mardi 9 février 2021

Prédications néotestamentaires

Pour le seizième cycle du troisième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Le champ néotestamentaire s’étend sur un ensemble de huit corpus qui correspondent dans la seconde épître de Pierre aux huit passagers de l'arche de Noé – cf. II P 2, 4 et 5.

Pour la datation de ce canon, nous insérons la Prédication de Pierre qui se trouve dans les Stromates de Clément d'Alexandrie (+ 215) entre ses deux épîtres.

Les textes de ces corpus ont été déplacés à l'intérieur de ce champ afin de les coordonner mais en respectant autant que faire se peut l'ordre de leur agencement.

Dans cet ensemble, on recense quatre prédications qui se succèdent et qui s'enchevêtrent du point de vue de leurs développements :

La prédication de l'évangile de Matthieu qui s'adresse aux Hébreux

La prédication de l'évangile de Marc aux Israélites qui est celle de Jean l'Ancien

La prédication de l'évangile de Luc aux Païens qui est celle de l'apôtre Paul

La prédication universelle qui caractérise la seconde épître de l'apôtre Pierre

Cette prédication universelle est l'objet d'une réécriture d'un texte plus ancien que nous théorisons comme la source des évangiles de la théorie synoptique.

Le nouvel évangile – celui du disciple que Jésus aimait – oppose une synthèse inclusive et théologique à celle qui réunissait l'évangile de Luc à Théophile aux Actes des apôtres.

L'insertion de cet évangile entre les deux textes du corpus lucéen est le signe de cette opposition qui repose sur un premier déplacement.

Les épîtres de Jacques et de Jude émanent d'une communauté originelle qui exprime son autorité éminente pendant la période où s'élabore la première épître de Pierre.

Cette première épître correspond à la deuxième prédication – celle que Marc adresse aux Israélites après le séjour de l'apôtre à Babylone avec son secrétaire – cf. I P 5, 13 et 14.

Le récit des Actes des apôtres identifie Marc avec Jean l'Ancien qui est aussi l'auteur de deux épîtres qu'on attribue à l'auteur du nouvel évangile – cf. Actes 12, 12.

C'est lui que Paul rencontre à Jérusalem auprès de Pierre et de Jacques au moment où l'apôtre des Gentils commence la prédication qu'il adresse aux Païens – cf. Galates 2, 9.

Cette prédication correspond à celle que Pierre théorise dans les Stromates de Clément d'Alexandrie douze ans après la prédication originelle – celle que Matthieu adresse aux Hébreux et que Paul renouvelle dans sa dernière épître.

Jude Thomas est le frère de Jacques le Juste et le didyme de Jésus. Sa prédication – celle des Paroles cachées – s'inscrit en dehors du champ synoptique qui circonscrit la prédication universelle de l'apôtre Pierre dans la synthèse du nouvel évangile.

Nous l'identifions à Josaphat que la liturgie orientale confond avec le Bouddha et à Dhû'l-Kifl qui repose à Srinagar sous le patronyme de Yuz Asaf – cf. Cr S 21 V 85 et S 38 V 48.

Les prédications néotestamentaires vont faire émerger à rebours pendant la période impartie au premier témoin de l’Apocalypse une série de communautés et de confessions qui leurs correspondent :

Prédications

Confessions

aux Hébreux

nazaréenne

musulmane

aux Israélites

rabbinique

juive

aux Païens

byzantine

orthodoxe

universelle

romaine

catholique

Églises

Eschatologie johannique

   
Le patronyme du corpus johannique qui signe sa première épître, son évangile, son prologue et son apocalypse reste une énigme.

La source originelle de son évangile peut être celle de Lazare mais sa réécriture et les textes qui l'accompagnent sont d'un autre personnage que Marc nous présente comme le Boanergès et les évangiles synoptiques comme le fils de Zébédée.

Mais cette identification chez Marc du frère de Jacques qui s'inscrit dans sa filiation avec le Tonnerre pointe vers ce renouvellement où il apparaît aussi comme l'auteur des deux épîtres dont l'Ancien est le signataire.

Sa proximité avec le Prince des apôtres rend l'affaire extrêmement grave puisse qu'elle met son identité sous ce boisseau pour s'y engager dans une perspective eschatologique.

Cette perspective eschatologique que le quatrième évangile et l'Apocalypse tracent pour l'église universelle s'adresse à Clément de Rome (+ 100) qui sera son premier pontife et le vicaire du Christ.

Les diatribes entre les disciples de Pierre et ceux de Paul qui apparaissent dans les écrits clémentins comme les tenants d'une église païenne qui s'opposent au véritable Israël ne sont que les prémices du schisme marcionite qui divisera la communauté chrétienne.

   

    

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