L'Awen d'Amon-Râ

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« L'explication d'Henri Martin [ sur l'origine de la mission de Jeanne d'Arc ] est plus profonde [ que celle de Michelet qui évoque son bon sens ] et se rapproche de la vérité transcendante. Voici ce qu'il dit :

« La philosophie pourrait soutenir que l'illusion de l'inspiré consiste à prendre pour une révélation apportée par des êtres extérieurs – anges, saints ou génies – les révélations intérieures de cette personnalité infinie qui est en nous ...

« ... et qui parfois chez les meilleurs et les plus grands [ d'entre-nous ] manifeste par éclairs des forces latentes dépassant presque sans mesure les facultés de notre condition actuelle.

[ Puisqu'on ne voit pas comment cette actualité pourrait conditionner la personnalité infinie d'un moi éternel qui est en nous. ]

« Dans la langue des anciennes philosophies et des religions les plus élevées, ce sont les révélations du « férouer » mazdéen, du bon démon (celui de Socrate), de l'ange gardien ...

« ... de cet autre « Moi » qui n'est que le « moi éternel » en pleine possession de lui-même, « l'Awen » des Celtes d'après les triades des bardes de Gallois. »

Cf. Édouard Schuré – L'âme celtique et le génie de la France à travers les âges – Jeanne d'Arc et l'Inspiration dans l'Histoire – La Psychologie sur Jeanne d'Arc – L'origine de la Mission. Les Voix et les Visions (1921)

« ... [ le celtisme ] est dominé comme tous les mouvements celtiques par le principe de l'Individualité libre, par ce que les druides et les bardes appelaient « l'Awen » ou le génie personnel de l'homme. »

Cf. Édouard Schuré – Op. Cit. – Préface [ sur ] l'idée celtique (1921)

« Il est donc certain qu'Henri Martin en parlant d'une personnalité supérieure dans Jeanne d'Arc, en l'assimilant au génie, à « l'Awen » des Celtes a touché le nœud du problème, le point vital qui est le joint entre le visible et l'invisible. »

Cf. Édouard Schuré – Op. Cit. – La Psychologie sur Jeanne d'Arc (1921)

On ne peut guère suivre Schuré sur le moi subliminal – « subconscient » ou « supra-conscient » – qu'il attribue à la « psychologie expérimentale » en articulant son oxymore :

« Le subconscient prouve l'au-delà parce qu'il en fait partie et le manifeste. »

Cette psychologie transpersonnelle nécessite une élucidation qui identifie « l'Awen » au monosyllabe du Véda et à la Salutation angélique que l'exégèse de Michel Vâlsan et le Triangle de l'Androgyne du Sheykh abd al-Wâḥid identifient à des vocables araméens.

Identifications qui donnent à la géographie de l'oasis d'Amon un caractère concret et une image visible du phonème de la syllabe trilitère au cœur du Cercle celtique :
   

AWeN	AUM	AVM	AWM	AMeN	AMîN	AMoN
OM

   
L'image de son rayonnement solaire qui est celui d'Amon-Râ n'est pas sans rapport avec celui de Sri Râma autour du nombril de « Rapa-Nui » pour le triangle polynésien du continent vide de « Mû » et son domaine méso-amérindien.