On [ que Roman identifie à Héliopolis, « célèbre dans la légende du Phénix » ] ...

« ... [ sous ] le nom royal d'Osiris [ mais il s'agit bien évidemment du « On » de « Sidon » en Phénicie ] et l'on connaît les similitudes constatée depuis longtemps entre la légende d'Hiram et le mythe d'Osiris. »

Cf. Denys Roman – René Guénon et les destins de la Franc-Maçonnerie – Aspects de la Maçonnerie écossaise (1995)

« Il s'agit en effet d'Hiram-Abif – le fils de la Veuve – et non pas d'Hiram, [ le ] roi de Tyr dont il ne semble pas que le nom ait jamais été altéré dans les « Old Charges » [ mais c'est bien sûr le roi de Tyr – le Tyran – qui s'identifiait au Seigneur de Sidon ] ...

« ... tandis que celui du troisième Grand Maître [ auquel le Siège d'On sert d'appui ] a pu prendre successivement les formes « Amon », « Adon », Adoniram » et « Hiram ».

La forme « adonhiramite » prouve par ailleurs cette identification tandis que la légende d'Hiram semble en effet en rapport avec le mythe d'Osiris.

La deuxième syllabe du mot sacré, « Bel » doit être reconnu ici comme son équivalent galiléen en rapport avec le « Belenos » gaélique de « Beltane » ou le « Bel-Hélios » gréco-romain.

Quant à la première syllabe du mot sacré, « Jah » c'est évidement la forme la plus élémentaire d'Iao – le tendre Iacchos des mystiques dionysiaques – que les Hébreux d’Éléphantine vénéraient encore sous sa forme trilitère « Y.H.V ».

« À ce sujet, faisons une autre remarque qui n'a pas de rapport avec la Maçonnerie mais qui en a sans doute avec les Templiers.

« La lettre de Gargantua à son fils – Pantagruel – considérée par les critiques profanes comme une preuve que le roman de Rabelais est une œuvre profonde sous des dehors triviaux est datée d'Utopie [ le ] dix-septième jour du mois de mars. »

[ « Or le 17 mars [ 1313 ] est donné le plus souvent comme la date du supplice de Jacques de Molay. » ]

Cf. « Comment Pantagruel estant à Paris receut lettres de son père Gargantua et la copie d'icelles » évoqué par Denys Roman dans un article consacré aux rapports entre l’Église et la Maçonnerie (1995)

Trinque le Train vers l'idylle à la Dyle
Sonnez sonnet ci je vous entends bien.

   

    

1 commentaire: