dimanche 16 avril 2023

Le secret divin

...

« De l'aveu même des Grecs, les Mésopotamiens inventèrent le gnomon, première forme de cadran solaire.

« Cela permit de diviser la journée en douze parties égales, des heures doubles par rapport aux heures modernes, des heures babyloniennes, comme les appelaient les Grec. »

Cf. Éric-Emmanuel Schmitt – La traversée des temps – La Porte du ciel – La Tour (2021)

C'est la deuxième fois que nous trouvons cette assertion – là pour les Chinois et ici pour les Babyloniens – à propos des heures doubles. Ce qui démontre par l'absurde que cette construction fût universelle.

Il ne fait aucun doute que le gnomon du cadran solaire n'est d'aucune utilité pour rendre compte des heures de la nuit et qu'il faut deviser la journée en phases diurne et nocturne avec des heures simples tout à fait modernes depuis la plus haute antiquité.

C'est d'ailleurs la conclusion à laquelle Éric-Emmanuel de chez Schmitt d'en face parvient sans même s'en rendre compte :

« Les Mésopotamiens numérotaient à la fois en base 60 et en différentes autres bases [ qui ont l'air nombreuses mais qui se comptent en base 10 ].

« Nous avons gardé ce comptage mixte [ donc en réalité en bases 6 et 10 ] : ...

« ... nous usons du système décimal pour les calculs généraux [ en arithmétique ] mais pour mesurer la durée, nous utilisons leur système sexagésimal – soixante secondes font une minute, soixante minutes une heure, deux fois douze heures un jour. »

Laquelle durée repose sur trente-six stances par seconde réparties elles aussi en pâmes et en syncopes sur le même modèle que celui des phases diurne et nocturne du cycle de la journée.

Il n'y a pas de symbole plus éloquent pour représenter cette alternance des unes et des autres que le « T'aï Ki » du Yin et du Yang dans le Tao sur le principe duquel s'élabore le Livre du « Yi » – c'est à dire du « Deux ».

« Lorsque fut achevée la construction humaine et assuré son équilibre ... [ « Il s'agit du temps de la création de la terre et de la détermination de ses subsistances durant quatre des jours de l’Œuvre divine : ...

[ Cf. S 41 V 9 et 10 où la terre est créé en deux jours et ses nourritures en quatre jours ]

« ... deux jours pour l'être sensible et essentiel de la terre – l'un pour son extériorité et sa manifestation et l'autre pour son intériorité et son occultation – deux jours pour les subsistances non manifestées et manifestées déposée dans la terre. » ]

« ... et que l'orientation divine produisit l'insufflation supérieure dans le mouvement de la quatrième des sept sphères, ... [ « Il acheva la création des sept cieux en deux jours et inspira à chaque ciel son ordre. »

Cf. S 41 V 12 où les deux luminaires ornent le ciel le plus proche.

Ce qui ne veux pas dire qu'ils s'y trouvent mais qu'ils l'ornent comme les étoiles de la sphère zodiacale s'y aperçoivent quand on les regarde à travers les cieux dont les sphères s'animent au gré du déplacement des corps célestes. ]

« ... cet être nommé « l'homme » en raison de la perfection de son équilibre, reçu – lui seul – le secret divin. Il accéda ainsi aux deux stations – celle de la Forme divine et celle de la lieutenance [ califale ]. »

Nous suivons le début du quinzième paragraphe pour le voyage de la Création [ novatrice ] et de l'Ordre qui précède celui du Coran incomparable dans le Dévoilement des effets du voyage du Sheykh al-Akbar traduit par Denis Gril (1994)

Or, le mouvement de la quatrième des sept sphères où l'orientation divine produit l'insufflation supérieure du Secret divin est celui de Mercure où 'Isâ préside le Mercredi au milieu de la Semaine sous l'attribut du Nom de la Lumière divine – « an-Nûr ».

Et comme le mouvement des sphères s'identifie aux circumambulations du « tawaf » autour de la « Ka'ba », nous sommes tenu de revenir vers celles (3) que nous avions retenu dans le décompte des phases qui s'y succèdent – « 42 = 3 x 14 = 6 x 7 ».

Car si la succession des phases dans un décompte semblable à celui des jours pour la Semaine doit correspondre avec les six jours de la Création – compte-tenu du Sabbat qui n'y entre pas – il en faut trois pour y trouver son compte.

La création des cieux n'en prend que deux mais celle de l'homme en nécessite quatre et à partir de là son équilibre réalise la correspondance parfaite de sa lieutenance entre son microcosme et le macrocosme – jusqu'à ce qu'au-delà il décroisse.

« ... deux femmes tiennent lieu d'un seul homme dans le témoignage légal.

« Dieu – exalté soi-Il – dit : « S'ils ne sont pas deux hommes que ce soit un homme et deux femmes parmi les témoins que vous agréerez ; si l'une se trompe, l'autre lui rappellera la vérité » [ S 2 V 282 ]

« La femme – en effet – est une moitié issue de l'homme, deux femmes font deux moitiés, donc une constitution complète, équivalant à un homme. Incomplète est sa création et courbe sa constitution – étant une côte – elle dérive de ce mot. »

[ « Prenez soin des femmes car la femme a été créée d'une côte et la partie la plus courbe d'une côte est sa partie supérieure. Si tu cherche à la redresser, tu la casses ; mais si tu la laisses, elle restera toujours ainsi. » ]

Cf. Denis Gril citant Boukhâri à propos du § 27 sur le voyage de l’épreuve ou [ ... ] de la chute vers le bas et d'une proximité vers un éloignement en apparence dans le Dévoilement des effets du voyage du Sheykh al-Akbar traduit par Denis Gril (1994)

Mais alors si la femme n'est que la moitié d'un homme pourquoi un homme ne serait-il pas que la moitié d'une femme ? Il faut deux hommes aussi pour que l'agrément du témoignage soit recevable.

C'est que l'homme se souvient de ce que la femme ne se souvient pas ou de ce dont elle ne se souvient que difficilement : la conjonction originelle de sa constitution.

Tel est du moins le voyage d'Adam jusqu'à l'insufflation supérieure du secret divin par l'orientation divine dans le mouvement de la quatrième des sept sphères célestes.

Jusqu'au quatrième ciel puisque nous sommes avec Hénoch dans le voyage de l'élévation par degré où celui de l'épreuve est une chute vers le bas et une proximité vers un éloignement en apparence – en apparence seulement.

   

    

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