dimanche 18 juin 2023

La course du lévrier

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Les treize constellations zodiacales du Tableau astronomique de la précession que nous a laissé Pierre Plantard – l'inénarrable Monarque du Prieuré de Sion – finissent avec celle du Verseau dont il fait commencer l'ère en 1958.

La totalité de leurs ères variables montrent une différence (113) avec le cycle de l'écliptique (360 x 72) qui fait référence à la Prophétie des papes dans une sorte de pastiche de l'ère du Verseau théorisée par Paul Le Cour pour 1936.

Et sa parodie surréaliste nous a paru moins fantastique que les tentatives de Jean Phaure dans la revue « Atlantis » pour insérer un Cycle adamique dans une mécanique céleste aux âges dilatés qu'il confond avec les nombres de leur matrice  le « Kalpa ».

Il en résulte une série de trente ères zodiacales qui laisse inachevée les séries de douze qu'on retrouve pour l'âge d'Or au Paradis terrestre avec un « Krita Yuga » de 25.920 ans qui suffisent pour décrire la réalité d'un « Maha Yuga » dans son « Kalpa ».

Bien entendu la succession décroissante des âges doit être reportée à l'intérieur de cette réalité qui est celle du « Manvantara » où la succession des ères régulières relève ici d'une simple division par douze de la totalité du cycle de l'écliptique.

Au moins la série des trente ères zodiacales avait comme vertu pour les disciples de Paul Le Cour de la faire commencer par celle du Lion pour la renouveler à partir du Verseau sans en déterminer la date.

Car si l'ère précédente qui est celle des Poissons devait correspondre avec l'ère chrétienne que la fantaisie de Plantard situait cinquante ans plus tôt les périodes théoriques de 2.160 ans s'éloignaient de leur considération politique initiale.

Le zodiaque de l'église de Saint-Gilles à Bruxelles qui commence avec le Verseau – là où s'achève la précession de Plantard qui recommence avec la parousie et le millénium de Phaure – nous indique qu'il ne s'agit pas seulement de simples fantaisies.

Au-delà d'une convention quelque peu scientiste d'un zodiaque qui commence avec la maison du Bélier une autre convention existe qui commence avec celle du Verseau et que nous pourrions nous risquer à qualifier sans doute d'hermétique.

Or, c'est bien à cette dernière que doit faire allusion le Sheykh al-Akbar dans son Livre des théophanies quand il évoque le troisième des treize talismans dont elles procèdent et qui dès lors coïncide avec la maison du Bélier à son équinoxe.

Non plus au terme des mansions d'une troisième lunaison sidérale (3 x 28) après le jour complémentaire qui accompagne leur plérôme (13 x 28) mais dès l'entrée inaugurale dans la maison zodiacale qui accompagne l'équinoxe au printemps.

Ainsi ce n'est plus le zodiaque qui commence avec le Bélier mais l'année qui commence avec l'équinoxe au début de la décade dès lors que la onzième maison – celle d'Ophiuchus et du Serpent – est frappée d'exécration entre le Scorpion et le Sagittaire.

Contrairement aux séries de douze que Phaure fait correspondre avec son « Krita Yuga », le Sheykh al-Akbar savait comme Plantard en avait partiellement connaissance que la perspective initiale en comprenait treize et qu'elle commençait avec le Verseau.

Mais l'âge qui s'ouvre à nous – le « Krita Yuga » (4/10) du « Manvantara » dans son « Kalpa » – n'est pas une ère zodiacale (1/12) du « Manvantara » – « 10.368 » (4/10)  n'est pas divisible par « 2.160 » puisque « 10.368 = 2.592 x 4 ».

Et la maison zodiacale dans laquelle elle s'ouvre est décrite comme celle du Bélier qui correspond à la Toison d'or du Khân d'Aries sur l'île de fer des Canaries redéfinie à la fin du XIXe siècle par le méridien de Greenwich.

La méridien du Chien sous le Khân du Go qui la précède de peu dans sa course vers l'Occident où Sirius est représenté comme un lévrier préfigure la renaissance du Phœnix inaugurée par la résurection des chrétiens qui se sont endormis dans l'Espérance.

La France hermétique des treize zones symboliques avec Bourges pour capitale du Sieur Plantard qui les dénombre à partir du Bélier les a mit sous le pavois de la Vierge qui veille sur la Belle endormie que le preux chevalier du gué viendra réveiller d'un baiser.

Qui est-ce qui passe ici si tard compagnons du Laurier et de la Table ronde ?

   

    

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