jeudi 27 avril 2023

Le pape mystique de Lorraine

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« Sois le Pasteur bien-aimé de mon Cœur [ dit Jésus au père Michel Collin à qui il vient d'accorder le 7 octobre 1950 sa consécration pontificale ] « Flos florum » : Fleur des fleurs. Bientôt, il n'y aura qu'un seul troupeau et un seul Pasteur. »

« De manière impressionnante [ note la brochure de 1998 ] ce texte fait allusion à la fameuse prophétie ancienne de [ saint ] Malachie.

[ Qu'il est plus raisonnable d'attribuer au commentateur andalou – Alphonse Ciacconius – dont le commentaire s'achève avec la devise d'Urbain VII (74) en septembre 1590. ]

« Ce saint évêque [ d'Armagh en Irlande ] a prédit tous les papes depuis le XIe siècle jusqu'à la fin des temps en attribuant un symbole ou une devise à chaque pontificat.

« Ainsi le titre « Pastor angelicus » – Pasteur angélique – correspond à Pie XII, suivi par « Pastor et Nauta » – Pasteur et Nautonier – indiquant le pontificat de Jean XXIII.

« Et puis vient « Flos florum » – Fleur des fleurs ... ! [ Qu'on attribue à Paul VI ]

« [ La Prophétie du ] moine de Padoue – prophétie non moins fameuse [ que celle des papes ] et connue depuis 1859 [ en France ] attribue un nom de pape à chaque devise [ pontificale ] de [ la Prophétie de saint ] Malachie.

[ Qui existe depuis 1740 et ne décrit que les vingt dernières devises pontificales de la Prophétie des papes en ignorant celle de l'antipape François (112).

Or si de Benoît XIV (93) à Saint Pie X (103) les noms correspondent sans difficulté, celui de Benoît XV (104) mentionne Paul VI, celui de Pie XII (106) mentionne Grégoire XVII et celui de Jean XXIII (107) mentionne Paul VII.

Par conséquent celui de Paul VI (108) mentionne Clément XV, celui de Jean-Paul I (109) mentionne Pie XII, celui de Jean-Paul II (110) mentionne Grégoire XVIII et celui de Benoît XVI (111) mentionne Léon XIV suivit par Pierre le Romain (113). ]

« Après « Pastor et Nauta » suit – selon ce moine inconnu – « Flos florum » pour lequel il donne le commentaire suivant :

« Voici la Fleur des fleurs, voici le Lys couronnant les vertus de sa patrie [ « et les actes très saints prédits dans le Seigneur » ] Notre Très Saint Père Clément XV. Toi, Rome [ « sa fille » ] vénère ce Roi de Paix » [ en identifiant « la France [ au ] royaume du Lys » ].

Cf. La revue héraldique du 25 mars 1859 dans L'élu du Ciel (1998)

Le pontificat de Clément XV rend à celui de Pie XII une coloration que ne donnent ni ses laudateurs qui en font un parangon de la tradition ni ses détracteurs qui en font un collaborateur du fascisme.

Sa tonalité est à la fois mystique et rénovatrice avec une dimension prophétique considérable qu'oblitère par la suite le réformisme conciliaire avec un accent moderniste très édulcorant du point de vue de ses prémices.

Elle sera reprise par Jean-Paul II avec la doctrine du Christ Miséricordieux de sœur Faustine rejetée par le Saint-Office dans les années 1960 quand elle s'identifiait avec le troisième Secret de Fatima que Paul VI devait renoncer à divulguer.

Ainsi Clément XV va-t-il suppléer pendant une dizaine d'année à cette Église défaillante jusqu'à sa mort le 23 juin 1974 tandis que la Sainte Vierge lui révélait « le temps des temps et la fin des fins » de son Secret qu'il datait de 1917.

Suppléance que prolonge après sa mort une théorie de la substitution du pape Paul VI qui imagine le pontife dans un récit parallèle d'où il devrait resurgir à la fin des temps ; comme si la fonction avait créé l'organe qui devait préfigurer celle du pape émérite.

Un Saint Concile devait confirmer à Lyon en 1963 la fondation à Colmar en 1958 d'une Église du Miracle pour la rénovation d'une Église catholique et apostolique fondée par Jésus Christ à qui Clément XV allait rendre son pontificat en 1972.

Le Christ fut alors sacré comme Roi de l'Univers en exaltant une solennité du Christ Roi instituée par Pie XI dès 1925 pour lui rendre le titre grégorien du Souverain Pontife qui préfigurait la renonciation du pape Luciani à la tiare pontificale de 1978.

Ainsi se voyait confirmé la préfiguration du sceau pontifical qui devait désormais pesé sur une sainteté spécifiquement chrétienne que le Padre Pio avait déjà longuement scellé dans le domaine d'une piété spécifiquement franciscaine.

L’Église du Christ Roi se devait d'être humble, sainte, pauvre et ardente comme celle de Rome était sainte, catholique et apostolique mais dont l'ardeur devenue tiède sous l’opulence de ses privilèges aurait manqué d'humilité.

Son transfert lorrain et ses transports mystiques ont pu inspirer la réforme de l'Église catholique mais aussi les conclaves palmariens et du Québec qui en intronisant des papes trahissent l'énigme de Clémery en Meurthe-et-Moselle qui nous a vraiment surpris.

La renonciation épiscopale de saint Boniface – l'évêque de Lausanne et l'ermite de la Cambre – nous avait déjà guidé vers celle du pape Célestin dont la présence discrète à Ixelles semblait tisser un lien lointain avec Benoît XVI.

Celle du père Michel Collin dans les affres de son délire mystique lui fut infiniment plus proche mais c'est au pape romain que revint la lourde tâche d'accomplir le sacrifice : cette église qui renonce à elle-même qui peut encore douter qu'elle fut sainte ?

Il y a ici quelque chose de la triple donation de Jeanne qui confia la couronne du roi de France au Christ pour que Christ couronne son roi : Jésus coiffe son pontife de la tiare pontificale pour que son pontife le coiffe en prévision de son Retour.

Autre curiosité qui précède toutes les autres : l'apparition mariale du 18 septembre 1948 sous le vocable de Notre-Dame de la Lumière qui n'est pas sans rapport avec l'obsession wojtilienne pour les mystères lumineux de la Vierge du Saint-Rosaire.

Il n'y a donc rien qui ne soit impacté depuis cinquante ans par cette curieuse affaire et peut-être y a-t-il là une raison supplémentaire de fixer après l'apostasie la parousie du Christ avec la mort de ce saint prêtre au solstice d'été.

Parousie que la brochure de 1998 consacré à l'élu du Ciel – Clément XV – et à la Mission du pape mystique de Lorraine selon les prophéties et le troisième secret de Fatima qualifie de « Retour imminent et mystérieux de Notre-Seigneur ».

Pour un pontificat de Grégoire XVII qui se prévaudrait de la succession apostolique de Clément XV, il est bien question d'un Concile de l’Église Rénovée qui se serait tenu à Lyon (en 1963), à Saint-Jovite (au Canada) et à Clémery (en Lorraine).

Mais la reddition de 1972 rend peu vraisemblable l'authenticité de la succession de Gaston Tremblay (+ 2011) pour le peu que nous en savons.

   

    

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