samedi 30 janvier 2021

Les quatre Vivants d’Ézéchiel

Pour le neuvième cycle du troisième mois de la décade
comprenant la nuit et le jour :

Dans les grandes énigmes de l'univers, Richard Hennig qui ignore les Vivants d’Ézéchiel interprète en 1957 les symboles des quatre évangélistes en les tirant de l'Apocalypse du Boanergès dont il cite deux versets (6 et 7) du quatrième chapitre :

« Devant le trône, on dirait une mer, transparente autant que du cristal.
Au milieu du trône et autour de lui, se tiennent quatre Vivants,
constellés d'yeux par-devant et par-derrière.

Le premier Vivant est comme un lion ;
le deuxième Vivants est comme un jeune taureau ;
le troisième Vivant a comme un visage d'homme ;
le quatrième Vivant est comme un aigle en plein vol. »

Chaque Vivant – dit le verset suivant (8) – porte six ailes et est constellé d'yeux tout autour et en dedans.

À ces Vivants, Hennig associe les constellations du zodiaques qui forment un carré et à ces constellations des saisons délimitées par les solstices et les équinoxes :

Matthieu

Ange

Verseau

Hivers

Marc

Lion

Lion

Été

Luc

Bœuf

Taureau

Printemps

Jean

Aigle

Scorpion

Automne

Les positions stellaires de ces saisons seraient celles de l'ancienne Babylonie durant les troisième et quatrième millénaires avant Jésus-Christ dans le mouvement de leur précession dont la période « en chiffre rond » est de 25.000 ans.

Avec cette façon d’arrondir les nombres, c'est « le point vernal » qui servirait d'aiguille à cette précession dont le mouvement parcourt ses repères d'horlogerie dans les ères zodiacales de Paul Le Cour :

Taureau

4 320

Bélier

2 160

Poisson

0

Verseau

2 160

25 920 / 12 = 2 160 ans

Munis de son passe-partout, Hennig ouvre toutes les serrures de son univers non sans commettre quelques effractions qui lui permettent d'interpréter le symbole des premiers chrétiens comme celui d'un poisson qui ne doit plus rien à la Baleine de Jonas.

Ignorant tout de l'environnement chthonien qui circonscrit le lit des rivières, Saint Georges terrasse avec Saint Michel la constellation d'un Scorpion qui vomit la Voie lactée et la Vierge reste étrangement fixe dans la rotation constante de sa constellation.

Mais quand Constantin aperçoit une nuit de 312 sur le Pont Milvius le Signe de sa Victoire, là où la Croix du Sud pourrait enfin nous donner une orientation céleste qui résoudrait quelque peu l'énigme, Hennig n'y voit qu'un simple halo lumineux !

Revenons à présent vers Ézéchiel qui nous attend près du fleuve Kebar dans le pays des Babyloniens, là où il nous décrit sa vision reprise par le Boanergès – Cf. Ez 1, 4-28 :

« [ ... ] un vent impétueux est arrivé du Nord,
ainsi qu’une grande nuée et une gerbe de feu.
Tout autour, une lumière rayonnait.
Au centre, il y avait comme un éclat étincelant qui sortait du milieu du feu.

Au centre encore, quelque chose ressemblait à quatre êtres vivants.
Leur aspect était proche de celui des hommes.

Chacun d'eux avait quatre visages et quatre ailes.

Leurs jambes étaient droites, et leurs pieds pareils aux sabots d'un taureau.
Ils étincelaient comme du bronze poli.

Ils avaient des mains d'homme sous leurs ailes, sur les quatre côtés.
Sur les quatre côtés, il y avait aussi leurs visages et leurs ailes,
ceci pour chacun des quatre êtres vivants.

Leurs ailes se touchaient l'une l'autre.
Ils se déplaçaient sans dévier, chacun allait droit devant lui.

Un de leurs visages ressemblait à celui des hommes,
mais tous les quatre avaient aussi une face de lion à droite,
une face de taureau à gauche et une face d'aigle.

Voilà pour leurs visages.
Leurs ailes étaient déployées vers le haut.
Deux de leurs ailes touchaient celle d’un autre et deux couvraient leur corps.

Chacun allait droit devant lui. Ils allaient là où l'Esprit allait.
Ils se déplaçaient, et ils se déplaçaient sans dévier.

Ces êtres vivants ressemblaient, par leur aspect, à des braises incandescentes.
C'était pareil à l'aspect de torches enflammées.
Un feu circulait entre les êtres vivants.
Il jetait de la lumière et il en sortait des éclairs.

Les êtres vivants couraient et revenaient comme la foudre.

Je regardais ces êtres vivants et j’ai vu que sur la terre se trouvait une roue,
à côté de chacun des êtres vivants aux quatre visages.

Dans leur aspect et leur structure,
les roues avaient un éclat pareil à celui de la chrysolithe,
et toutes les quatre étaient pareilles.
Leur aspect et leur structure étaient tels
que chaque roue paraissait être au milieu d'une autre roue.

Dans leurs déplacements,
elles pouvaient suivre les quatre directions prises par les êtres vivants,
et elles se déplaçaient sans dévier.

La hauteur de leurs jantes était effrayante,
et les jantes des quatre roues étaient couvertes d'yeux tout autour.

Les roues suivaient les êtres vivants dans leurs déplacements :
quand les êtres vivants s'élevaient au-dessus de la terre,
les roues s'élevaient aussi.

Ils allaient là où l'Esprit allait, et les roues s'élevaient simultanément avec eux,
car l'esprit des êtres vivants était dans les roues.

Quand ils se déplaçaient, elles se déplaçaient,
et quand ils s'arrêtaient, elles s'arrêtaient ;
quand ils s'élevaient au-dessus de la terre, les roues s'élevaient avec eux,
car l'esprit des êtres vivants était dans les roues.

Au-dessus de la tête des êtres vivants,
la voûte céleste ressemblait à l’éclat d’un cristal.
C’était impressionnant.
Voilà l’étendue qu’il y avait au-dessus de leurs têtes.

Sous la voûte céleste, leurs ailes étaient tendues l'une contre l'autre,
et ils en avaient chacun deux qui les couvraient,
ils en avaient chacun deux qui couvraient leur corps.

J’ai entendu le bruit de leurs ailes, quand ils se déplaçaient :
pareil au bruit des grandes eaux ou à la voix du Tout-Puissant,
c'était un bruit aussi tumultueux que celui d'une armée.
Quand ils s'arrêtaient, ils laissaient retomber leurs ailes.

Une voix retentissait au-dessus de la voûte céleste qui était sur leurs têtes,
lorsqu'ils s'arrêtaient et laissaient retomber leurs ailes.

Au-dessus de la voûte céleste qui était sur leurs têtes,
il y avait quelque chose de similaire à une pierre de saphir,
qui ressemblait à un trône,
et sur cette forme de trône apparaissait quelqu’un
dont l’aspect ressemblait à celui d’un homme,
tout en haut.

J’ai vu comme un éclat étincelant,
comme du feu qui l’enveloppait tout autour.
Depuis ce qui semblait être ses hanches jusqu'en haut
et depuis ce qui semblait être ses hanches jusqu'en bas,
j’ai vu quelque chose de similaire à du feu,
une lumière qui rayonnait tout autour.

Cette lumière qui rayonnait tout autour de lui
avait le même aspect que l’arc-en-ciel dans les nuages un jour de pluie :
c'était un reflet de la gloire de l’Éternel. [ ... ] »

Les quatre faces des Vivants n'en font qu'un dans le texte d'origine et ces quatre créatures apparaissent sur terre comme des roues semblables à celles de deux quadriges dont chacune parcours un temps de 360 ans pour chacun de ses degrés.

Chaque face à sa roue mais elles sont au milieu « d'une autre roue » qui correspond pour chacun des quadriges aux esprits prophétiques d'Hénoch et d’Élie qui reviennent à la fin des temps avec al-Khidr pour la parousie du Christ :

Idris

'Isâ

Ilyâs

al-Khidr

2 x 360

8 8 8

2 x 360

12 x 2 160

1244 – 1604 – 1964

2024 – 2032

1313 – 1673 – 2033

25 920 ans

Pour chaque quadriges, la seconde roue n'est subdivisée que par trois petites roues de 120 ans ; de telle façon que la quatrième face du Vivant y apparaît en réalité comme la première d'entre-elles. Mais il n'y a alors que deux Vivants.

Parmi les quatre immortels qui apparaissent avec eux, la sphère d'al-Khidr est semblable à ce qu'Hennig décrit dans son étude sur la symbolique des quatre évangélistes mais seulement sous son aspect le plus tangible.

La matrice arithmétique dans laquelle elle s’insère et qui est aussi une expression du cycle adamantin en nombre de lunaisons (64 800) n'est évidemment pas accessible à partir des approximations que produisent ses chiffres ronds.

Mais Hennig qui lâche la proie pour l'hombre – « en soi cette assimilation [ par la tradition chrétienne ] [ des Vivants aux évangélistes ] [ qui pourrait être abusive ] est sans intérêt pour nous » – n'en est pas pour autant dans l'erreur.

Le quatrième immortel qui apparaît avec la Parousie du Christ trouve précisément son intérêt dans l'Apocalypse du quatrième évangile où il tire sa substance de son accomplissement à la fin des temps.

   

    

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