vendredi 26 février 2021

Les deux derniers papes

Pour le vingt-neuvième cycle du troisième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

« Il reste à examiner la fin de la [ prophétie ]. Or elle nous apprend qu'après ce pape [ Jean-Paul II ], il n'y en aura plus que deux [ ou trois ].

« Le 111e et avant dernier a pour devise « De Gloria Olivæ » – De la gloire de l'olivier. Qui sera [ le ] successeur de Jean-Paul II ? On se gardera de toute spéculation à ce sujet.

« L'olivier, on le sait, dans l'Écriture, désigne Israël et certains n'ont pas manqué de voir dans le pape de cette devise, un pontife d'origine juive, d'autant que le Sacré-Collège en compte un parmi ses membres ! [ Mgr Lustiger ]

« D'autres on voulu y voir une conversion d'Israël au Christianisme ! L'olivier est également le symbole de la paix. Quelle est la bonne interprétation ? Il serait téméraire de se prononcer. »

« Il reste cependant que la prophétie [ attribuée à ] Saint Malachie s'inscrit dans un contexte eschatologique. La succession chronologique de ses sentences conduit évidemment à la fin des temps.

« Or Dieu lui-même nous donne dans le livre de l'Apocalypse, le sens eschatologique qui s'attache à l'olivier [ dans les versets 3 à 19 du chapitre XI ].

« Les deux oliviers précèdent immédiatement la fin du monde : « J'enverrai mes deux témoins prophétiser... Ce sont les deux oliviers qui se tiennent devant le Maître de la terre...

« Quand ils auront fini de rendre témoignage, la Bête qui surgit de l'Abîme viendra guerroyer contre eux, les vaincre et les tuer...

« Mais passer les trois jours et demi [ qui ont ici la valeurs des temps de 360 ans ], Dieu leur infusera un souffle de vie et les remettra sur pied... ».

« L'apparition des deux oliviers précède immédiatement le septième ange de l'Apocalypse venant annoncer la royauté du Christ sur la terre et le Jugement :

« Mais voici ta fureur à toi, et le temps pour les morts d'être jugés ; le temps de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, petit et grands, et de perdre ceux qui perdent la terre »

Dans l'Apocalypse, il y deux oliviers qui apparaissent aussi comme des menorah à sept branches. Dans la prophétie attribuée à Saint Malachie, il n'y en a qu'un seul – soit l'un d'eux soit un troisième.

Sachant que les deux premiers désignent nos deux témoins – le Messie d'Israël et le Sceau des prophètes – le troisième ne peut désigner qu'un semblable – à priori Seth en tant qu'héritier d'Adam annoncé par le Christ comme « le fils de l'homme ».

Mais il pourrait aussi s'agir de la parousie du Messie qui vient pour juger son peuple – « Judex tremendus judicabit populum suum » – celui d'Israël auquel s'identifie le peuple des synagogues et de l’Église catholique.

En réalité, la parousie n'est pas le retour où la seconde venue qu'on lui attribue communément mais un nouveau développement dans le flux continu de ses épanchements qui accèdent à la totalité de la manifestation cosmique.

C'est « le fils de l'homme » qui revient des contrées paradisiaques avec le Graal quand le Sceau universel de la sainteté accède à la prophétie. Ces contrées sont en en-dehors du monde mais du point de vue du nombre (40) on peut les identifier l'un à l'autre.

De son retour, nous savons seulement qu'il s'accomplit au terme d'une quarantaine d'années que la prophétie des papes théorise comme une quarantaine de pontificats qui succèdent à celui de Sixte Quint à partir de son milieu – « in medietate signi ».

Ceux qui précèdent ce pontificat ont aussi une fonction puisque leur nombre complète les jours qu'on accorde aux témoins comme autant d'années qui excèdent celles de leurs cohortes dans l'économie de l'âge sombre : « (4 x 630) + 72 = 2 592 ans  ».

Quant à ceux qui le suive, ils n'accèdent à leur quarantaine perpétuelle qu'avec celui de Pierre le Romain mais sa gloire ne revient qu'à celui qui précède le premier des deux qui l'achèvent – « 72 + 1 + 40 = 113 ».

Cette attribution prend en compte la dimension polaire du nombre « 111 » qui est ici celle du Vicaire tel qu'il apparaît dans le colophon avec celui qu'il représente pour sa dernière devise temporelle – « 72 + 40 + 2 = 114 ».

« La fin de la prophétie justifie d'ailleurs cette vision [ celle de l'Apocalypse ]. Voici le texte qui s'applique également au dernier pape :

« In persecutione extrema Sacræ Romanæ Ecclesiæ sedebit [ alinéa ] Petrus Romanus qui pascet oves in multis tribulationabus ; quibus transactis, civitas septicollis diruetur ; et Judex tremendus judicabit populum [ suum. Finis. ] »

La finale tronquée est de Joseph Maitre en 1901 qui fait passer « son » peuple pour « le » peuple et ici pour « le monde » où le Juge « redoutable » redevient néanmoins « terrible ». « Finis » signifie qu'il n'y a plus personne à ajouter :

« Dans l'ultime persécution de la Sainte Église Romaine, siégera Pierre le Romain, qui fera paître les brebis au milieu de grandes tribulations ; après lesquelles la ville aux sept collines sera détruite, et le Juge terrible jugera le monde. »

C'est évidemment une contrefaçon : ce n'est pas le pasteur qui siège sur le trône pontifical mais son successeur qui apparaît ici comme son prédécesseur.

« Cette ultime devise [ qui en confond deux ] nous apprend que le dernier pape prendra le nom de Pierre, comme le premier choisi par le Christ, qu'il sera Romain et qu'après de grandes épreuves, la Ville aux sept collines, c'est à dire Rome sera détruite.

« Alors, Dieu viendra juger le monde. Cette prédiction s'accomplira-t-elle ? Faut-il l'entendre en un sens symbolique ? Qui peut aujourd'hui répondre... » [ en 1999 ]

« Il est un dernier point sur lequel on est en droit de s'interroger : la date de ces événements. Or, à ce sujet, il y a une devise qui répond avec une précision étonnante à cette question.

« C'est la septante-troisième devise, celle du pape Sixte Quint, qui rêgna de 1585 à 1590 : « Axis in medietate signi », c'est à dire « l'Axe au milieu du signe » – ou au centre du signe. »

« La prophétie [ attribuée à ] saint Malachie commence, on l'a vue, en 1143, avec le règne de Célestin II. Le milieu du pontificat de Sixte Quint serait l'axe médian de la prophétie.

« Ce pape ayant régné six années, le milieu exact de son pontificat, donc du signe, c'est à dire de la prophétie elle-même, est l'année 1588 [ mais le mois de décembre 1587 ].

« Or, de 1143 à 1588, nous trouvons 445 années [ donc 444 jusqu'en 1587 ] ; si l'on ajoute le même nombre d'années à cette dernière date, on arrive à l'an 2033 [ c'est-à-dire en l'an 2031 qui s'achève en mars 2032 ], [ ... ]

« [ ... ] qui, non seulement peut correspondre au dernier règne d'un pape, le 112e [ si on ignore celui qui le précède ], mais encore à l'année où l'on célébrera le [ deuxième ] millénaire de la mort et de la résurrection du Christ... »

Cf. Pierre Roudil – L'avant-dernier pape avant la fin du mondeLes deux derniers papes (1999)

   

    

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