Les dix-neuf jours sabbatiques

Pour le quinzième cycle du septième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Les jours sabbatiques sont les septièmes dans l'ordre des semaines et ceux de la treizième semaine dans l'ordre des saisons ; ce qui en fait dix-neuf par saison.

Les jours complémentaires sont aussi des jours sabbatiques mais qui coïncident avec la treizième semaine autour de leur solstice et de leur équinoxe.

La treizième semaine dans l'ordre des saisons correspond en effet au treizième mois dans l'ordre des lunaisons pour celle qu'on identifiait à la maison zodiacale du Serpentaire.

Ce treizième mois sidéral fut alors considéré comme un mois complémentaire par rapport à l'année qui ne comprenait que douze mois synodiques – « 360 < 364 ».

Les cinq premiers jours complémentaires viennent prendre en quelque sorte la place de ce treizième mois autour du solstice d'hivers mais en-dehors des mois synodiques.

Les jours bissextiles qui se placent ensuite autour de l'équinoxe du printemps complètent toujours les cinquante deux semaines du cycle sidéral.

Le jour sabbatique correspond au septième jour de la semaine qu'on identifie à Saturne le Samedi mais qui commence dès le Vendredi soir à partir du crépuscule.

Pour cette raison, il faut l'identifier au jour d'Abraham et à la nuit de Salomon qui étend sur tout le Sabbat le Nom divin d'al-Muḥṣî.

Ce Nom divin est celui du Recensement qui récapitule tout ce que la semaine contient et on peut sans doute étendre ce recensement sur toute la saison pour la treizième semaine.

Rappelons qu'il succède au Rassemblement qui commence par la nuit d'Idrîs et qui s'achève avec le jour de Yûsuf sur qui s'étend le Nom d'al-Âkhir qui est le Dernier.

De même, il précède le Premier des jours qui commence avec la nuit de Sâlih et qui s’achève avec le jour d'Idris sur qui s'étend le Nom du Seigneur – ar-Rabb.

Ces six phases qui sont en quelque sorte régies par Idrîs comprend le cycle de la Jumu'a – le Rassemblement – celui du Sabbat – le Recensement – et celui d'al-Aḥad.

Ce nombre (1) désigne ici le jour dominical comme celui d'al-Waḥid – l'Unique – et comme celui d'al-Awwal – le Premier – c'est-à-dire comme le premier jour de la Semaine.

Le Sheykh al-Akbar suggère un autre ensemble de phases régies par Yûsuf qui s'étendent de la nuit du mercredi au jour de la Jumu'a.

Leurs cycles sont alors placés sous les Noms d'al-Ghanî – qui Se suffit à Lui-même – d'an-Nûr – qui les éclaire depuis le centre de la Semaine – et d'al-Âkhir – qui les achève.

Ces deux ensembles – suite au chevauchement des phases de la Jumu'a – n'en font que dix et en laisse quatre tout en suggérant le registre des deux luminaires.

La Lune que nous identifions au deuxième jour de la Semaine est régie par Yûsuf et le Soleil qui correspond au premier est régi par Idris.

On doit aussi considérer que le second précède le premier puisque c'est seulement à partir de lui que l'Unique devient le Premier.

C'est avec Ya'qûb qu'ash-Shakûr étend Sa gratitude sur le jour d'Adam, avec Lût qu'al-Qahhâr étend Sa domination sur celui de Dâwûd.

Puis recommence l'ensemble des six phases régies par Yûsuf qui étend l'empire d'al-Ghanî sur le jour d'Isâ en achevant la succession des trois califats.

Rappelons que le nom d'Adam reprend avec son initiale celle de Dâwûd et celle de Muḥammad qui apparaît ici comme l'Imam du Nouvel Adam.

Si le yawm al-Aḥad qui les précède est à la fois celui d'al-Waḥid et celui d'al-Awwal notons qu'il est intrinsèquement celui d'as-Samad qui décrit leur substance immanente.

Tout ceci nous est suggéré par la répétition des noms de Yûsuf et d'Idris pour les phases du jour et de la nuit de Celui qui est le Vivant – al-Ḥayy.