mardi 14 octobre 2025

Les yeux de la Providence

...

Retour vers la demeure des haltes

Pour la demeure du vingt-septième jour qui succède à la nuit
au quatrième mois de la décade :

Erreurs relatives à la doctrine des cycles cosmiques :

1° - durée du Manvantara : 4.320.000 ans

2° - durée du Kalpa : 60.480.000 ans = 14 x 4.320.000 ans

3° - durée de l'année de Brahmâ : 21.772.800.000 ans = 360 x 60.480.000 ans

4° - durée du Para ou Vie de Brahmâ = cent années du Brahmâ

Données sanskrites placées sous la discipline de l'arcane :

Guénon retient le nombre « 4.320 » comme dénominateur commun :

- « 1.000 » n'est qu'un ordre de grandeur en rapport avec l'année du Brahmâ

- « 14 » et « 360 » sont des coefficients en rapport avec les semaines et les années

- « 100.000 » est la Vie du Brahmâ qui transcende la myriade du Vivant

- « 10.000 » est la myriade du Vivant où les déités des ancêtres la réintègrent

Gaston Georgel en tire trois conclusions :

1° - la durée de la Grande Année Cosmique : 3 x 4.320 ans = 12.960 ans

2° - la durée du Manvantara : 5 x 12.960 ans = 64.800 ans

3° - la durée du Kalpa : 14 x 64.800 ans = 907.200 ans

– La Grande Année Cosmique et le Manvantara désignent la même réalité cyclique :

- Le cycle du Manvantara est de 25.920 ans

- Le coefficient du dénominateur est « 6 » pour le nombre « 4.320 »

- La matrice du Kalpa est de 64.800 unités quelque soit son ordre de grandeur

- Le rapport entre la matrice et son cycle est de « 4/10 » soit « 4 x 6.480 »

- Le coefficient est comme les six jours de la Semaine ou les six phases du détachement

Division ternaire du Manvantara :

Georgel propose des divisions ternaires du Manvantara qu'il qualifie de « cycles polaires » en appliquant également leur principe à l'âge de Fer – le Kali yuga.

Ce principe ne s'applique qu'aux trois saisons du Dvapara yuga – l'âge d'Airain – et sur des parts inégales – « 16 + (36 / 2) » – pour les cinquante-deux semaines de l'Année.

Aragon semble informé de ce principe quand il évoque Laure dans le « Crève-Cœur » de 1948 où il la compare à Elsa « tenue enfermée » à la date anniversaire de leur rencontre sur une période deux fois répétée mais retenue comme « un seul jour » à ses côtés.

Cette analogie entre les semaines et les années (2 x 18) rappelle chez Pétrarque celle des jours et mois (252) sur vingt-et-une années (21 x 12) qui décrivent l'été d'un âge d'Or dont Laure est la représentation vivante pour l'initié.

Ce qui nous autorise à penser que les coefficients du Kalpa (14) et du Brahmâ (360) entretiennent un rapport avec les phases de la Semaine et les jours de l'Année dont l'application reste ici à démontrer.

Le principe de la partition des « cycles polaires » se retrouve dans la conception des anneaux qui s'enchaînent autour des miroirs magiques en reprenant celui des temps apocalyptiques (360) que Guénon attribue aux années du Brahmâ.

Ces anneaux sont animés par des esprits prophétiques – celui d'Hénoch ou celui d’Élie – qui subdivisent du côté de leur projection – c'est-à-dire dans le reflet du Miroir – un cycle de 360 ans en trois périodes de cent vingt ans.

Georgel confond ici le Manvantara avec la matrice arithmétique du Kalpa :

1° - trois fois 800 ans = 2.400 ans

2° - trois fois 2.400 ans = 7.200 ans

3° - trois fois 7.200 ans = 21.600 ans

4° - trois fois 21.600 ans = 64.800 ans

Et pour le Kali yuga :

1° - trois fois 720 ans = 2.160 ans

2° - trois fois 2.160 ans = 6.480 ans

La durée de 720 ans est celle qui s'étend sur l'enchaînement des anneaux avec le reflet de leurs miroirs (2 x 360) et celle de 2.160 ans correspond aux ères zodiacales théorisées par Paul le Cour (25.920 / 12).

La matrice arithmétique du Kalpa est organisée par la quadrature du cycle dans la décade de la Tétraktis (4 + 3 + 2 + 1) à partir d'un Mahayuga (4/10) qui correspond à la Grande Année Cosmique du Manvantara.

Le Kali yuga de Georgel aboutit néanmoins quelque peu arbitrairement sur de tels prémices à la fin de l'année 2030 qui correspond pour la tradition bouddhique à sa téléologie orientale en mars 2031 un an avant son terme.

Division quaternaire du Manvantara :

Georgel envisage ensuite les divisions quaternaires du Manvantara :

1° - Premier âge ou âge d'Or : âge du Quatre x 6.480 = 25.920 ans

2° - Deuxième âge ou âge d'Argent : âge du Trois x 6.480 = 19.440 ans

3° - Troisième âge ou âge d'Airain : âge du Deux x 6.480 = 12.960 ans

4° - Quatrième âge ou âge de Fer : âge du Un x 6.480 = 6.480 ans

Durée totale des quatre âges : « 10 x 6.480 » = 64.800 ans

Ces nombres correspondent aux unités du Kalpa dont les coefficients sont aussi ceux d'un Manvantara de 25.920 ans : « 10.368 + 7.776 + 5.184 + 2.592 » = « 10 x 2.592 ».

Georgel met en rapport ces âges avec les saisons qui interviennent dans la remonté des âges pendant l'âge de Fer puisque seul le Kali yuga est doté de quatre saisons :

1° - âge d'Or : le Printemps qui correspond à la jeunesse (Premier âge) = 40 ans

2° - âge d'Argent : l'Été qui correspond à la maturité (Deuxième âge) = 30 ans

3° - âge d'Airain : l'Automne qui correspond à la vieillesse (Troisième âge) = 20 ans

4° - âge de Fer : l'Hiver qui correspond à l'enfance = 10 ans

Guénon qui ne fait pas apparaître ces correspondances dans sa lettre du 29 décembre 1937 commence par l'Hiver.

Georgel établit les âges de la vie en commençant par la vieillesse sur une durée de cent vingt ans qu'il déduit d'un coefficient de « 540 » : « 540 x 120 » = « 64.800 ».

Cette durée de cent vingt ans est celle que la Genèse biblique attribue à l'existence terrestre que nous mettons en rapport avec celle du Brahma : c'est par la jeunesse que commence la descente des âges sur une durée de cent ans.

Ce qui donne à l'enfance le nombre de la décade (10) et à l'adolescence celui des classes d'âge qui la reconstitue tous les cinq ans. Il faut donc dix-huit classes d'âge pour couvrir l'ensemble des âges qui la précède (40 + 30 + 20).

Cf. Gaston Georgel – Les quatre âges de l'humanité (1976)

Dans le chapitre qu'elle consacre à la Table d'Hermès et au nombre « 13 », Colette de Callataÿ se livre à une opération sur le nombre des vers de la Divine Comédie de Dante qui le réduise à ce résultat : « 14.233 » = « 1 + 4 + 2 + 3 + 3 » = « 13 ».

Ici aussi comme pour les treize variantes dans les différentes longueurs de chants qu'on retrouve dans les trois cantiques, ce nombre pourrait être le symbole du « Cento » dans son ensemble – « 1 + (3 x 33) » – mais s'accorde mal avec l'une de ses deux demeures.

Colette de Callataÿ lui attribue la demeure paradisiaque (100) à laquelle nous attribuons le nombre « 33 » qu'elle attribue à la demeure infernale à laquelle nous attribuons le nombre « 14 » avec le Purgatoire qui les distribue des deux côtés autour du nombre « 2 ».

C'est donc « 1 + 4 » et « 3 + 3 » qu'il faut additionner dans un décompte où « 11 » est le total du « 5 » et du « 6 » qui rappellent d'emblée la présence pour la tradition romaine de Jules et d'Auguste en Juillet et en Août dans la nomenclature des mois grégoriens.

Le cinquième et le sixième mois de l'année à partir de Mars sont ceux qui s'invitent au centre de la Prophétie des papes sur le seul nom du pape Sixte Quint qui inverse son reflet dans l'expression du nombre « 65 » qui réuni le « 6 » et le « 5 ».

Ce nombre est alors au centre de deux ensembles de devises pontificales caractérisées par les nombres « 72 » et « 40 » pour un total de « 112 » qui ne prend pas en compte la devise centrale (73) avec les nombres qui caractérisent le macrocosme et le microcosme.

Le second nombre (40) rappelle cependant la valeur de la lettre « M » qui manifeste la valeur Médiane des vingt-cinq lettres de l'alphabet latin tandis que l'ensemble des devises (112) en laisse une ou deux à la fin reconnues comme celle du nombre « 113 ».

Ce nombre qu'on retrouve sous l'arcane dans toutes sortes d'allusions est celle de la dernière devise que la prophétie attribue à Pierre le romain – notre pape émérite – et à un Juge terrible qu'elle situe après les tribulations qui caractérise son pontificat.

On doit donc comprendre que le fléau de la balance que Colette de Callataÿ identifie au Purgatoire avec le nombre « 42 » caractérise ici les quarante devises pontificales qui commencent avec le pontificat de Sixte Quint jusqu'à celui de l'antipape François (112).

La demeure paradisiaque est alors au-delà de ce dernier pontificat avec celui du pape émérite – Benoît XVI – et avec le nombre « 33 » qui caractérise pour nous une présence dionysiaque du Christ dont il reste à jamais le dernier vicaire.

Reconnaissons cependant dans la perte du Siège pontifical investi par l'antipape en 2013, la réitération d'un pontificat de trente-trois jours qui s'était caractérisé dès 1978 avec le pape Luciani (109) par une perte de la Tiare pontificale.

En-deçà de cette présence dionysiaque théorisée par la Prophétie des papes, celle de Jules et d'Auguste dans le calendrier grégoriens rappelle la modification du Janus qui passe de « 50 » à « 60 » avec les 365 jours du calendrier julien.

Relevons également que les nombres « 5 » et « 6 » peuvent être interprétés dans le nombre « 11 » comme la décade et son unité dans laquelle Colette de Callataÿ aurait pu pressentir la triade (3) caractérisée avec elle (1) par le nombre « 13 ».

Quant à la lettre « M » qui occupe avec la quarantaine l'espace médian entre les deux demeures infernale et paradisiaque, le Luminaire de la sphère sublunaire dont elle porte l'initiale n'est Médian que si l'on identifie la lettre « V » à son double (W).

La présence des deux luminaires à la fin de la Prophétie des papes pour les devises pontificales « 109 » et « 110 » a d'ailleurs poussé certains exégètes à imaginer un zodiaque au-delà de la centaine du « Cento » de sa centurie.

Ce qui n'est guère praticable puisque ni la Lune ni le Soleil ne font partie du zodiaque quelque soit par ailleurs le nombre des maisons zodiacales – « 12 » ou « 13 » – attire néanmoins l'attention sur le viatique du Brahman (100).

On sait par ailleurs que le nombre « 112 » qui indique dans la Prophétie des papes la fin de la « Sainte Église Romaine » est celui de « Seth » dans les généalogies bibliques dont le séjour paradisiaque doit durer quarante ans selon sa légende médiévale.

C'est « dans les pas de Seth » d'après l'expression que Michel Chodkiewicz attribue au Sheykh al-Akbar que se manifeste « le Sceau des engendrés » et « le Fils de l'homme » dans les Évangiles pendant la parousie du Christ.

« L'écriture des anges dite à lunettes est une appellation que reprend Moïse Schwab [ ... ] en 1899 sur la proposition de Sylvestre de Sacy dès 1810. [ ... ]

« Elle se distingue par de petits cercles dont l'origine n'est toujours pas connue ...

« ... bien que ce système de boules ait été utilisé pour des écritures numériques secrètes comme Decourdemanche la exposé à propos d'un procédé de comptage dénommé le « Keutuklu » de Turquie. [ Le « Cthulhu » du Necronomicon ! ]

« Moïse Schwab y voit « des paires d'yeux pour symboliser la providence » comme d'autres y voient des terminaisons magiques ou les restes d'une écriture cursive.

[ Ces terminaisons magiques rappellent les cinq lettres finales de l'alphabet hébreu que la numération hébraïque traditionnelle ordonne de 23 à 27 et la numération kabbalistique alexandrine de 500 à 900.

Les six lettres arabes sans correspondance avec l'hébreu rassemblées à la fin de leur alphabet présenteraient aussi dans leur version bouletée une similitude graphique avec l'alphabet céleste d'Agrippa et celui de Syrianos.

La Pape y voit une origine hébraïque évidemment syriaque et de fait la muette finale de quiescence au repos en arabe – « sukûn » – se présente encore comme une lunette (°). ]

« Les boules peuvent rappeler l'idée des yeux mais aussi et surtout celui des étoiles. »

Cf. Gilles Le Pape – Les écritures magiques – Unité et variété des écritures à lunette – Langues et écritures – Les alphabets magiques en Islam (2006)

   

    

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