Pour la trente-sixième semaine sidérale :
Dans
le chapitre qu'il consacre aux reliques apportées par les saints en
Provence, Aldo Franzoni présente Marie Salomé comme la mère de
Jacques le Majeur – le fils de Zébédée – cf. Mt 27, 55 et 56 :
« Il
y avait là bien des femmes qui regardaient de loin.
Elles
avaient accompagné Jésus depuis la Galilée pour le servir.
Parmi
elles figuraient Marie de Magdala,
Marie
la mère de Jacques et de Joseph,
et
la mère des fils de Zébédée. »
Marie
de Magdala est désignée par Luc comme l'une des femme que Jésus a
libéré d'une emprise ou d'une possession des esprits mauvais et de
maladies – cf. Luc 8, 2 et 3 :
« Marie
de Magdala dont étaient sortis sept démons,
Jeanne,
la femme de Chouza qui était l'intendant d'Hérode,
Suzanne
et beaucoup d'autres qui le servaient en l'assistant de leurs
biens. »
De
toute évidence, ces femmes et les précédentes font parties d'un
même groupe qui se caractérise par leur assistance et leur
servitude à l'égard du Christ ; et c'est celles que nous retrouvons
dans la barque provençale.
La
mère de Jacques – que Marc qualifie de Mineur – et de Joseph –
que Marc appelle José – est aussi celle de Jude et de Simon ;
voir celle de Jésus si on en fait pas sa tante – cf. Marc 6, 3 et
Jean 19, 25 :
« [
Jésus ] n'est-il pas le charpentier – le
fils de Marie,
le
frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?
Et
ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? »
« Près
de la Croix de Jésus se tenaient sa mère,
la
sœur de sa mère – Marie – la femme de Clopas
et
Marie de Magdala. »
Mais
rien n’oblige ici de dissocier la mère et sa sœur si ce n'est le dogme
de la Virginité perpétuelle de la Mère de Dieu qui répartit les
rôles : la mère à Éphèse sur le maqâm marial d'Artémis et
la tante en Camargue sur celui d'Amon-Râ.
Marc
donne à la mère des fils de Zébédée qu'il qualifie de « Boanergès » le nom de Salomé ; mais rien ne permet de
supposer qu'elle s'appelle Marie comme Franzoni semble nous l'affirmer – cf. Marc 3, 16-17 et 15, 40-41 :
« [
Jésus établit parmi les apôtres ] [ ... ]
Jacques,
le fils de Zébédée
et
Jean, le frère de Jacques
auxquels
il donna le nom de « Boanergès »
qui
signifie les fils du tonnerre [ ... ] »
« Il
y avait aussi des femmes qui regardaient de loin.
Parmi
elles étaient Marie de Magdala,
Marie
– la mère de Jacques le Mineur et de José,
ainsi
que Salomé
qui
suivaient [ Jésus ] et le servaient lorsqu'il était en Galilée
et
beaucoup d'autres femmes qui étaient aussi montées avec lui à
Jérusalem. »
Et
si Salomé ne s'appelle pas Marie, la pécheresse anonyme que
Grégoire-le-Grand identifie à la femme que Jésus libère de ses
démons n'est peut-être pas celle qu'on retrouve à Béthanie –
cf. Luc 7, 37 et 10, 39 avec Jean 11, 1 :
« Une
femme pécheresse qui se trouvait dans la ville [ ... ] »
« [
Marthe ] avait une sœur appelée Marie [ ... ]
« [
... ] c'était Lazare de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur
Marthe. »
Mais
le contexte ne permet guère de les dissocier et il faut croire que
les Saintes-Maries désignent Marie-Madeleine et la mère des frères
de Jésus dont on nous dit qu'elle fut sa tante et la sœur de sa
mère – cf. Jean 11, 2 et Luc 7, 38 :
« Marie
[ de Béthanie ] était celle qui versa du parfum sur les pieds du
Seigneur
et
qui les essuya avec ses cheveux ;
c'était
son frère, Lazare qui était malade. »
« [
La pécheresse ] apporta un vase plein de parfum
et
se tint derrière, aux pied de Jésus.
Elle
pleurait, et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes,
puis
les essuya avec ses cheveux, les embrassa et versa le parfum sur
eux. »
1
|
Marie
de Magdala
Une
femme pécheresse
Marie
de Béthanie
La sœur de Marthe
et de Lazare
|
2
|
Marie
la
femme de Clopas
la
mère des frères du Seigneur
la sœur de la
mère du Seigneur
|
3
|
Salomé
la mère des fils
de Zébédée
|
4
|
Jeanne
la femme de Chouza
|
5
|
Suzanne
|
6
|
Marthe
La sœur de Marie
et de Lazare
|
7
|
Lazare
le frère de
Marthe et de Marie
|
...
|
et beaucoup
d'autres femmes
|
On ne trouve dans ce cénacle que deux Marie sur six femmes ; et beaucoup d'autres femmes indéterminées. C'est sur cette indétermination que Marcelle et Sara s'invitent en voyage. Or, Sara – la patronne des gitans – était égyptienne...
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