jeudi 1 octobre 2020

Le Temple du Soleil

Pour le premier mois de la décade
en-deçà du Janus :

« Il est possible [ en 1974 ] de mesurer le chemin parcouru depuis l'époque [ ... ] des investigation d'Inigo Jones [ + 1652 ], de John Aubrey [ + 1697 ] ou de William Stukeley [ + 1765 ] : [ ... ] Stonehenge [ a ] été édifié [ pour ] servir [ ... ] de temple du soleil. [ ... ]

« Ce serait la seule certitude dont un esprit scientifique devrait se contenter [ ... ] s'il [ était ] seulement permis de dire [ que ] Stonehenge [ ... ] est un ensemble de pierres travaillées et [ ... ] dressées sur la plaine de Salisbury [ ... ].

« S'il est ridicule d'estimer selon son goût personnel le diamètre intérieur du cercle de sarsen, [ ... ] on peut penser [ ... ] que les dix-neuf pierres bleues du fer à cheval représentent le cycle métonique, [ ... ]

« [ ... ] ou que les montants du cercle de sarsens symbolisent les trente jours du mois [ ... ] car [ ... ] c'est l'un des privilèges d'un tel monument d'obliger l'imagination à vagabonder autour de lui.

« [ ... ] Stonehenge [ a ] été construit [ ... ] au quatorzième ou au quinzième siècle avant notre ère, [ à l'intérieur d'un ou deux siècles ] [ ... ]

« La construction est rejetée à une époque antérieure aux Celtes et postérieure aux populations néolithiques, c'est à dire à une époque où le cuivre et le bronze étaient connus, mais pas le fer. [ ... ]

« L'archéologie moderne a retracé la succession des populations ayant occupé le Wiltshire depuis l'aube [ du ] néolithique, peuples de Windmill Hill, des mégalithes, du néolithique secondaire, des gobelets, enfin de la Wessex Culture.

« Les diverses phases de Stonehenge ne peuvent être attribuées qu'à ces peuples. L'ensemble des sarsens serait, plus spécialement, l’œuvre de ceux qui ont élevé les riches round barrows des environs. [ ... ]

« Que les hommes de la Wessex Culture [ ... ] aient édifié [ ce monument ], c'est à peu peu près certain [ mais Niel attribue sa conception à un concepteur étranger à la plaine de Salisbury. ]

« [ ... ] nous savons par Pausanias, qu'il existait un groupe de trente pierres à Pheraï ou Pharès, en Thessalie, auprès d'une statue d'Hermès, le dieu du commerce. Ces pierres étaient adorées comme des dieux.

« Nous savons également que dans la Grèce archaïque, les formes données aux pierres sacrées étaient de deux types : la pierre conique et celle en forme de parallélogramme, cette dernière consacrée à Hermès.

« Or, ce sont les deux aspects de pierres travaillées que nous voyons à Stonehenge, les pierres bleues du fer à cheval étant plutôt coniques. » [ ... ]

Niel qualifie le concepteur du monument de « grand magicien » originaire de la Méditerranée orientale mais nous pensons qui faut inverser cette transmission culturelle et envisager la simultanéité des savoirs.

« Peu importe que ce pays [ d'origine ] fût d'Argolide, la Crête, l’Égypte, la Phénicie ou un autre. [ Le magicien est qualifié de « philosophe itinérant » et présenté comme un précurseur de Thalès et de Pythagore. ]

Puis Niel commet un anachronisme en imaginant que l'itinéraire de l'itinérant empruntait au néolithique la même voie que suivaient les trafiquant de l'ambre et de l’étain.

« [ Ce magicien ] n'aurait eu aucune peine à convaincre les populations du Willtshire, de construire un magnifique temple circulaire dédié au dieu Soleil [ et ce personnage fabuleux n'existe pas que dans l'imagination féconde de Niel. ]

« On a dit que Stonehenge était, de loin, le monument préhistorique le plus impressionnant au nord des pyramides. Cette phrase nous a poursuivi longtemps et nous poursuit encore au moment d'achever cet ouvrage.

« Certes, nous n'avons jamais songé à établir un parallèle quelconque [ sauf celui qui suit la censure ] entre des monuments aussi différents, mais il nous a toujours semblé, qu'à l'exemple des ingénieurs des bords du Nil, [ ... ]

« [ ... ] [ le génie des ingénieurs et la magie des magiciens font bon ménage ] celui de Stonehenge avait inclus dans son œuvre certaines connaissances d'ordre scientifique [ et donc recevable sous cet ordre. ]

Nous n'en avons rien dit dans ce livre, parce que c'est là une réflexion d'ordre purement spéculatif [ celui par lequel rien ne pourrait prétendre exister en dehors de l'ordre scientiste. ]

Suivent deux coïncidences dans la mesures des monuments entre la grande pyramide de Khéops et le cercle de sarsens et de ce cercle avec la circonférence terrestre :

« [ Cela signifie ] que la flèche d'Apollon, avec laquelle le magicien Abaris [ le Scythe ou l'hyperboréen ] [ a ] parcouru la terre, était réellement incluse dans le temple sous une forme voilé [ ... ]

« [ et ] que les calculs d’Ératosthène sur la circonférence terrestre [ ont ] été effectués quinze ou seize siècles plus tôt. [ nous supprimons la forme interrogative là où Niel s'en remet à la science archéologique de demain. C'est à dire la nôtre. ]

« Les récit fabuleux ont un sens caché. Ils sont autant de cryptogramme à déchiffrer [ ... ]. Ils demeurent, malgré tout, un lien fragile qui nous relie à un passé lointain. [ ... ]

« Sans aucun doute [ le génial maître-d’œuvre du temple circulaire ] [ est celui ] qui revit dans la figure légendaire du conseiller du roi Arthur [ ... ]

« [ ... ] et, en définitive, Stonehenge reste toujours la Danse des Géants, apportée sur la plaine de Salisbury, depuis des pays lointains par Merlin l'Enchanteur [ où la forêt de Paimpont est tout de même plus proche que l'Argolide. ]

Il fallait être sourd et aveugle en 1723 pour ne pas s'apercevoir qu'Hiram Abiff n'était pas le conseiller du roi Arthur et que le temple mystérieux de n'était pas celui de Salomon – aveugle ou sous le bandeau.

Cf. Fernand Niel. Stonehenge. Temple mystérieux de la préhistoire. Conclusion (1974)

  

   

   

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