vendredi 14 février 2020

Le très précieux trésor

Pour la trente-neuvième semaine sidérale :
  
« Deux ans [ ... ] avant qu'il rende l'esprit au ciel, dans l'ermitage qu'on appelle l'Alverne, l'ami de Dieu – François – vit en vision un séraphin dans l'air ayant six ailes, déployé au-dessus de lui, fixé à une croix par les mains et [ par ] les pieds.
  

1

les Conformés

2

les Séraphins

Premier degré

hiérarchique

3

les Chérubins

4

les Trônes

5

les Dominations

Deuxième degré

hiérarchique

6

les Vertus

7

les Puissances

8

les Principautés

Troisième degré

hiérarchique

9

les Archanges

10

les Anges

11

 les Consacrés 

 Cardinales 

Quatrième degré

hiérarchique

12

 les Ordonnés 

 Décumènes 

13

les Confirmés

14

les Consolés

  
« Deux ailes s'élevaient au-dessus de la tête, deux ailes étaient déployées pour voler, deux [ ailes ] enfin voilaient tout le corps. Le saint homme, à cette vue, fut violemment frappé de stupeur.
  
« Mais comme il ne savait [ pas ] ce que cette vision voulait lui signifier, la joie et l'affliction pressaient tour à tour son cœur. Il se réjouissait du regard plein de grâce par lequel il se voyait considéré par le séraphin dont la beauté était absolument incroyable.
  
« Mais de le voir fixé à la croix le détournait de [ la ] terreur. Troublé, il réfléchissait à ce que cette vision pouvait désigner et son esprit se tourmentait beaucoup à tenter d'en saisir la signification.
  
« Il ne put cependant rien en comprendre clairement jusqu'à ce que, finalement, il vit en lui-même ce très glorieux miracle, jamais entendu dans les siècles passés. » – 1.I
  
« En ce temps commencèrent à apparaître dans ses mains et [ dans ] ses pieds les marques de clous, comme il avait vu peu de temps avant dans l'homme crucifié au-dessus de lui.
  
« Ses mains et ses pieds semblaient transpercés au beau milieu ; les têtes des clous apparaissaient à l'intérieur des mains et sur le dessus des pieds, tandis que leurs pointes ressortaient du côté opposé.
  
« Ces marques, en effet, étaient rondes à l'intérieur des mains, mais allongées à l'extérieur. Apparaissait aussi un petit morceau de chair, comme la pointe des clous tordue et recourbée, qui dépassait du reste de la chair.
  
« Dans ses pieds, les marques des clous étaient pareillement imprimées et dépassaient du reste de la chair.
  
« Son côté droit aussi, comme percé d'une lance, était couvert d'une cicatrice d'où coulait souvent du sang, si bien que sa tunique et ses caleçons étaient très fréquemment aspergés d'un sang sacré. »1.II
  
« Comme de telles perles rejaillissaient [ ... ] en lui, l'homme de Dieu s'efforça avec le plus grand soin de garder caché aux yeux de tous les vivants ce très précieux trésor, [ ... ]
  
« [ ... ] de peur qu'au gré de quelque familiarité, il n'eût à subir un dommage dans la si grande grâce qui lui avait été donnée. Aussi portait-il toujours en son cœur et avait-il fréquemment à la bouche ce mot prophétique – cf. Ps 118, 11 :
  
« En mon cœur
j'ai caché Tes paroles
pour ne pas pécher contre Toi »
  
« In corde meo abscondi eloquia Tua ut non peccem Tibi »
  
[ 2.I ]
  
Cf. La légende ombrienne de Thomas de Celano [ 1237-1239 ] – Édition critique et traduction de Jacques Dalarun – Vers une résolution de la question franciscaine (2007)
  
  
  
  

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