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Retour vers la demeure des lettres
Pour
la demeure de la deuxième sphère
parmi les huit sphères
célestes de la quinzième lettre :
« Ṣâd »
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« Ceux-là
sont des jours incommensurables
que Dieu a mis en-dehors des mois
ou des semaines et des saisons.
Ils ne sont que deux ou trois ; c'est selon. »
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« Ceux-là » désignent le jour du Solstice d'hiver, le jours de l'équinoxe du Printemps et son bissextile que nous qualifions aussi de jour d'exception.
Il faut donc considérer les quatre jours sabbatiques qui entourent le Solstice d'hivers et qui sont aussi « en-dehors » des mois synodiques comme appartenant encore aux saisons.
Les portes solsticiales apparaissent en effet comme le solde d'un treizième mois sidéral constitué de quatre semaines sabbatiques qui complètent le nombre des jours sabbatiques afférents aux cinquante-deux semaines de l'année (52 + 28).
Le jour sabbatique est le septième de la Semaine. La semaine sabbatique est la treizième de la Saison et les quatre qui apparaissent autour du Solstice forment le solde d'un mois sabbatique qui apparaît également comme un treizième mois sidéral.
Ces quatre-vingt jours sabbatiques apparaissent aussi pour l'année sabbatique de la Khalwa comme deux Carêmes de quarante jours situés aux deux extrémités des 404 jours qui lui sont assignés entre le dixième et le cinquantième jour du Janus.
Ce qui exclus par conséquent l'un des jours incommensurables de ce décompte des jours de la Khalwa pour l'année sabbatique qui ne peut être que celui auquel on attribue la possibilité d'un jour bissextile avec l'équinoxe du Printemps.
Le jour de l'équinoxe du Printemps et son bissextile apparaissent en effet « en-dehors » des semaines qui procèdent des jours à ce décompte et ne sont pas non plus au nombre des quatre-vingt jours sabbatiques.
Ils ont donc leur place entre un Samedi et un Dimanche – entre deux semaines avant la treizième – tandis que le Solstice d'hiver est au milieu de la Semaine – un Mercredi – le Jour de la détermination qui détermine par rapport à lui tous les autres.
On les comptent parmi les jours incommensurables qui ne sont que « deux ou trois » et avec le Solstice d'hiver parmi les jours remarquables qui ne sont que dix même quand un quatrième achève leur cycle.
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Les { dix } jours remarquables sont ceux de la Catabase { I } et de l'Anabase { V } autour de l'Axe de l'apocatastase { III } pour les premières semaines de l'année (16 x 7) qui constituent la deuxième saison (112) quand elles ne sont que deux.
Avec la Chandeleur { IV } et les prémices de la Parentelle { V } trente-six jours après le Solstice d'hiver { II } et dix-sept avant le Carême de l'apocatastase { III } (72 + 40) qui sont le dixième { III }, le trente-troisième { IV } et le cinquantième { V } jours du Janus.
Avec le Solstice d'été { VI } et l'équinoxe d'Automne { VII } on entre dans les dernières semaines de l'année (36 x 7) qui constituent la première saison (252) quand elles ne sont que deux ou trois quand on la scinde la première en deux autour du Solstice d'été { VI }.
On compte encore trente jours entre l'équinoxe d'Automne { VII } et le Samain { I } et soixante entre le Samain { I } et le Solstice d'hiver { II } qui sont du point vue des nombres comme les soixante jours du nouveau Janus.
Nous qualifions ce Janus de nouveau puisque l'ancien – celui de Romulus – n'en avait que cinquante en rapport avec les cinq jours complémentaires du Solstice d'hiver { II } et avec les cinq cent ans du Phœnix aux six mille lunaisons (500 x 12).
« C'est selon » fait donc référence au Phœnix qui distribue les jours bissextiles en doublant celui du Printemps { X } une fois tous les quatre ans (+ 0,25) sauf pour les siècles (+ 0,24) à l'exception d'une fois tous les cinq cents ans (+ 0,242).
Avec la chandeleur d'Imbolc { IV } pour le troisième jour du deuxième mois du Janus, nous en trouvons trois tous les trois mois au troisième jour du mois pour Beltaine { VIII } et Samain { I } comme pour Lammas { IX ] au cinquième Dimanche du Solstice d'été { VI }.
Tous ces jours remarques ont été fixés sur un jour de la Semaine à partir d'un premier incommensurable – le Mercredi du Solstice d'hivers { II } – à l’exception d'un second qui se trouve en dehors des semaines avec celui qui suit l'équinoxe du Printemps { X }.
Un trisextile apparaît encore avant celui-ci { X } une fois tous les cinq mille cinq cents ans pour une année de 365 jours (+ 0,24218) à la cinquième décimale : une fois tous les onze cycles de 500 ans attribués au Phœnix ponant, au Cerf blanc ou au Verbe du Lotus d'or.
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« Au XVIIe siècle, les papes Sixte V et Clément VII allait superviser la production d'une version grecque et latine des Saintes Écritures qui incorporait un certain nombre de sources ...
« ... parmi lesquelles le « Codex Vaticanus » du IVe siècle et le « Codex Aminatinus », refonte par les moines angles du travail de Cassiodore à Vivarium.
« Cette nouvelle Bible dite « Sixto-Clémentine », déclarée autorisée par bulle pontificale en 1592 va rester le texte officiel de l’Église catholique romaine... »
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« En 1535, Olivetan fit preuve de plus d'audace [ que ses prédécesseurs ] en modelant sa traduction [ de la Vulgate latine ] sur l'hébreu et le grec ; ...
« ...s'attachant au mot à mot, il produit une œuvre à la fois génial et monstrueuse mais qui reprise, retouchée et clarifiée par Calvin, Louis Budé et Théodore de Bèze deviendra en 1588 la Bible de Genève, ...
« ... texte de référence de tous les réformés d'expression française. »
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« Au tour du janséniste Isaac Louis Le Maistre de Sacy de se mettre à la tâche. Embastillé en 1666 pour ses sympathies à [ l'abbaye de ] Port Royal, il tire profit de ses trois ans de détention et commence une nouvelle traduction à partir de la Vulgate.
« Tout Isaac qu'il soit, il ne sait point l'hébreu mais les trente volumes qu'il publie à partir de 1672 vont faire autorité ...
« ... même si sa version des Évangiles qui date de 1667 et [ qui ] reste connue sous le titre de Nouveau Testament de Mons est condamnée par la papauté en 1668. [ ... ]
« C'est d'ailleurs l'Ancien Testament de Le Maistre de Sacy qui figurera dans la Bible de Royaumont publiée par Nicolas Fontaine en 1670. »
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« La stèle de basalte trouvée à Nemrod est acheminée en 1850 jusqu'au British Museum de Londres et on peut y voir le personnage de Jehu – le roi de Juda – s'inclinant devant un souverain assyrien. » Romer y voit « l'image projetée par Israël sur un pays voisin ».
Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Le paradis perdu – Le concile de Trente : la lettre et l'esprit (2006)
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« Dans le langage de l'ésotérisme islamique où le Centre Suprême est assimilé par analogie avec la Ka'ba de La Mecque au « Temple » de la Tradition primordiale, ...
« ... [ la ] hiérarchie [ pontificale du Roi du Monde ] est représentée par le quaternaire des prophètes « vivants » ...
« ... c'est-à-dire ceux qui n'ont pas été atteints par la mort corporelle : 'Isâ – Jésus – Idrîs – Hénoch – Ilyâs – Élie – et Khidr [ – le Viride des mythologies cycliques. ]
« Symboliquement, ces prophètes sont figurés comme les « Piliers » – « Awtâd » – de ce Temple et comme la manifestation différenciée d'un principe unique [ parmi ses principautés ]
« ... que Michel Vâlsan [ + 1974 ] a définit comme étant « le Verbe Universel résidant au centre du Monde humain » [ le Véda égyptien identifié à l’Amon d'Abba-Râ. ]
Cf. Abd ar-Razzâq Yaḥyâ – Le Maître de l'Or. Aperçus complémentaires sur la tradition hermétique – Signification polaire de l'hermétisme (2016)
C'est au Sheykh Abû'l-Hasan ash-Shâdhilî que Sidi Abd ar-Razzâq Yaḥyâ attribue la fonction du « Maître de l'or » qu'il met en rapport avec des opérations alchimiques.
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Cette définition devrait suffire pour identifier le « Pontife » ou le « Calife » au fils de l'Homme dans la gnose sethienne qui l'identifie à Jésus entouré d’Élie et Moïse sur la Montagne où le l'Homme Parfait – « an-Insân al-Kâmil » – se transfigure.
Mais ce n'est pas ce qu'Abd ar-Razzâq retient quand il identifie l'Avé – le Verbe incarné – à l'Amîn que la tradition mecquoise identifie au Sceau des prophètes sur un degré de perfection du « Maître des trois mondes » qui n'est pas celui du monde humain :
« ... un des quatre « prophètes vivants » est désigné expressément comme le « Pôle du monde humain » – [ le ] « Qutb al-'âlam al-insânî » [ du « Nâsût » ] – tandis que deux autres parmi eux sont envisagé par rapport au premier comme « les deux Imams ».
Idrîs occupe alors la position polaire dans un cas de figure où c'est Muḥammad qui assume sa fonction comme « Pôle des esprits humains » – « Qutb al-ârwâh al-insâniyya » – qui préfigure celle du Sceau des prophètes.
Les deux Imams sont alors identifiés sur les deux arcs qui caractérisent leurs fonctions à Ilyas sur l'arc ascendant et à Khidr sur l'arc descendant où il est clair que quand 'Isâ occupe la position sommitale c'est Moïse puis Idrîs qui occupent cet arc.
Ce déplacement sur l'arc descendant entre Moïse et Idrîs pourrait être la conséquence de celui qui s’opère au niveau du Pôle sur un autre degré de perfection entre Idrîs et Muḥammad où l’Hermès trismégiste change alors de fonction selon son degré.
Comme Abba-Râ Mosis occupait lui aussi cette position polaire qui est celle du Soleil, on peut supposer que c'est lui qui initie ici les rétrogradations suivies par Idrîs – rétrogradations que n'auraient pas voulu suivre ceux qui ont pris ensuite Uzayr comme fils.
Ces rétrogradations ne sont évidemment pas une déchéance dans la « ubudiyya » akbarienne mais bien une réalisation ultime de la lieutenance califale qui l'oppose à la réalisation prophétique d'une « rububiyya » incarnée à son apogée par Abba-Râ Amôn.
Cette rétrogradation est donc aussi celle de Khidr quand il vient occuper à la suite de Seth sa dernière fonction dans l'angle du quatrième Pilier au dernier degré de la perfection où il prend la place d'Abel dans la succession d'Adam.
Pour ce faire il a bien fallu que Seth se dissocie du Seth syriaque en transposant son ombre sur celle de Caïn tout en incarnant à travers la figure mythique du Christ le sacrifice d'Abel et la résurrection du fils de l'Homme que préfigure son mystère eucharistique.
Jean Robin dans une mystique un peu sombre semble considérer en 1986 que les deux Seth continueraient à n'en faire qu'un – ce qui n'est évidemment pas inconcevable dans l'athanor d'une mythologie où le christianisme réalise sa transmutation.
Abd ar-Razzâq parle ici d'une « exaltation » de la position axiale qui rend compte des degrés de la perfection du Maître des trois mondes impliquant l'assemblage de leurs prototypes dans la réalisation califale de l'Homme parfait au cœur de la Création.
Puis revenant vers la position muḥammadienne qui constitue son degré suprême, il place 'Isâ et Idrîs sur les deux arcs identifiés ici a l'autorité sacerdotale et au pouvoir royal en identifiant Ilyâs et Khidr à la double force cosmique des sciences hermétiques.
Ces forces sont celles du pouvoir que le Pôle a de lier et de délier sans qu'elles puissent revenir par on ne sait qu'elle tour de magie à la caste qui se trouve en-deçà – dusse-t-elle s'y trouver initiée à des connaissances maçonniques qui la transcende.
Nous invoquons le Sceau des prophètes sous son nom céleste qui est aussi celui de la Triade aḥmadienne pour remettre chacun à sa place puisqu'il fut à tous les degrés Maḥmud, Aḥmâd et Muḥammad – le Louangeur, la Louange et le Louangé.

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