mercredi 5 février 2020

Le maqâm d'Amon-Râ

Pour la trente-sixième semaine sidérale :
  
Dans le chapitre qu'il consacre aux reliques apportées par les saints en Provence, Aldo Franzoni présente Marie Salomé comme la mère de Jacques le Majeur – le fils de Zébédée – cf. Mt 27, 55 et 56 :
  
« Il y avait là bien des femmes qui regardaient de loin.
Elles avaient accompagné Jésus depuis la Galilée pour le servir.
  
Parmi elles figuraient Marie de Magdala,
Marie la mère de Jacques et de Joseph,
et la mère des fils de Zébédée. »
  
Marie de Magdala est désignée par Luc comme l'une des femme que Jésus a libéré d'une emprise ou d'une possession des esprits mauvais et de maladies – cf. Luc 8, 2 et 3 :
  
« Marie de Magdala dont étaient sortis sept démons,
Jeanne, la femme de Chouza qui était l'intendant d'Hérode,
Suzanne et beaucoup d'autres qui le servaient en l'assistant de leurs biens. »
  
De toute évidence, ces femmes et les précédentes font parties d'un même groupe qui se caractérise par leur assistance et leur servitude à l'égard du Christ ; et c'est celles que nous retrouvons dans la barque provençale.
  
La mère de Jacques – que Marc qualifie de Mineur – et de Joseph – que Marc appelle José – est aussi celle de Jude et de Simon ; voir celle de Jésus si on en fait pas sa tante – cf. Marc 6, 3 et Jean 19, 25 :
  
« [ Jésus ] n'est-il pas le charpentier – le fils de Marie,
le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?
  
Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? »
  
« Près de la Croix de Jésus se tenaient sa mère,
la sœur de sa mère – Marie – la femme de Clopas
et Marie de Magdala. »
  
Mais rien n’oblige ici de dissocier la mère et sa sœur si ce n'est le dogme de la Virginité perpétuelle de la Mère de Dieu qui répartit les rôles : la mère à Éphèse sur le maqâm marial d'Artémis et la tante en Camargue sur celui d'Amon-Râ.
  
Marc donne à la mère des fils de Zébédée qu'il qualifie de « Boanergès » le nom de Salomé ; mais rien ne permet de supposer qu'elle s'appelle Marie comme Franzoni semble nous l'affirmer – cf. Marc 3, 16-17 et 15, 40-41 :
  
« [ Jésus établit parmi les apôtres ] [ ... ]
Jacques, le fils de Zébédée
et Jean, le frère de Jacques
auxquels il donna le nom de « Boanergès »
qui signifie les fils du tonnerre [ ... ] »
  
« Il y avait aussi des femmes qui regardaient de loin.
Parmi elles étaient Marie de Magdala,
Marie – la mère de Jacques le Mineur et de José,
ainsi que Salomé
qui suivaient [ Jésus ] et le servaient lorsqu'il était en Galilée
et beaucoup d'autres femmes qui étaient aussi montées avec lui à Jérusalem. »
  
Et si Salomé ne s'appelle pas Marie, la pécheresse anonyme que Grégoire-le-Grand identifie à la femme que Jésus libère de ses démons n'est peut-être pas celle qu'on retrouve à Béthanie – cf. Luc 7, 37 et 10, 39 avec Jean 11, 1 :
  
« Une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville [ ... ] »
  
« [ Marthe ] avait une sœur appelée Marie [ ... ]
  
« [ ... ] c'était Lazare de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe. »
  
Mais le contexte ne permet guère de les dissocier et il faut croire que les Saintes-Maries désignent Marie-Madeleine et la mère des frères de Jésus dont on nous dit qu'elle fut sa tante et la sœur de sa mère – cf. Jean 11, 2 et Luc 7, 38 :
  
« Marie [ de Béthanie ] était celle qui versa du parfum sur les pieds du Seigneur
et qui les essuya avec ses cheveux ;
c'était son frère, Lazare qui était malade. »
  
« [ La pécheresse ] apporta un vase plein de parfum
et se tint derrière, aux pied de Jésus.
Elle pleurait, et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes,
puis les essuya avec ses cheveux, les embrassa et versa le parfum sur eux. »
  
1
Marie de Magdala
Une femme pécheresse
Marie de Béthanie
La sœur de Marthe et de Lazare
2
Marie
la femme de Clopas
la mère des frères du Seigneur
la sœur de la mère du Seigneur
3
Salomé
la mère des fils de Zébédée
4
Jeanne
la femme de Chouza
5
Suzanne
6
Marthe
La sœur de Marie et de Lazare
7
Lazare
le frère de Marthe et de Marie
...
et beaucoup d'autres femmes
  
On ne trouve dans ce cénacle que deux Marie sur six femmes ; et beaucoup d'autres femmes indéterminées. C'est sur cette indétermination que Marcelle et Sara s'invitent en voyage. Or, Sara – la patronne des gitans – était égyptienne...
  
  
  
  

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