jeudi 18 décembre 2025

Les degrés de la perfection

...

Retour vers la demeure des lettres

Pour la demeure de la sixième sphère
parmi les huit sphères célestes de la quinzième lettre :

« Ṣâd »

« Leadbeather (1957) et Marquès-Rivière (1938) ont donné le tracé des « nadis » [ ... ] en fonction des centres de force situés dans [ le ] « corps subtil » ; pour Leadbeather existent sept centre principaux, pour Marquès-Rivière six seulement. » [ ... ]

« Le trajet des « nadis » selon le plan de l'épine dorsale se nomme dans l'Inde le « Brahmananda » ou bâton de Brahma. » [ ... ]

« Mais ce bâton de Brahma nous fait songer à l'axe vertical, à l'axe du monde que nous retrouvons dans le caducée et autour duquel les deux lignes hélicoïdales s'enroulent en sens inverses.

« Cette projection des courants subtils implique les deux principes contraires et complémentaires, la double action de la force unique, de l'androgyne.

« Cette force cosmique avec ses deux sens de rotation inversés intervient dans le symbole [ du ] Yin [ et du ] Yang et dans [ ceux du ] swastika. »

Cf. Jean-Pierre Bayard – Le monde souterrain – Le reptile tellurien et la spirale (1961)

Il y a trois sphères dans le microcosme que Leadbeater identifie ici aux trois stades de l'initiation et par conséquent sept centres de force aux extrémités, aux intersections et aux centres de ces trois sphères.

Mais il existe deux sortes de force : celle qui doit monter d’en-bas jusqu'au milieu du corps dans le centre de la sphère médiane et celle qui doit descendre d’en-haut jusque là.

La force du bas est représentée par le Serpent ou plus exactement par deux serpents qui correspondent à la dualité de son Principe et la force du haut est représentée par les ailes d'une Colombe ou par toutes sortes d'oiseaux qui symbolisent l'Esprit.

La force du Serpent qui recherche la voie des étoiles et celle de la Colombe qui descend sur Terre doivent s'unir dans le Cœur des hommes.

Le caducée d’Hermès qui à l'apparence d'un sceptre ailé est le bâton du Serpent à plumes – Quetzalcóatl – qui symbolise avec l'amphisbène cette union sur l'Axe du monde.

Le bâton de Moïse qui est bègue et celui d'Aaron quand il se change en serpent pour avaler ceux des prêtres du pharaon s'apparentent à un sceptre de la palabre qui aurait la langue fourchue – signe de sa magie dans les encerclements.

Le serpent d'Esculape sur son bâton et celui des Yézidis sur le mur de leur sanctuaire n'a pas ce caractère bifide et est dépourvu de plume mais nous en avons un d'origine bantoue qui à la forme d'un boa ondulant tenant par la bouche un oiseau.

« Soyez prudents comme les serpents et simples comme les colombes. »

Matthieu X 16

« La première publication de Grenfell et Hunt à la suite de leurs découvertes en 1897 traitait de deux antiques documents qui contenaient des passages inédits et jusque là totalement inconnus des « Paroles de Jésus ».

« L’œuvre fit grand bruit ; elle présentait une série de paroles (114) prononcées par Jésus consigné dans un texte qui était probablement antérieur aux ouvrages plus élaborés des évangélistes ...

[ Il s'agit plus probablement d'une compilation parallèle et simultanée avec le prototype synoptique des trois premiers attribué à Matthieu. ]

« ... et elle eut le mérite de réveiller l'intérêt de nombreux biblistes pour une autre source postulée des Évangiles connue sous le nom de « Q » – de la première lettre du mot allemand « Quelle » qui signifie « source » – ...

« ... qui a été détectée dans les textes de Luc et de Matthieu. [ Détection congruente avec cette antériorité des Paroles cachées qui postule celle de Marc sur Matthieu à partir d'une transmission orale. ]

[ « L'application de [ la ] méthodologie critique permet de détecter un fond de connaissances communes à Matthieu et Luc, source postulée connue par la lettre « Q » pour « Quelle ».

« On a pu avancer [ ... ] que si les récits de Matthieu et [ de ] Luc reprenaient le matériel de Marc augmenté du contenu de la source « Q », ...

« ... les différences qui existent entre ces deux textes pourraient bien représenter les traditions respectives des Églises qui leur avaient donné naissance.

« Mais la véritable surprise vint de l'analyse du texte de Marc augmenté du contenu de la source postulée « Q » : elle révéla qu'il était peu probable que Mathieu et Luc aient pu connaître Jésus de son vivant. » ]

[ Révélation récente qui bénéficie des opérations théoriques qui la soutiennent en s'affirmant contre la tradition canonique sur laquelle s'appuie saint Augustin. ]

« Grande fut la satisfaction de nombreux chrétiens à l'idée de pouvoir enfin avoir accès à ces paroles que certaines congrégations de l’Église primitive n'hésitaient pas à attribuer à Jésus lui-même.

« À la fin de la Seconde Guerre mondiale, on devait découvrir en Égypte une version complète des « Parole de Jésus » dont le titre original était l’Évangile selon Thomas. »

[ Les « Paroles cachées » que « Jésus le Vivant » à confié à son didyme « Jude Thomas » « Dhû'l-Kifl » que le Noble Coran mentionne à deux reprises : S 21 V 85 & S 38 V 48. ]

Cf. John Romer – La Bible et l'Histoire – Jésus et le Nouveau Testament – Le dossier archéologique + La place et le rôle d'Antioche (2006)

« ... « 666 » est le nombre triangle de « 36 » [ qui est lui-même « le triangle de « 8 » – symbole numérique du monde intermédiaire » et donc celui d'une croissance à travers les degrés de la perfection ] autrement dit la somme des trente-six premiers nombres.

« Ceux-ci forment un « carré magique » bien connu des hermétistes européens qui dans l'ensemble formé par les sept carrés correspondant aux Cieux planétaires occupe la place centrale [ qui ] correspond [ ... ] au Ciel du Soleil.

« Lorsqu'il était utilisé comme talisman, ce carré numérique devait nécessairement être fabriqué en or car il était associé par ces hermétistes à un symbolisme royal.

« La somme des nombres contenus dans les six [ colonnes ] verticales, les six lignes horizontales et les deux diagonales de ce carré équivaut invariablement au nombre « 111 » qui en islam est le symbole numérique du Pôle ; ...

« ... et en particulier comme l'a souligné René Guénon du Pôle Suprême [ sous la conjonction des arcs qui symbolisent l'autorité sacerdotale et le pouvoir royale ] car « 111 » représente « l'unité exprimée dans les trois mondes ».

« Envisagée en tant qu'il régit le Ciel du Soleil, ce Pôle apparaît nécessairement comme Idrîs – ce qui illustre de manière frappante le rôle de « trait d'union » qu'à jouer l'hermétisme entre le « tasawwuf » [ islamique ] et l’ésotérisme chrétien. »

Cf. Abd ar-Razzâq Yaḥyâ – Le Maître de l'Or. Aperçus complémentaires sur la tradition hermétique – Le Soleil de Justice (2016)

Abd ar-Razzâq envisage ensuite « dans la perspective eschatologique » du « tasawwuf » islamique « la fonction sacerdotale du Christ de la seconde venue » qu'il a précédemment mis en rapport avec « le pouvoir royal » d'Idrîs.

Mais il identifie ici l'emblème du Christ au « Soleil de Justice » et au « Pôle Suprême » dans une symbolique du « Centre du Monde » qui nous permet d'en compléter les figures en procédant par degré :

Muḥammad

3° ►

'Isâ

666

Idrîs

Khidr

Isâ

2° ►

Ilyâs

36

Moïse

Seth

Idrîs

1° ►

Abel

8

Seth

Adam

   
L'introduction des témoins du Christ dans la Transfiguration néotestamentaire invite avec la figure solaire d'Abba-Râ Mosis, celle de Dâwûd qui est dans le Noble Coran le Calife de Dieu pour la communauté d'Israël en parallèle avec celle d'Adam.

Il y a donc une place pour une étape intermédiaire où Abba-Râ Amon apparaît avec Abraham comme le sommet d'une réalisation prophétique instruite par Esdras à Jérusalem à la suite de cette figure subsidiaire :

Moïse

1° ►

Abraham

16

Esdras

David

   
Le nombre qui lui correspond (16) est celui du carré magique de Jupiter dont la somme constante dans ses dix directions est « 34 » tel qu'il apparaît dans la Mélancolie de Dürer avec une onzième occurrence dans son enceinte centrale.

La synthèse de ces variantes apparaît avec les cieux diurnes du septénaire où l'arc de la réalisation prophétique est donné à rebours des lieutenances califales par une représentation cyclique où Hénoch reste le Pôle dominical du Soleil :

Hénoch

1° ►

Abraham

Adam

2° ►

Joseph

David

3° ►

Moïse

Jésus

   
Les quatre vivants du « tasawwuf » islamique qui ne sont pas sans rappeler ceux d’Ézéchiel permet une autre variante qui est celle décrite à propos des rétrogradations de la « ubudiyya » akbarienne où le Pôle primordial s'éloigne de sa position initiale :

'Isâ

2° ►

Ilyâs

36

Idrîs

Khidr

   
Le Christ reste ici celui « de la seconde venue » envisagée par Abd ar-Razzâq mais situé en deçà de la fonction sacerdotale qu'il lui donne au degré supérieur là où il conserve sa position primordiale au centre de cet assemblage.

   

    

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