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Retour vers les demeures du Sabbat
Pour
la demeure de la deuxième semaine sidérale
qui vient avec le
Sabbat :
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« En Asîr méridional, les hauteurs [ du district ] de Dhahrân [ et du district de Farshah ] sont divisées en deux régions aux caractères bien définis.
« L'une comprend les riches vallées de la région côtière de [ la province de ] Jizan à l'Ouest et au Sud-Ouest ; l'autre – à l'Est – est la région de l'oasis du pays de [ la province de ] Najran.
« La plus fertile de toutes les régions d'Asîr est peut-être celle de l'oued Najran qui coule vers l'Est pour s'arrêter au Bilâd Yâm, le long de la lisière des grands sables de l'Empty Quater – le Rub' al-Khâlî.
« Une communauté juive y a prospéré jusqu'à notre siècle, peuple – je l'affirme – qui représentait l'ultime témoignage du Judaïsme dans son pays d'origine.
« Parallèles à l'oued Najran, vers le Nord, se trouvent les vallées moins fertiles de l'oued Ḥabûnâ et de l'oued Îdimah avec leurs oasis habitées. Ces deux vallées, comme celle de l'oued Najran, aboutissent au pays de Yam [ au Yémen ]. »
Cf. Kamal Salibi – La Bible est née en Arabie – Le pays d'Asîr (1985)
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« Juda – yhwdh – le nom est encore porté aujourd'hui par plusieurs tribus arabes, parmi lesquelles les Wahâdîn [ ... ].
« Deux villages nommés Wahdah existent dans le Rijal Alma'. Il y a aussi un Wahdah sur l'oued Aḍam, un autre dans la région de Bâḥah, un troisième dans la région de Nimâs ; et aussi un Wihâd sur l'oued Bishah.
« Quand les Philistins attaquèrent le pays de Juda à l'époque de Samson, ils attaquèrent Lehi ... sur l'oued Aḍam [ ... ]. Cela indique que le pays de Juda originel a dû se trouver là. [ ... ]
Cf. Kamal Salibi – La Bible est née en Arabie – Preuve onomastique concernant les douze tribus d'Israël en Arabie occidentale (1985)
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En-deçà de la savante onomastique de Kamal Salibi, les 'Âd de l'oued Aḍam auraient anthropomorphisé les cultes sabéens du Yémen.
Du Soleil et de la Lune, ils auraient fait Salomon ; des constellations, les tribus d'Israël. Les retrouver dans ce paysage tellurique est peut-être illusoire.
Mais ce mirage serait toujours moins délirant que la cartographie tracée par les scribes d'Esdras ou par Edward Robinson (+ 1863) pour l'Idumée syro-phénicienne.
Quant à l'attaque des Philistins, elle s'inscrit apparemment en-deçà du couloir iduméen qui mène vers Jaffa depuis les rivages de la mer Rouge du golfe d'Aquaba.
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Quand Charles-André Gilis réédite « René Guénon et l’avènement du troisième Sceau » en 2015, il identifie le premier sceau au Sceau des prophètes, le deuxième au Sceau des saints muḥammadiens et le troisième au Sceau d'une sainteté universelle.
Le premier sceau désigne bien évidemment le prophète Muḥammad – le Salut et la Paix soient sur lui – et le second, Muḥyi'd-Dîn ibn 'Arabî puisqu'il attribue dès 2012 ses Oraisons pour les jours de la Semaine au « Sceau muḥammadien ».
Cette attribution ce fait au détriment du Sheykh Aḥmad at-Tijâni qui la revendique depuis le début du siècle qui précède celui où l'émir Abd al-Qader énonce cette contestation en se l'attribuant à lui-même d'une façon détournée.
C'est ainsi qu'il déclare être « al-Ḥaqq » et « al-Waḥid » dans ses Poèmes métaphysiques – ce qui ne nous laisse guère de doute sur l'autorité doctrinale qu'il entendait incarner dans le champ de la mystique où elle s'exprime.
L'économie cyclique à laquelle nous faisons référence démontre au contraire la similitude des statuts qui unissent le « Sheykh al-Akbar » et le « Qutb al-Maktum » à la station muḥammadienne où ils se sont établis l'un après l'autre à la suite du premier sceau.
Le troisième sceau est attribué par Charles-André Gilis au Christ de « la seconde venue » mais laisse dans l'ombre le statut initial du Messie qui apparaît néanmoins comme la première des quatre échéances impliquées par la fonction tous les six cents ans.
Leurs enchaînements nous ont amené à conserver le même ternaire en distinguant leurs deux triades qualifiées par leurs aboutissements respectifs d'Akbarienne et d'Aḥmadienne puis en les généralisant sur l'ensemble de l'âge qui les caractérise.
Notre quête des sceaux et de leurs triades n'a jamais été déçu même si certains d'entre-eux dans des domaines qui nous étaient peu connus ont parfois mis du temps à nous être révélés sous la précipitation des échéances où ils se rappelle à nous.
La seconde venue du Christ semble être identifiée par Charles-André Gilis à l’œuvre de René Guénon si ce n'est parfois à sa personne que les exclusives doctrinales dont elles se sont fait le support ont rendu parfois impraticables.
Elles sont néanmoins à l'origine à de notre démarche où Charles-André Gilis leur associe pleinement celles de Michel Valsân qui fut très largement le principal initiateur des études akbariennes en Occident dont nous sommes également redevable.
Il serait toutefois malhonnête de supposer qu'Abd ar-Razzâq Yaḥyâ et ses Maîtres – Abd al-Waḥid Yaḥyâ et Mustafâ Abd al-Azîz – qui d'une certaine façon sont aussi les nôtres se soient fait une idée naïve de cette venue.
Charles-André Gilis a souvent insisté en nous rappelant à travers son œuvre qu'elle devait se produire dans le monde humain que nous identifions au microsome de l'Homme parfait et à un degré intermédiaire qui est en quelque sorte celui des âmes.
Il n'en reste pas moins qu'en pressentant l'imminence de l'Heure, Abd ar-Razzâq semble avoir voulu remonter le Temps en faisans de son Pôle le pôle d'un temps particulier qui éclaire moins les minutes du présent que son passé.
En l’occurrence le Pôle du Temps – « al-Qutb az-Zamân » – qui est aussi celui du « Kalpa » dans sa matrice arithmétique devait apparaître d'après l'Imam du « Tawḥid » dans les pas de Seth en nous indiquant la fin des cycles qui succèdent au dernier Sceau.
Nous avons nous même confondu longtemps les « yuga » du « Manvantara » qui s’achèvent dès 1992 et ceux du Phœnix ponant ou du Cerf blanc que l’ère de l'empereur Fo-Hi prolonge encore avec le Maître des abeilles pendant quarante ans.
C'est les quarante ans que Seth passe au Paradis par delà les limites du Temps qui lui sont impartit sous la précession des équinoxes dans le cycle de l'écliptique qu'on identifie à la Grande Année cosmique d'un « Maha-Yuga » de 25.920 ans – 360° x 72 ans.
C'est à la fin de cette quarantaine – ou au début puisque tout s'inverse dans les projections cycliques qui s'organisent toujours autour d'un centre – que se situe la Parousie du Christ de « la seconde venue » quelque soit la durée qu'on lui attribue.
Mais là aussi le Sheykh Abd ar-Razzâq donne une indication précieuse à ceux qui savent lire entre les lignes dans les notes de bas de pages en leur indiquant « l'importance du nombre « 8 » dans la tradition africaine ».
Cf. Abd ar-Razzâq Yaḥyâ – Le Maître de l'Or. Aperçus complémentaires sur la tradition hermétique – Le Soleil de Justice (2016)

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