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Retour vers la demeure des lettres
Pour
la demeure de la première sphère
parmi les huit sphères
célestes de la quatorzième lettre :
« Nûn »
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Les quatre prédications néotestamentaires |
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Émetteurs |
Transmetteur |
Récepteurs |
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Jésus |
Matthieu = Matthias |
Nazaréens |
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Pierre |
Marc = Jean l'Ancien |
Judéo-chrétiens |
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Paul |
Luc |
Païens |
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Jean |
Jean le Théologien |
Catholiques |
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le corpus nazaréen est dans l'ordre canonique celui de
Matthieu = Matthias parmi les apôtres comme l'un des douze – Actes I 26
- les cinq corpus judéo-chrétiens sont dans l'ordre canonique ceux de
Marc = Jean l'Ancien dans les Actes des apôtres de Luc
Jacques = l'une des deux colonnes de l'église pour l'épître aux Galates de Paul
Pierre = le premier des douze et la seconde colonne pour sa première épître
Jean l'Ancien = Marc pour les deux dernières épîtres johanniques
Jude = Thomas = deux des douze parmi les apôtres = « Dhû'l-Kifl » dans le Coran
Jean l'Apôtre pour l'Apocalypse du Boanergès = l'un des douze
« Le Salut vient des Juifs » – Jean IV 22
- les quatre corpus catholiques sont dans l'ordre canonique ceux de
Luc pour son évangile et les Actes des apôtres Pierre et Paul
Jean le Théologien pour la première épître johannique et le dernier évangile
Paul pour la plupart de ses épîtres
Pierre pour sa seconde épître
Ce qui en fait neuf quand on distingue l'Apôtre et le Théologien du corpus johannique puisque les deux épîtres de Pierre sont réparties entre la deuxième et la dernière prédication qui intègre celle de Paul à partir des Actes des apôtres.
Nous avons d'abord théorisé huit corpus néotestamentaires à partir d'un verset de Pierre – 1 III 20 et 2 II 5 – qui évoque les huit passagers de l'Arche de Noé – identifiés avec ses trois fils et leurs quatre épouses – avant de scinder le corpus johannique en trois :
Jean l'Ancien = Marc = le fils de Marie – Actes XII 12
Jean l'Apôtre = le Boanergès = le fils de Zébédée – Marc III 17
Jean le Théologien = l’Évangéliste du disciple que Jésus aimait – Jean XIII 23
On peut toujours supposer que les deux derniers n'en font qu'un qui écrit à deux moments différents sur des registres différents mais nous n'y croyons guère.
Un fragment des Stromates de Clément d'Alexandrie témoigne du passage d'une prédication vers l'autre après une douzaine d'années qui furent consacrées à la prédication originelle de Pierre – donc théoriquement vers 45.
Ils constatent l'échec de la tentative d'assimilation avec ce que va devenir le judaïsme rabbinique en particulier à Babylone d'où Pierre écrit sa première épître en compagnie de Marc qu'il considère comme son fils – 1 Pierre V 13.
L'identification du disciple que Jésus aimait à Lazare dans le récit johannique et celle du ressuscité au bien-aimé disciple de Béthanie écartent tout ce qui concerne la Passion et la Résurrection du Sauveur dans la tradition synoptique des premiers évangiles.
Ce qui laisse entendre que l’œuvre du Théologien n'est pas qu'une simple interprétation théologique qui intègre la mystique des communautés pauliniennes mais qu'elle rend compte à sa façon d'une réalité antérieure aux corpus néotestamentaires.
L'ordre de ces corpus suit à peu près l'ordre canonique tout le long du premier siècle :
30 - 40 Évangile selon Matthieu de l'Apôtre Matthias
40 - 50 Évangile selon Marc de Jean l'Ancien le disciple de Pierre
50 - 60 Évangile selon Luc le disciple de Paul au Théophile
60 - 70 Actes des Apôtres Pierre et Paul de Luc au Théophile
70 - 80 Apocalypse de Jean l'Apôtre Boanergès
80 - 90 Évangile du bien-aimé disciple selon Jean le Théologien
90 - 00 Épître apocryphe de Paul aux Hébreux – les Ébionites
Dans cet ordre, l’Évangile de Jean a pu être déplacé entre les deux livres de Luc dès le début du siècle suivant voir au milieu du siècle pour répondre à une exclusive marcioniste en faveur du corpus lucéen.
Il n'y a bien évidemment jusqu'à preuve du contraire pas de source « Q » si ce n'est celle de Thomas que Jésus aurait confié à son didyme, ce qui fait remonter la tradition gnostique si ce n'est aux origines pour le mois à la prédication suivante.
Les Ébionites forment sans doute le reste de la prédication du Christ aux Nazaréens qu'il faut rallier au catholicisme judéo-chrétien en le détachant de la source samaritaine sur laquelle repose la dignité messianique du « Nazir » – le premier témoin de l'Apocalypse.
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« ... dans ses écrits, Cassiodore affirme qu'il a préparé de la Bible trois éditions distinctes :
- « ... la première en neuf tomes, il l'avait copiée sur un texte antérieur à la traduction latine de Jérôme ; ...
- « ... la seconde, c'était le fameux Codex Grandior – la Bible qui se trouvait au monastère de Jarrow et que connaissait Bède – un volume unique de dimensions imposantes ; ...
- « ... quant à la troisième, elle contenait le texte latin revu et corrigé de la Vulgate de Jérôme en un seul tome de format réduit.
« Or, la gravure du Codex Amiatinus reproduit exactement tous ces ouvrages et les groupes autour du personnage central [ « Cassiodore que l'artiste a voulu représenter en Ezra » = Esdras ou Uzayr ] : ...
« ... l'édition en neuf tomes a été soigneusement rangée dans une bibliothèque qui est l'exacte copie de celle qui figure dans la mosaïque du mausolée de Galla Placidia à Ravenne, ...
« ... le Codex Grandior est le manuscrit auquel le scribe est en train de travailler ...
« ... et la petite Vulgate ouverte – sans doute pour quelque vérification – se trouve posée à même le sol. »
Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Des ténèbres à l'éblouissement de la lumière – Venus de Northumbrie * et d'Irlande... (2006)
* « Northumbrie : royaume angle – du VIe au IXe siècle – avec York pour capitale. »
York est le lieu où Constantin fut proclamé Auguste en juin 306. Quant à la représentation des livres ouvert ou fermé, elle représente deux types d'enseignements.
Autrement dit : la Vulgate latine de Jérôme est ouverte au profane – ce qui explique aussi qu'elle soit posée « à même le sol ».

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