samedi 20 février 2021

L'arbre de Lumière

Pour le vingt-septième cycle du troisième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Le symbolisme des nombres comporte d'autres éléments que ceux signalés par René Guénon : selon la prédiction de saint Malachie, le nombre total des papes, y compris « Petrus Romanus », est de « 264 », soit « 24 x 11 » ; [ ... ]

« [ ... ] il revêt, à ce point de vue, une signification cyclique et contient, lui aussi, le nombre « 33 » – « 264 = 8 x 33 ».

Le nombre officiel des papes est « 266 » mais ce nombre ne prend pas en compte les dix antipapes d'Auclair ni le pape émérite qui correspond à la devise de Pierre II.

Benoît XVI occupe la place de Pierre II et il reste 28 antipapes dont 27 ne sont pas repris par la prophétie ce qui porte ce nombre à « 304 » selon son propre critère.

Bref, il est difficile d'extrapoler sur le nombre de ces devises pour les insérer dans un nombre de papes qui n'est pas divisible par un coefficient induit par une conception erronée de leur critère de répartition.

« Si l'on considère le nombre des devises en tenant compte de la place spéciale qui revient à la dernière d'entre elles [ ... ], il peut être envisagé comme étant la somme de « 111 + 1 » [ ou « + 2 » ].

« Le nombre « 111 » est une désignation emblématique du Pôle si l'on place le « secret » dans la « juste perspective » qui est celle de l'islâm car celui-ci, par son essence orientale, est situé « hors des limites du monde européen ».

« Rappelons que « 111 » est le nombre du terme « qutb » dans le tasawwuf. Cette signification polaire est confirmée par le contenu de la devise : « De Gloria Olivæ », qui évoque l'Olivier béni mentionné par le Coran dans la sourate (29) de la Lumière.

« Rappelons une fois encore ce que René Guénon indiquait à ce sujet :

« Il est parlé d'un « arbre béni », c'est-à-dire chargé d'influences spirituelles, qui n'est « ni oriental, ni occidental » [ ... ], ce qui définit nettement sa position comme « centrale » ou axiale » [ qu'indique la devise de Sixte Quint ] [ « Axis in medietate signi » ] ; [ ... ]

« [ ... ] et cet arbre est un olivier dont l'huile entretient la lumière d'une lampe ; cette lumière symbolise la Lumière d'Allâh qui en réalité est Allâh lui-même, car, ainsi qu'il est dit au début du même verset (35), « Allâh est la Lumière des cieux et de la terre » [ ... ].

« Il est évident que, si l'arbre est ici un olivier, c'est à cause du pouvoir éclairant de l'huile qui en est tirée, donc de la nature ignée et lumineuse qui est en lui ; c'est donc bien, ici encore, l'Arbre de Lumière dont il vient d'être question.

« Un autre aspect mérite d'être souligné : si le règne de Benoît XVI correspond au nombre « 111 » et à la manifestation de « l'Arbre béni », ce pape apparaît comme [ l'avant ] dernier avant celui du jugement et la destruction de la « cité aux sept colline ».

« Faut-il entendre ceci littéralement, dans le sens que le successeur du pape actuel sera celui du jugement, ou bien qu'entre Benoît XVI et « Petrus Romanus » il n'y aura plus de pape digne de ce nom ?

« Compte tenu des dérives actuelles, ce second sens n'est certainement pas à exclure, d'autant moins que « nul ne connaît ni le jour ni l'heure » et que la première hypothèse conduirait peut-être à une conclusion trop précise.

« Cela dit, la devise « De Gloria Olivæ » est également significative du point de vue du christianisme, et plus spécialement de l'ésotérisme chrétien.

« En effet, l'huile est un moyen de grâce essentiel dans l'ordre sacramentel : il intervient directement dans la Confirmation, dans l'Extrême-Onction et surtout dans [ l'ordination et la consécration du ] Sacerdoce, [ ... ]

« [ ... ] et indirectement dans l'Eucharistie dont l'accomplissement dépend du Sacerdoce.

« Les « saintes huiles » sont tirées de « l'Arbre béni », même si cette source est ignorée des représentants actuels de l’Église romaine.

« En outre, l'idée d'onction renvoie à celle d'oint, et par conséquent au Messie dont la manifestation se produira au cours de l'ultime période du cycle, celle qui précédera le jugement. Par là, « De Gloria Olivæ » comporte un sens christique et eschatologique.

« À ce point de vue, on remarque que cette devise correspond au signe zodiacal de la Vierge  [ qui précède celui de la Balance que Guénon identifie au Jugement ] et que, selon la tradition chrétienne, l'olivier est le symbole de la Vierge Marie.

« Celle-ci est la mère « terrestre » de Jésus envisagé comme homme, c'est-à-dire en tant qu'il est soumis à la condition humaine, tandis que la « Vierge céleste » est liée à la fonction messianique du Christ.

« D'une manière plus générale, Marie est la figure par excellence de l'ésotérisme chrétien, comme le montre la manifestation de la « Rose mystique » à la fin du « Paradis » de Dante.

« Dès lors que l'existence et les vertus de cet ésotérisme sont niés par la papauté « renégate », on peut penser que la parole de Jésus à Pierre : [ ... ]

« En vérité, en vérité je te le dis, quand tu étais jeune, tu mettais toi-même ta ceinture et tu allais où tu voulais ; quand tu sera devenu vieux, un autre te nouera ta ceinture et te mènera où tu ne voudra pas » (Jean 21, 18) [ ... ]

« [ ... ] comporte un autre sens que celui, d'ordre purement individuel et anecdotique, évoqué par Benoît XVI au lendemain de son élection. »

Le reniement concerne celui qui siège sur le trône de Pierre à la fin de la prophétie. Pierre le Romain est celui qu'un autre mène où il ne veut pas.

« Le nombre « 111 » et l'Olivier lumineux, rayonnant dans sa gloire, désignent l'un et l'autre le Pôle universel tel qu'il est envisagé dans l'ésotérisme islamique, [ ... ]

« [ ... ] et c'est bien là la « juste perspective » qui apparaît lorsqu'on considère la prédiction du « saint Roi » [ le Messie ] ou du saint Envoyé [ le Sceau des prophètes ] en dehors des limites du monde européen.

« Cette présence de symboles relevant du « tasawwuf » au sein de l'ésotérisme chrétien n'a rien qui puisse surprendre : nous avons en avons donné un autre exemple en annexe de notre présentation des « Trente-six attestations de l'Unité divine ».

« En effet, dans l'hermétisme chrétien du Moyen Âge le Sceau du Soleil est un « carré magique » qui occupe une place centrale à l'intérieur d'un septénaire [ ... ]

« [ ... ] qui commence avec le carré de [ « 3 ² » ] et qui finit avec le carré de [ « 9 ² » ] en correspondance avec un symbolisme planétaire [ qu'on peut étendre à une représentation du « Go » et du « Qâf » ].

« Le carré central est celui de [ « 6 ² » ], nombre de l'Homme Parfait ; il comporte les trente-six premiers nombres, ce qui présente une analogie avec les trente-six « Tawwid » coraniques commentés par Ibn Arabî dans les « Futûhât » : [ ... ]

« [ ... ] c'est ce rapprochement qui nous avait conduit à choisir pour titre initial de notre ouvrage : « Le Coran et la fonction d'Hermès » car, selon la cosmologie islamique, Idrîs-Hermès est le prophète qui régit le Ciel du Soleil.

« La fonction eschatologique du « Sceau du Soleil » est indiquée par la présence du nombre « 666 » qui est le « triangle », c'est-à-dire la somme des trente-six premiers nombres, [ ... ]

« [ ... ] tandis que « 111 » est la somme des nombres figurant dans chacune des six colonnes verticales et des six rangées horizontales [ avec les deux diagonales du carré ].

« Cette « signature polaire » est similaire à celle qui apparaît à la fin de la prédiction attribuée à saint Malachie. »

   

    

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