vendredi 17 novembre 2023

La cosmogonie des druides

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« Le monde – c'est-à-dire la totalité des êtres [ de la manifestation cosmique ] – se compose de trois cercles où sphères de vie qui ne sont pas à vrai dire des régions distinctes mais des états différents de la matière et de l'esprit ...

« ... [ qui ] forment [ ... ] un tout organique – lequel constitue l'univers vivant.

1° Le monde divin appelé « Cylch-y-Gwynfyd » ou « Cercle de la félicité » est celui de l'Esprit pur. Là règne les âmes lucides et transfigurées des héros.

« Ils sont dominés et vivifiées par « Bélen » ou « Bel-Héol » – le Dieu solaire de la Lumière primordiale. [ ... ]

« Elle correspond au monde des « Dévas » de l'Inde, des « Amchapands » persans, de « l'Osiris » égyptien, de « l'Olympe » grec, des « Elohim » bibliques [ et ] du « Ciel » chrétien.

« C'est ce monde si plein, si animé et si radieux des voyants d'autrefois que nous appelons aujourd'hui du terme vague et vide de monde invisible parce que nous avons perdu la faculté d'y pénétrer par l'enthousiasme et par l'initiation. »

[ C'est peut-être à cet « enthousiasme » qui faut attribuer une méconnaissance de certaines réalités dans la réalisation initiatique de Schuré. ]

2° Sous [ le ] monde sublime et lumineux de « Gwynfyd » d'où émanent et retournent les êtres par le mouvement descendant et ascendant de l'involution et de l'évolution s'ouvre comme un gouffre noir le monde [ de ] « Abred » – [ le ] Cercle des migrations.

[ C'est en descendant de ce monde de lumière où elles accèdent dans le cas d'une réalisation initiatique ou d'où elles proviennent dans le cas d'une prédestination cyclique que les étoiles éclairent le gouffre et sa faille. ]

[ Nous délaissons la « série indéterminée d'existences successives » sur « la terre [ ... ] des hommes » dans « le cercle étroit de la matière solide et de la pesanteur » où nous nous incarnons. ]

« Là règne [ ... ] « Teutatès » qui correspond [ chez les Gaulois ] au Dionysos grec, le dieu de l'énergie vitale et des métamorphoses. [ C'est aussi ] « le dieu de la lutte et du travail. »

3° Encore plus bas – [ en ] dessous [ de ce Cercle ] dans les entrailles du [ Sol ] et par delà dans le vide effrayant de l'espace bâille [ la faille du ] gouffre de l'Abîme appelé « Annwn » ou « Anoufen » par les druides.

[ Nous délaissons « l'abîme de la nature inférieure et de l'animalité grossière » d'où sortent « les êtres matériels » qui on été pétris « dans ce limon primitif » décrit comme « un bouillon de culture ». ]

« La divinité qui commande à Abîme porte un nom mystérieux que César rapproche de Pluton [ le ] dieu des enfers [ ... ] qu'il nomme « Dis Pater ». [ Kronos ? ]

« Mais en réalité les druides le [ désigne ] sous le nom redoutable de « Ankéna » – la Nécessité ou le Destin [ du Décret divin ] qui courbe les vivants à l'inéluctable loi de la Douleur et de la Mort. » [ « Duḥkha » pour le Samsâra du Dharma ]

« Voilà le ternaire cosmique des druides dans sa simplicité et [ dans ] sa grandeur. »

[ Le Cercle des migrations de l'âme humaine entre le Ciel de la félicité et la Terre du Sol où baille la faille du gouffre de l'Abîme. La descente aux enfers dans les profondeurs de l'Astre déchu reste propédeutique pour l'initiation.

C'est le Voyage nocturne avant l'Ascension céleste pour Sceau des prophètes (S 17 V 1) :

« Gloire à Celui qui fit voyager de nuit Son serviteur de la Mosquée sacrée à la Mosquée la plus éloignée dont Nous avons béni les alentours afin de lui faire connaître Nos signes ». La plus éloignée étant celle du retour au centre du Septénaires. ]

« Un Dieu suprême enveloppe, pénètre et gouverne les trois mondes avec leurs [ divinités ]. Son domaine est l'Infini [ « Keugant » ] mais il est impénétrable et insondable pour la pensée humaine. Les druide [ l'appelle ] « Ésus ».

[ « C'est le « Parabrahm » des Hindous, le « Buthos » ou « l'Abîme » des Gnostiques, « l'Aïn Soph » de la Kabale » hébraïque. ]

« Cette rapide esquisse de la philosophie des druides d'après le « Mystère des bardes » [ traduit par Adolphe Pictet en 1853 ] nous montre la concordance intime de cette doctrine avec l'immémoriale sagesse des Védas ...

« ... comme avec celle de la Grèce [ antique ] et du christianisme ésotérique. »

[ « Elle rappelle les superbes cosmogonies orientales de l'Inde et de la Chaldée, de la Perse et de l’Égypte. » ]

Cf. Édouard Schuré – L'âme celtique et le génie de la France à travers les âges – Les étapes occultes de l'âme française – Les origines et le Moyen âge – La Religion et la Philosophie des druides (1921)

Nous corrigeons ce regard philosophique sur « la cosmogonie des druides » quand l'inversion de sa perspective nous la rend méconnaissable tout en respectant ses translittérations.

Le Dion de l'Abred sur le Ber de l'Oie c'est le Belloy de Wavre

Cette Oie c'est l'Awen de Gwenwed dans le monde de Bel

Nous migrons sur le Chemin des étoiles en suivant le Maître des abeilles

   

    

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